
D'après vous, quel poids (en pourcentage des dépenses totales des ménages) représente le poste "Logement, eau, gaz, électricité" dans le calcul de l'Indice des Prix à la Consommation (IPC, dont le chiffre est communiqué en permanence dans les médias), indice sensé évaluer "l'inflation" ?
Allez voir la réponse sur le site de l'INSEE et regardez la portion verte du camembert de répartition des postes de dépenses : on y constate que seulement 13,4% du total des dépenses des ménages sont supposés couvrir les frais de logement (loyers entre autres, ou remboursements de prêts) additionnés des dépenses d'eau de gaz et d'électricité !!! Si dans votre budget, le tout venait à représenter bien plus, considérez que vous êtes très mal représenté par le "chiffre de l'inflation officielle"...
Ceci explique sans doute cela... et mérite d'être connu, et dénoncé.
Pourquoi donc un taux si bas dans la pondération de l'indice ?
Très simple, l'IPC ne prend pas en compte les prix (achat et vente) de l'immobilier !
Et pourquoi ne sont-ils pas pris en compte ? Ah mais monsieur, l'immobilier, c'est de "l'investissement" et non de la "consommation". Donc ouste, pas dans l'indice... quand bien même 55% des Français sont "propriétaires" de leur logement (et, en réalité, beaucoup sont plutôt locataires de leur banque !). Par conséquent, la hausse de l'immobilier n'apparaît que marginalement dans l'indice.
On pourrait évidemment rétorquer que dans ce cas, l'IPC ne mesure que bien mal l'Inflation (avec un grand I) qui se définit par la hausse générale du niveau des prix de TOUS les biens échangés. Et évidemment on aurait parfaitement raison...
Et que peut-être même, ceci pourrait être un peu délibéré ? Il paraît que ce point fait débat entre les économistes. Mais apparemment le débat n'est pas très bruyant, à moins que ce ne soit le microcosme économico-médiatique qui ne soit bien insonorisé ?
Comme écouter aux portes n'est pas toujours un vilain défaut, vous aurez plus d'infos sur ce point de l'inflation et sur le contexte qui l'entoure ici => => http://linflation.free.fr
Guillaume de Baskerville
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Commentaires
La réforme a pour but de soutenir et de relancer la consommation des ménages français en les incitant à avoir recours au crédit à la consommation.
L'idée est de réinjecter dans l'économie une part de la richesse placée dans l'immobilier. Deux produits doivent naître avant l'été : le crédit hypothécaire rechargeable, et le prêt viager hypothécaire.
Le premier permet d'utiliser l'hypothèque pour garantir un autre crédit que le crédit immobilier initial, afin de financer des biens de consommation courante ou des travaux à domicile. Le second est plutôt destiné aux personnes âgées : il s'agit d'un prêt, sous forme d'un capital ou d'une rente, qui est garanti par une hypothèque constituée sur un bien immobilier.
L'ordonnance modifiant le régime des hypothèques, très peu utilisé en France, a été examinée par le Conseil d'Etat jeudi.
L'idée de cette réforme a été lancée en 2004 par Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'Economie. Jacques Chirac s'était prononcé début janvier 2005 pour "une réforme profonde du crédit hypothécaire" lequel est, selon lui, "une des clés de la forte croissance américaine de ces dernières années."
Plusieurs spécialistes se montrent toutefois sceptiques quant à l'impact de la réforme sur la consommation des ménages, évoquant un contexte macro-économique - chômage et faible croissance - plus favorable à l'épargne qu'à l'emprunt.
La dette moyenne par habitant et par an se situait il y a un an autour de 6.500 euros en France alors qu'elle était en moyenne de 11.200 euros dans l'Union européenne et jusqu'à 28.000 euros aux Pays-Bas, selon un rapport de l'Inspection des Finances.
(Source : France 2) Répondre | Répondre avec citation |
Une étude à lire sur www.bulle-immobiliere.org, un site que nous recommande notre ami St Dumortier :
D'après la croyance populaire, investir dans l'immobilier est un placement sans risque.
Dans certains pays, les prix de l'immobilier sont en forte progression. Partout, on justifie la hausse des prix de l'immobilier par des raisons économiques et sociales : manque d'espace et de terrains, demande pour des habitations spacieuses, faible production de logements neufs, hausse des investissements étrangers, hausse du nombre de divorces. Dans l'esprit du grand public, la hausse des prix de l'immobilier est devenue tellement habituelle, qu'il est désormais tabou d'envisager une baisse des prix.
Notre étude va à l'encontre des habitudes, en mettant en évidence un début de krach des marchés immobiliers. Une argumentation complète et détaillée vient étayer notre avis. Nous fournissons des données économiques et une bibliographie complète, pour que chaque lecteur puisse se forger sa propre opinion. L'étude fournit également des informations pratiques en période d'éclatement de la bulle immobilière : guide de l'acheteur, guide du vendeur, etc…
L'étude est disponible sous plusieurs formats (à télécharger). Répondre | Répondre avec citation |
Un autre site où la personne prouve par des graphiques et tous les relevés fait dans le web que les prix sont artificiellemen t haut car le stock augmente considérablemen t.
http://www.krach.biz/
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L’un des moteurs de l’économie réside dans la consommation des ménages. Or cette dernière n’est pas au beau fixe. Taux de chômage élevé et précarité des situations professionnelle s incitent davantage à épargner qu’à consommer (si l’on a de l’argent), sinon à se priver.
