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Accueil Social, économie et politique CPE : mobilisation "historique", et fil d'info…

CPE : mobilisation "historique", et fil d'info…

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Un raz-de-marée d'une «ampleur inégalée» depuis le début de la mobilisation, véritable «tournant» dans la contestation, le mouvement anti-CPE a rassemblé environ 3 millions de personnes, selon les syndicats (... un peu plus d'un million, selon la police) dans 150 villes de France.

Cette mobilisation a surpassé celle des grandes manifestations du 13 mai 2003 pendant le conflit des retraites, et du 12 décembre 1995 contre le plan Juppé de réforme de la protection sociale : c'est pour dire.

Coupé des syndicats qui ont tous refusé son "invitation au dialogue" un poil tardive prévue demain à Matignon, isolé au sein de la majorité où le doute s'insinue avec les manœuvres politiciennes, Dominique de Villepin s'oppose toujours au retrait de son contrat miracle, tandis que les regards se tournent vers le Conseil constitutionnel (saisi par l'opposition socialiste, il devrait se prononcer jeudi sur la validité du CPE) et le président de la République (dont le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a dit : "S'il y en a un qui doit être soucieux de la cohésion nationale, c'est celui qui a été élu par 82% des Français en 2002", rajoutant : "Ce qui serait attendu aujourd'hui c'est que, fort de cet appui républicain, il demande à son Premier ministre de revenir à la raison").

Maintenant, on le sait : Dominique de Villepin refuse toujours d'introduire une justification au licenciement, principal point de blocage qui reviendrait à "dénaturer" son CPE.

Douze organisations syndicales de salariés, d'étudiants et de lycéens doivent se retrouver mercredi après-midi pour décider de la suite à donner au mouvement.

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Mis à jour ( Mercredi, 29 Mars 2006 00:41 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2006-03-29 00:03
A travers tout l'Hexagone, un même "non" au CPE a grondé. A Paris, entre 92.000 (selon la police) et 700.000 personnes (selon la CGT), ont défilé entre la place d'Italie et celle de la République, soit davantage que le 18 mars (80.000 chiffre police et 350.000 syndicat).

Ailleurs, la mobilisation a aussi été plus élevée.

Le cortège le plus important semble s'être déroulé à Marseille, où de l'avis des observateurs quelque 120.000 personnes sont descendues dans la rue, la police et les syndicats faisant respectivement état de 28.000 et 250.000 participants.

Selon la police et des sources syndicales, les opposants au CPE ont également mobilisé du monde à Toulouse (36.000/80.000), Bordeaux (31.000/au moins 100.000), Rennes (28.000/50.000), Grenoble (26.000/60.000), Montpellier et Lille (23.000/50.000), Pau (19.500/40.000), Lyon (17.000/35.000), Clermont-Ferrand (15.000, d'après la police), Rouen (10.000/30.000), Caen (15.000/25.000), Tours (10.000-15/20.000), Poitiers (10.000/22.000) et Angoulême (7.000/20.000).

Dans l'Est, selon la police, les protestataires étaient 13.000 à Nancy, 9.000 à Metz, 8.700 à Strasbourg ou 7.000 à Besançon. Des manifestations ont aussi eu lieu à La Rochelle (8.000/15.000, selon la police et les organisateurs), Bayonne (6.500/11.000), Mont-de-Marsan (7.500/10.000), Périgueux (3.500/6.000) et Auxerre (3.300/4.500).

Des incidents ont éclaté en marge de manifestations, notamment à Paris, Rouen et Toulouse. D'après le ministre de l'Intérieur, "plusieurs centaines de délinquants" ont été interpellés.
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0 # superuser 2006-03-29 00:43 Les forces de l'ordre ont interpellé près de 800 personnes en France aujourd'hui pour des violences survenues en marge des manifestations anti-CPE, selon un bilan du ministère de l'Intérieur fourni peu avant 23H. Selon un bilan de la préfecture de police de paris, 488 de ces interpellations ont été effectuées dans la capitale.

Ces chiffres, qui sont susceptibles d'évoluer, sont les plus importants depuis le début du mouvement anti-CPE sur l'ensemble du territoire, même si les incidents relevés semblent avoir été moins graves que jeudi, lors des manifestations lycéennes et étudiantes (notamment à l'Esplanade des Invalides à Paris…), où au total 690 fauteurs de trouble présumés avaient été arrêtés.

