Selon une étude "Eurobaromètre" réalisée pour la dernière représentation de la Commission européenne à Paris, les Français sont toujours avides de débats sur l'Europe, visiblement pas hostiles à une constitution remaniée, mais très mitigés sur l'élargissement de l'UE.
Fondamentalement attachés à l'Europe, 75% d'entre eux pense que l'appartenance de la France à l'Union Européenne "est une bonne chose" : 66% considère que les pays de l'UE possèdent "des valeurs communes qui les distinguent du reste du monde", et ils sont 60% à se dire "à la fois français et européen".
Le bilan de l'Europe est jugé positif pour la sécurité aérienne (74%), l'environnement (72%), la formation des jeunes (64%), la protection des consommateurs (55%) ou la croissance en France (55%). Quelque 54% pensent qu'elle permet de lutter contre les effets négatifs de la mondialisation. Mais pour 82% des Français, la construction européenne reste "trop éloignée des préoccupations des citoyens" et pour 63% des personnes interrogées, l'Europe a des effets négatifs en matière d'emploi. Egalement, coup de griffe à l'euro : 65% des Français pensent toujours que l'Europe a un effet négatif sur le coût de la vie.
Après le référendum du 29 mai dernier, l'idée d'une constitution retouchée ou réécrite domine : seulement 12% des Français souhaitent l'abandon de tout projet de constitution, et à l'inverse à peine 9% voudraient revoter sur le même document. Ils sont en revanche 35% à être favorables à une renégociation du projet existant, tandis que 39% voudraient renégocier un texte en partant de zéro.
Les Français ne semblent pas lassés des débats sur l'Europe - qui ont divisé, mais aussi passionné le pays pendant les mois précédant le référendum. Une immense majorité (87%) attend des hommes politiques et des élus locaux qu'ils leur en parlent davantage. Une attente qui vaut également pour les médias, priés de consacrer plus de place aux sujets européens : les Français disent notamment souhaiter des discussions publiques ouvertes aux citoyens, et de grands débats télévisés sur l'Europe.
L'élargissement à dix nouveaux pays en 2004 les laisse partagés : 47% le voient plutôt d'un bon oeil, 49% jugent que c'est une mauvaise chose. L'entrée de la Turquie se heurte à l'opposition catégorique de 38% des personnes sondées qui ne veulent "jamais" voir Ankara rejoindre l'UE. Toutefois, la majorité (59%) n'y est pas hostile par principe, à plus ou moins long terme.
Cette étude a été commanditée pour Eurobaromètre par la Commission européenne en France, et réalisée par téléphone entre le 16 et le 23 janvier par TNS Opinion et Social/TNS Sofrès auprès de 2001 personnes âgées de 15 ans et plus.
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