Comme le credo n’est pas à l’augmentation des salaires, que les baisses de l’impôt sur le revenu ne concernent pas la «vraie» classe moyenne et que l’état providence est une notion dépassée aux yeux de nos décideurs, il convenait de trouver d’autres voies. Celle du crédit semble la préférée de notre gouvernement. Il est vrai qu’elle cumule bien des avantages, surtout à un an d’échéances électorales :
=> L’achat à crédit permet de consommer immédiatement et donc de relancer l’activité économique.
=> Il remet à plus tard (au-delà des élections) les problèmes majeurs de remboursement.
=> Il maintient le débiteur (salarié le plus souvent) dans un état de dépendance (en droit) vis à vis de sa banque et de fait vis à vis de son employeur (le salaire).
=> Comme il ne faut pas mordre la main qui nous nourrit, c’est moins de revendications en perspective…
La première équation est donc : PRÉCARITÉ + DÉPENDANCE = DOCILITÉ
A découvrir les 3 autres équations dans le Billet d'humeur Crédit, paix sociale et soumission d'Éric GRANDVUINET. Répondre | Répondre avec citation |
"Nous constatons partout en France un rajeunissement des acquéreurs. Le phénomène a démarré il y a trois ou quatre ans et s'est accéléré en 2005", explique Michel Mouillart, professeur d'économie à Paris X Nanterre. "Si en 2001-2002, les jeunes de moins de 30 ans étaient encore hésitants à se lancer dans l'acquisition d'un logement, ce n'est plus le cas aujourd'hui", commente-t-il.
Entre 1989 et 2001, l'âge moyen de l'accession était de 40 ans. En 2005, il est passé à 36 ans, selon une enquête de l'Observatoire du financement du logement.
En Ile-de-France, où le volume des ventes a atteint 244.366 biens immobiliers en 2005, la part des 30 ans et moins est passée de 20% en 1997 à 27% en 2005. Dans le même temps, les 31-40 ans sont passés de 25% à 32%, selon des statistiques de la Chambre des notaires parues mardi.
"Nous avons gagné 4 ans en cinq ans car nous sommes parvenus à des niveaux de prix et de crédits tels qu'ils arbitrent en faveur de l'achat", relève M. Mouillart.
Les professionnels de l'immobilier soulignent que "sur des marchés très tendus où le locatif est cher ou trop étroit, les personnes n'ont d'autre choix que d'acheter".
Le rajeunissement des propriétaires de logements s'accélère d'autant plus que les banques accordent de plus en plus de crédits à des durées de plus en plus longues. En 4 ans, la durée des prêts est ainsi passée de 14,9 ans à 18 ans en moyenne. Aujourd'hui, les notaires parlent de crédit pouvant atteindre 30 voire 50 ans. Dans le même temps, les prix de l'immobilier ont progressé de 62,9%.
"Les prêts sur 25 ou 30 ans constituent incontestableme nt un ticket d'entrée pour l'immobilier", souligne Bernard Martel, président de la Chambre de notaires d'Ile-de-France. Les notaires estiment que les prêts à très longues durées n'ont plus rien d'"immoral" ou "scandaleux" compte tenu de l'évolution des mentalités. "Aujourd'hui, les personnes, qui achètent avec un crédit sur 30 ans, n'ont pas vocation à rester 30 ans dans le même logement. Ils achètent pour se constituer un capital, revendre quelques années plus tard et racheter plus grand", relève Me Gérard Oury. Les notaires expliquent également que les personnes s'endettent avec la possibilité de rembourser avec anticipation.
Les montants des nouveaux crédits accordés entre janvier 2005 et janvier 2006 s'élevaient à 92,8 milliards contre 66,5 milliards un an plus tôt, soit uen hausse de 40%, selon les dernières statistiques de la Banque de France.
Les crédits se sont en effet envolés depuis mai 2005, coïncidant avec les allègements fiscaux pour les donations entre générations mis en place par Nicolas Sarkozy quand il était ministre des Finances. La Banque de France constate aussi que les banques ont encore légèrement assoupli leurs critères d'octroi des crédits au quatrième trimestre 2005, un constat qu'avait déjà fait début 2005 la Commission bancaire après enquête auprès de 13 établissements. La Commission bancaire avait alors noté que les organismes bancaires avaient réduit leurs exigences en matière d'apport personnel. Entre 2001 et 2005, le taux d'apport personnel a diminué, passant de 26,3% à 21,7%.
Le taux d'effort financier des ménages - le rapport entre les revenus et les charges de remboursement - atteint désormais 29,2% en moyenne en 2005, se rapprochant du taux limite conseillé de 33%. Répondre | Répondre avec citation |