On relèvera une majorité de "casseurs" qui n'ont rien à voir avec le mouvement, queue de comète des soulèvements des banlieues de novembre dernier. Pour ne pas oublier que ces "racailles" sont le produit de notre société, et que nous marchons sur une vraie poudrière.
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0 # superuser 2006-03-29 00:09 Le syndicat étudiant UNEF, leader du mouvement anti-CPE, a annoncé mardi qu'il ne se rendrait "pas au rendez-vous proposé par le Premier ministre", rejoignant les cinq confédérations syndicales de salariés qui ont décliné l'invitation à négocier des "aménagements" au Contrat première embauche formulée par Dominique de Villepin.

L'UNEF "refuse de participer à une discussion qui consisterait à amender le CPE". "Dans les conditions actuelles", le syndicat étudiant a expliqué dans un communiqué qu'il déclinait l'invitation de Dominique de Villepin mercredi à 18H, jugeant que celui-ci devait "créer les conditions d’une sortie de crise en retirant le CPE".

Dominique de Villepin avait invité la veille par lettre, la CGT, FO, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC à se rendre mercredi à 15H30 à Matignon pour notamment "discuter des aménagements à apporter au contrat première embauche".
Dès lundi soir, la CFDT, par la voix de Rémi Jouan, secrétaire national, et FO, par celle de Jean-Claude Mailly, secrétaire général, ont fait savoir qu'elles n'avaient pas l'intention de se rendre à cette invitation dès lors que le Premier ministre se refusait à envisager un retrait du CPE, condition, pour les syndicats, de l'ouverture d'une négociation sur l'emploi des jeunes. Mardi matin, la CGT, la confédération des cadres CFE-CGC et le syndicat chrétien CFTC ont à leur tour exprimé leur refus.

Les organisations étudiantes, invités par Dominique de Villepin à se rendre mercredi à 18H à Matignon, n'ont pas encore réagi à cette invitation, mais la plupart d'entre elles avaient déjà refusé d'aller voir le Premier ministre samedi dernier pour une précédente réunion, faute de retrait préalable du CPE…
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0 # superuser 2006-03-29 00:30 Plusieurs grèves provoquées par des revendications variées mais ayant la particularité d'être fortement suivies par des protestataires très déterminés ont coïncidé mardi en France, en Allemagne, en Belgique et en Grande-Bretagne.

Si la contestation française constitue un défi lancé au gouvernement de droite de Dominique de Villepin, ce n'est pas le cas en Allemagne malgré l'âpreté des conflits qui s'éternisent dans la santé et la fonction publique.
Depuis huit semaines, les services publics des communes du Bade-Wurtemberg (sud-ouest) sont touchés par un mouvement de grèves. Ce conflit, le plus dur depuis 14 ans dans le secteur public, porte sur le refus de l'allongement de la durée du temps de travail, et il s'éternise.
Le secteur de la santé est lui aussi en proie à une vague de protestations, dans la médecine libérale et les hôpitaux universitaires. Les quelque 22.000 médecins des 34 hôpitaux universitaires d'Allemagne réclament une hausse de 30% des salaires et de meilleures conditions de travail, notamment le paiement des heures supplémentaires effectuées.
Mardi, l'industrie automobile est entrée dans la danse avec le débrayage d'un millier de salariés de BMW pour une "grève d'avertissement" qui devrait progressivement toucher d'autres constructeurs automobiles et industriels. Le puissant syndicat de la métallurgie IG Metall veut en finir avec la rigueur salariale et réclame 5% de revalorisation face à des employeurs qui brandissent la menace de délocalisations en cas d'accord trop généreux.

En Grande-Bretagne, c'est le projet du gouvernement de repousser à 65 ans l'âge de la retraite dans les administrations locales, au lieu de 60 ans dans l'administration centrale, qui a été le détonateur d'une grève massive mardi. Ce mouvement de 24 heures, à l'appel de onze syndicats, a été le plus important du pays depuis la grève générale de 1926, selon les syndicats. Mais contrairement à la France, les manifestations n'ont pas vraiment suscité une mobilisation importante dans la rue. De source syndicale, 1,5 million de fonctionnaires ont cessé le travail, un chiffre contesté par les autorités. Le secteur de l'éducation a été le plus touché, mais aussi les services administratifs et sociaux, bibliothèques et musées, centres sportifs et de loisirs, services de police et pompiers, ramassage des ordures et transports en commun. Le syndicat Unison, le premier de la fonction publique locale, a prévenu qu'il y aurait d'autres grèves si celle de mardi ne débouchait pas sur des négociations avec le gouvernement.

