Chaque année au 1er juillet, les allocations de chômage sont augmentées. Comme pour les Smicards auxquels Nicolas Sarkozy ne veut accorder aucun "coup de pouce", la revalorisation du pouvoir d'achat des privés d'emploi est généreusement fixée à... 1,95%.

Bien que les finances de l'assurance chômage continuent de s'améliorer (le déficit cumulé est maintenant à 12 milliards d'euros alors qu'il était de 13,5 milliards fin 2005) et que le nombre de chômeurs indemnisés baisse au rythme de 10% par an, c'est le patronat qui a eu le dernier mot hier au conseil d'administration de l'Unedic en votant une revalorisation de 1,95% des allocations versées par l'Assedic à ses 1,67 million de demandeurs d'emploi.

Cette réunion a d'ailleurs donné lieu à un bras de fer entre partenaires sociaux et fut perturbée par quatre suspensions de séance. Les syndicats, qui demandaient initialement entre 2,5% et 10% (proposition de la CGT qui affirme que c'est "dans le domaine du possible"), étaient finalement prêts à transiger à 2,3%, puis à 2,1%. Mais le patronat n'a pas souhaité aller au-delà d'une aumône de 1,95% et les organisations syndicales se sont abstenues.

L'année dernière, les allocations chômage avaient été revalorisée de 2%. En 2005, il n'y avait eu aucune augmentation.

A noter que cette revalorisation ne concerne pas les minima sociaux - dont l'ASS - qui sont révisés le 1er janvier (1,8% cette année).