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Accueil Mobilisations, luttes et solidarités Bourgeois Découpage résiste au chantage à l'emploi

Bourgeois Découpage résiste au chantage à l'emploi

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Hier, les salariés de Bourgeois Découpage ont rejeté la proposition de leur direction sur le passage à 38H30 de travail hebdomadaire sans hausse de salaire en contrepartie du maintien de 100 emplois menacés. Un refus qui mérite d'être salué.

Bosch, Hewlett-Packard, Doux, Fenwick… la liste est longue. De plus en plus souvent, au nom de la "sauvegarde de la compétitivité", les salariés acceptent le chantage de leur direction qui consiste à passer à 38 ou 40 heures hebdomadaires payées 35 contre le maintien de quelques emplois menacés de délocalisation. Or ces sacrifices s'avèrent aussi inutiles que dégradants : non seulement ils rentrent dans les mœurs, faisant insidieusement reculer les droits de tous les salariés tandis que l'employeur finit par revenir sur ses intentions les années suivantes...

Chez Bourgeois Découpage à Besançon, ça n'a pas marché : pas question de travailler plus pour gagner moins ! Le scrutin, qui s'est déroulé à bulletins secrets avec 92% de participation, a vu la proposition de la direction rejetée par 293 voix sur 482 votants soit plus de 60%. Une deuxième proposition concernant le gel de la prime de fin d'année pendant 2 ans a été encore plus largement repoussée par 87% des votants.
La direction de l'usine avait indiqué fin novembre qu'elle souhaitait supprimer 100 emplois sur 550, geler les primes de fin d'année en 2007 et 2008, et passer à 38H30 de travail hebdomadaires en raison de la hausse des prix de l'acier, de la concurrence asiatique et des baisses de commandes de l'un de ses gros clients, l'équipementier automobile Valéo.

Maxime Guillemin, de l'union départementale CGT, s'est félicité du vote, soulignant que "les salariés ne se sont pas laissés abuser. [...] Nous n'affirmons pas que l'entreprise n'a pas de difficultés, mais la direction a tout mis sur le dos des 35 heures, et donc des salariés, qui ont refusé de lui signer un chèque social en blanc".
Daniel Weber, délégué syndical CFTC, a déclaré respecter la décision des salariés, "mais nous craignons que la direction ne supprime les 100 emplois menacés. [...] La situation de la métallurgie est préoccupante, et même si l'entreprise se développe sur d'autres marchés de découpage ou d'emboutissage, nous avons des craintes pour l'année 2007 qui ne s'annonce pas brillante". Cependant, a-t-il ajouté, "il y a eu un manque de transparence de la direction et des incohérences", citant les embauches récentes d'intérimaires et la demande de la direction que les salariés travaillent entre Noël et le jour de l'An, ce qui n'était plus arrivé depuis des années et semble indiquer un regain d'activité...

Quitte à perdre son emploi, autant ne pas céder et s'y préparer dans la dignité.

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Mis à jour ( Mercredi, 06 Décembre 2006 09:36 )  

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