Une manifestation a aussi eu lieu en Belgique à Louvain (centre) pour protester contre la délocalisation de plusieurs centaines d'emplois en Europe de l'Est par le fabricant de bière belgo-brésilien InBev. Les manifestants venaient de plusieurs brasseries du nord de la France, de l'est de la Belgique mais aussi du Luxembourg, d'Allemagne et des Pays-Bas.

(Source : Yahoo! Actualité)
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0 # superuser 2006-03-29 13:55
Le conseiller politique de Nicolas Sarkozy a assuré ce matin que "90% du groupe UMP (de l'Assemblée nationale) s'est prononcé en faveur de la suspension et d'une négociation" du contrat première embauche, estimant que le gouvernement "doit aussi en tenir compte".

"C'est la majorité parlementaire elle-même qui, sur ce point, a changé d'avis", a affirmé Patrick Devedjian, interrogé sur France-Info au sujet du CPE. "Hier (mardi) 90% du groupe UMP s'est prononcé en faveur de la suspension et d'une négociation", a-t-il précisé, "ça le gouvernement doit aussi en tenir compte".

Le député UMP des Hauts-de-Seine a souhaité qu'une négociation s'ouvre entre le gouvernement et les syndicats. "Il faut sortir de cette situation et c'est par une négociation qu'on peut y arriver", a-t-il dit, accusant le gouvernement de ne pas s'impliquer suffisamment dans la reprise du dialogue. "Si on a un ultimatum d'un côté et une intransigeance de l'autre, c'est comme ça qu'on a des tensions", a-t-il dit.

Pour Patrick Devedjian, "il faudra trouver à un moment ou un autre les moyens de suspendre" le CPE. Il a renvoyé la balle au président de la République qui "peut se donner les moyens d'ouvrir une négociation".

Alors que Nicolas Sarkozy prend de plus en plus nettement ses distances avec le Premier ministre sur ce dossier, Patrick Devedjian a assuré que le président de l'UMP est "solidaire du gouvernement". Mais "il a le droit de dire son mot dans la stratégie que doit avoir ce gouvernement", a-t-il dit. "Quand on est le président du parti majoritaire, (…) on a le droit de donner son sentiment sur la manière de sortir d'une crise."
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0 # superuser 2006-03-29 18:58 PIQÛRE DE RAPPEL : notre article du 18 janvier 2006… où Dominique de Villepin bafouait une loi votée par son propre camp !!!

Fillon critique Villepin

Amusant : le "Roi du Recalcul" tape sur le "Troubadour du Modèle social à la Française", ou comment l'hôpital se fout de la charité. Voilà ce à quoi nous assisterons souvent cette année, en attendant 2007… Entre mesures scélérates et ambitions présidentielles il faudra bien passer le temps, et brouiller les cartes n'en sera que mieux !

François Fillon, ex ministre des Affaires sociales sous Raffarin et aujourd'hui conseiller politique de Nicolas Sarkozy ainsi que sénateur UMP de la Sarthe (nous n'avons pas les mêmes valeurs…), a ce soir vivement critiqué Dominique de Villepin à l'occasion du "Face à la presse" de Public-Sénat/Le Parisien, estimant que le gouvernement commettait "une erreur, certainement liée à la volonté d'aller vite" en ne sollicitant pas l'avis des partenaires sociaux sur son Plan d'urgence pour l'emploi, donc en "sacrifiant le dialogue social".

Pour lui "c'est incontestable" : le gouvernement ne respecte pas l'esprit de sa loi sur le dialogue social alors que "c'est une nécessité, peut-être que cette nécessité échappe à beaucoup d'observateurs qui pensent que ce qui compte c'est le résultat".

En vérité, François Fillon a d'autres inquiétudes qu'un contrat première embauche accueilli par le tollé des syndicats et de la gauche : "Si on n'est pas capable à faire émerger des organisations sociales avec lesquelles on peut contractualiser , si on n'est pas capable de débarrasser le gouvernement et le législateur d'une partie très importante du droit social, on va continuer à creuser le fossé avec les autres pays européens". C'est tout.
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0 # superuser 2006-03-29 17:02
Le premier ministre, visiblement très fatigué, a commis un lapsus aujourd'hui à l'Assemblée nationale quand, évoquant le verdict attendu jeudi par le Conseil contitutionnel sur le contesté contrat première embauche (CPE), il a prononcé le mot "démission" au lieu de "décision".

