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Accueil Social, économie et politique Allemagne : pas de "smic" généralisé

Allemagne : pas de "smic" généralisé

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La coalition gouvernementale allemande vient de rejeter l'instauration d'un salaire minimum généralisé, tant réclamée par le parti social-démocrate (SPD, minoritaire).

Malgré sa position de leader économique européen et bien que 70% de ses citoyens soient favorables à un "Smic", l’Allemagne reste l’un des sept pays de l’UE27 où il n’existe pas de salaire minimum pour tous. Outre-Rhin, seuls les salariés du bâtiment et du nettoyage industriel bénéficiaient depuis peu d’un salaire minimum instauré par le précédent gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder, et ce afin de les protéger de la concurrence des bas salaires polonais, tchèques ou roumains... Mais les faibles rémunérations étant de plus en plus répandues dans toute la population active, le SPD a fait de l'adoption du salaire minimum généralisé son principal cheval de bataille. Ce dossier est une véritable pomme de discorde au sein de la coalition au pouvoir depuis l’automne 2005.

La nouvelle tentative d'accord vient donc d'échouer : "Il n’y aura pas de salaire minimum généralisé", a déclaré le chef du groupe parlementaire conservateur (CDU) Volker Kauder à l’issue d'une nuit de négociations à la chancellerie. Quant à la chancelière conservatrice Angela Merkel, elle y a toujours été opposée et n'a pas cédé.
De son côté, le chef du parti social-démocrate Kurt Beck a qualifié d’"erreur capitale" le refus de leur partenaire et a prévenu que "le débat politique allait continuer". En attendant, les salariés allemands se contenteront d’un compromis consistant à fixer un salaire minimum négocié branche par branche par les partenaires sociaux. Il n'y aura donc pas UN mais DES salaires minimums en Allemagne, qui seront fixés par secteur d'activité et varieront d'une industrie à l'autre. Pour rester positif, on dira que c'est un début.

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Mis à jour ( Mercredi, 20 Juin 2007 02:49 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2007-06-20 03:29
Pas de salaire minimum, prolifération des jobs à 1 euro… l'Allemagne a pourtant intérêt à réagir !

Par exemple, les salaires proposés ailleurs en Europe étant plus attractifs, même les Polonais ne veulent plus travailler en Allemagne ! Tant et si bien que dans certains secteurs, notamment agricole, il y a grave pénurie de main d'œuvre. Sans compter l'appauvrissement des Allemands eux-mêmes, qui continue de freiner la demande intérieure.

«Pas de salaire minimum chez nous, car ça détruit des emplois», défendent bec et ongle et en toute occasion les politiques… Mais il se pourrait bien que cet argument aussi déloyal qu'infondé ne tienne plus très longtemps car à force de pousser le bouchon, on scie la branche !
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0 # superuser 2007-12-29 00:56 Le débat sur le salaire minimum rebondit outre-Rhin à l'approche des élections régionales en Hesse et en Basse-Saxe, premier test électoral pour les deux grands partis de la coalition de la chancelière Angela Merkel - les chrétiens et les sociaux-démocrates - qui s'y affronteront le 27 janvier prochain.

Fort de l'accord obtenu sur l'introduction d'un salaire minimum dans les services postaux, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2008 dans la branche postale, le Parti social-démocrate (SPD) poursuit son offensive sur ce terrain. Il a prévu de lancer, le 2 janvier prochain, une pétition en Hesse en faveur de l'introduction d'un salaire minimum généralisé. A son initiative, le gouvernement avait convenu en juin dernier d'étendre une législation sur le salaire minimum en vigueur dans le bâtiment à d'autres branches. Les fédérations de branche ont jusqu'au 31 mars 2008 pour négocier un minimum salarial, qui sera ensuite validé par le gouvernement fédéral.

MODÈLE BRITANNIQUE

Un premier résultat a été obtenu pour le secteur de la poste après de longs mois de négociations. L'Union chrétienne-démocrate (CDU), le parti de la chancelière, avait fini par accepter à contre-cœur un salaire minimum horaire de 9,80 € à l'ouest dans ce secteur. Désormais, le SPD souhaite aller plus loin et mettre en place une législation inspirée du modèle britannique où le revenu minimum est fixé par une commission composée d'experts, de représentants des salariés et des patrons. Sur ce dossier, les chrétiens-démocrates semblent manquer de stratégie. Ils refusent un salaire minimum généralisé, mais veulent mettre "des limites aux salaires les plus bas".

Certains économistes, à l'image du président de l'institut munichois Ifo, Hans Werner Sinn, regrettent que la CDU ait contribué à faire du salaire minimum une revendication acceptable. D'autres experts, dont le professeur Bert Rürup, qui dirige une commission chargée de conseiller le gouvernement en matière économique, pousse la CDU à aller plus loin en acceptant un salaire minimum unique. Mais M. Rürup préconise un revenu horaire de 4,50 €, bien en dessous des 7,50 € exigés par la fédération des syndicats allemands (DGB) et le SPD. Côté patronat, les esprits évoluent aussi. Plusieurs fédérations patronales - les représentants des entreprises de surveillance et de sécurité, de traitement des déchets et du travail temporaire - viennent de réclamer des minimums salariaux.

La chancelière, toujours très populaire, a conscience de la portée sociale de ce débat et tente elle aussi d'occuper le terrain. Selon un sondage de l'institut Forsa publié le 26 décembre, elle serait élue avec 55% de voix s'il y avait une élection directe et son parti est crédité de 38% d'intentions de vote, contre 26% au SPD. Mais beaucoup d'Allemands ont le sentiment de ne pas profiter de la relance de la conjoncture depuis 2006 et restent très sensibles aux thèmes de la justice sociale, comme en témoigne la popularité du combat des conducteurs de locomotives. Depuis plusieurs mois, le syndicat GDL tente d'obtenir de meilleures conditions salariales.

La croissance devrait se poursuivre en 2008, quoiqu'à un rythme plus faible. Le gouvernement, qui prévoyait 2% d'augmentation du PIB, va revoir son pronostic à la baisse, selon le ministre de l'économie. La banque centrale allemande table désormais sur 1,6%, et l'Organisation de coopération et de développement économiques sur 1,8%.

(Source : Le Monde)
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