De l'eau dans le gaz

Mercredi, 22 Mars 2006 16:12
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La hausse des tarifs du gaz de 5,8% au 1er avril est critiquée de toutes parts, et notamment par la CGT - le principal syndicat dans le secteur de l'énergie - qui reproche au gouvernement de les avoir augmentés afin de valoriser GDF dans sa fusion avec Suez.

Le gouvernement a donné son accord mardi soir pour une augmentation des tarifs de Gaz de France de 5,8% au 1er avril, et engagé une réforme pour la fixation des prix du gaz à l'avenir.

Cette augmentation est "inexplicable, insupportable, alors que les prix du pétrole baissent, que les résultats de GDF sont au beau fixe, que les dividendes des actionnaires ont augmenté de 60%", a condamné aujourd'hui Maurice Marion, porte-parole de la fédération CGT. Cette augmentation "est, pour nous, un signe donné aux marchés financiers dans le cadre du projet de fusion avec Suez", a-t-il déclaré, ajoutant que la hausse des tarifs permettait de "jouer sur la valorisation de Gaz de France".

Evaluant à 35% l'augmentation du prix du gaz en deux ans, FO fustige "une nouvelle ponction dans le porte-monnaie des ménages" et "la priorité donnée à satisfaire l'appétit des actionnaires (...) au détriment des usagers du service public".
Le député PS Henri Emmanuelli a, lui aussi, estimé sur France Info que "c'est le monde à l'envers : en général l'Etat s'occupe de l'intérêt général et pas de l'intérêt privé, là, il s'occupe des futurs intérêts privés et pas de l'intérêt général !"
L'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) dénonce un "matraquage" alors que GDF a annoncé "des bénéfices historiques (1,743 milliard d'euros) et prévoit déjà de passer "la barre des 2 milliards en 2006".

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Mis à jour ( Mercredi, 22 Mars 2006 16:12 )