"Je veux vous rappeler que nous avons des institutions républicaines et que nous devons les respecter", a répondu le Premier ministre à François Hollande (PS), qui lui réclamait une nouvelle fois de retirer le CPE. "Attendons le Conseil constitutionnel qui prendra sa démission demain", a-t-il lancé, avant de se reprendre quelques secondes plus tard : "… qui prendra sa décision demain". Ce lapsus a aussitôt provoqué l'hilarité sur les bancs de l'opposition et laissé la majorité UMP interloquée.
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0 # superuser 2006-03-30 02:25 Deux députés PS, Arnaud Montebourg et Jean Glavany, ont exprimé hier des doutes sur l'impartialité du Conseil constitutionnel , à la veille de la décision très attendue sur le projet de loi "pour l'égalité des chances" qui instaure le CPE.

"Le Premier ministre s'en est remis au Conseil constitutionnel . Nous savons que le Conseil constitutionnel est une institution inféodée à l'Elysée et qu'il prendra la décision que le pouvoir souhaite", a déclaré M. Montebourg dans les couloirs de l'Assemblée. Selon lui, "c'est devenu maintenant une constante que cette institution ne fonctionne plus autrement qu'en fonction d'intérêts politiques". "Nous allons donc examiner les réserves que le Conseil donnera, et nous espérons bien que le président de la République en tirera les conséquences pour ramener au Parlement cette discussion sur le CPE et faire en sorte que celle-ci aboutisse à son retrait pur et simple".

De son côté, l'ancien ministre PS Jean Glavany n'a pas écarté la possibilité d'un "arrangement avec le pouvoir" au sujet de ce dossier. "J'ai malheureusement un jugement très prudent sur le Conseil constitutionnel , dont on connaît la composition : sept personnes nommées par le président de la République, le président du Sénat et le président de l'Assemblée de droite, et deux nommées par quelqu'un de gauche", a souligné le député des Hautes Pyrénées. "J'ai peur que malheureusement tout soit possible avec le Conseil constitutionnel . Il peut tout faire, y compris se livrer à un arrangement avec le pouvoir pour faciliter la sortie de crise. On verra bien"…
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0 # Yves 2006-03-30 14:35 Extrait du Canard Enchaîné du 30 mars 2006 :

Il faut rétablir une cruelle vérité : les tergiversations des sarkozystes sur le CPE et leur soutien décroissant au contrat de Villepin n’ont pas toujours été de rigueur. Il fut un temps pas si lointain, où le CPE était encore droit dans ses bottes et où, curieusement, le patron de l’UMP et ses troupes l’adoubaient. Petits rappels chronologiques à l’attention des amnésiques.

Le 16 janvier dernier, l’UMP «se félicite de l’offensive prioritaire» du gouvernement en faveur de l’emploi. La porte-parole du parti, Valérie Pécresse, s’en félicite d’autant plus que : «les propositions présentées par Dominique de Villepin ont été élaborées à la suite de plusieurs entretiens avec le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy».

Le 25 janvier, Pierre Méhaignerie, président UMP de la commission des Finances, prend le relais sur le CPE : «Je ne vois pas d’autres voies possibles de réussite pour revenir au plein emploi, c’est pourquoi tous les amis de Nicolas Sarkozy, et au-delà, nous soutenons totalement ce projet».

Le 31 janvier, l’UMP lance une grande «pétition de soutien au CPE». Et dans la foulée, le parti achète, sur le moteur de recherche Google, le mot-clé : «contrat de première embauche».
Le 6 février, le conseiller politique de Sarko, Patrick Devedjian, rappelle que le projet Villepin est «soutenu par la majorité», et il jure même qu’il «n’y a rien à craindre de ce côté-là».

Le 22 février, c’est autour du député Yves Jégo, qui a bien changé de refrain depuis, de balancer : «le Premier ministre s’est engagé sur une voie courageuse avec le CPE. Quand il aura fait ses preuves, sans doute que les angoisses seront levées».

Mais aujourd’hui, sauve-qui-peut ! Vu la tournure prise par les événements, on entend même certains sarkozystes de choc, à l’image de la députée Nadine Morano, réclamer «la suspension du CPE». C’est normal, quoi : depuis le début, ça n’a jamais été leur truc…
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