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Accueil Social, économie et politique Le "paquet fiscal" de Sarkozy

Le "paquet fiscal" de Sarkozy

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Présenté hier par Christine Lagarde - remplaçante de Jean-Louis Borloo au ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi - et entériné par le Conseil des ministres, voici son contenu qui doit être adopté par le Parlement cet été.

Les heures supplémentaires exonérées. Pour permettre aux Français de «travailler plus pour gagner plus», les heures supplémentaires devraient être déduites du revenu imposable des salariés. Les cotisations sociales (salarié et employeur) y afférant seront réduites. Ces avantages fiscaux porteront sur les heures supplémentaires effectuées à compter du 1er octobre 2007.
Les fonctionnaires et les salariés des régimes spéciaux sont également concernés, tout comme les salariés à temps partiel. En revanche, la rémunération de leurs heures supplémentaires n’ouvrira pas droit à l’allègement des cotisations pour les employeurs. La rémunération d'une heure supplémentaire sera en outre supérieure de 25% à celle d'une heure normale pour toutes les entreprises, contre 10% aujourd’hui pour les entreprises de 20 salariés ou moins. Elle sera aussi prise en compte dans le calcul de la prime pour l’emploi (PPE).

Les intérêts d’emprunt crédités d’impôts. Pour avoir une «France de propriétaires», un crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt sera attribué aux ménages qui achètent leur résidence principale. Il sera égal à 20% des intérêts d'emprunt payés, à compter du premier jour du mois suivant la date d'entrée en vigueur de la loi et pendant les cinq premières années de remboursement de l’emprunt. Il sera plafonné à 3.750 € par an pour un célibataire, veuf ou divorcé et à 7.500 € pour un couple, somme majorée de 500 € par personne à charge.

Les droits de succession pour les conjoints supprimés. Pour permettre de «léguer son patrimoine», les droits de succession pour le conjoint survivant ou le partenaire pacsé devraient être supprimés.

L’abattement sur les donations étendu. Les donations allant jusqu’à 20.000 € par descendant (enfant, petit-enfant, arrière-petit-enfant, neveu ou nièce) seront exonérées de droits de mutation. Le donateur ne pourra en bénéficier qu’une fois pour chaque donataire.
L'abattement personnel pour les donations et les successions dont profitent les enfants passe de 50.000 € à 150.000 €.

Le bouclier fiscal ramené à 50%. Pour «lutter contre la fuite des capitaux», le seuil maximal des impôts directs payés par un contribuable est ramené, en 2008, à 50% contre 60% précédemment. Ce taux intègre les prélèvements sociaux comme la CSG ou la CRDS.

Un ISF réduit en cas d’investissement dans les PME ou la recherche. Pour «soutenir l’investissement et l’effort de recherche», les contribuables redevables de l'ISF (impôt sur la fortune) bénéficieront d'une réduction de 75% des versements effectués, dans la limite de 50.000 € par an, s'ils affectent tout ou partie de cette somme au financement des PME, des entreprises d'insertion ou aux oeuvres d'intérêt général comme la recherche ou les universités.

Le travail des étudiants défiscalisé. Les étudiants qui exercent une activité salariée pour financer leurs études seront exonérés d'impôt sur le revenu dans la limite très large de trois fois le smic mensuel, soit 3762,84 €. La limite d'âge pour en bénéficier sera de 25 ans. Cette exonération est optionnelle.

Des parachutes dorés sous conditions. Sujet hautement symbolique, l'attribution de «parachutes dorés» sera liée à des conditions de performance fixées à l'arrivée du dirigeant dans l'entreprise. A son départ, le conseil d'administration sera saisi pour décider du versement ou non de l’indemnité de départ. Les conventions qui réglementent les rémunérations des patrons seront personnalisées. Toute modification de ces conventions devra être rendue publique dans un délai très court. Ces mesures s'appliqueront aux dirigeants actuellement en poste : leur contrat de travail devra ainsi être mis en conformité avec la nouvelle loi d'ici un an.

Des stock-options encadrées. L'octroi de stock-options sera subordonné à la consultation au préalable du comité d'entreprise. Elles seront attribuées aux dirigeants d'entreprises à condition que des dispositifs de distribution, comme l'intéressement, la participation ou les plans d'épargne d'entreprise soient mis en place pour les salariés.

Un revenu de solidarité active. Grand chantier de Martin Hirsch, le haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, les départements sont autorisés à expérimenter un Revenu de solidarité active (RSA) destiné à compenser la perte éventuelle de revenu lors de la reprise d'un emploi, pour les bénéficiaires de minima sociaux comme le RMI et l'API.

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Mis à jour ( Jeudi, 21 Juin 2007 10:34 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2007-07-09 15:08 La ministre de l'Economie Christine Lagarde estime, devant les députés, que le "projet de loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat" coûtera 13 milliards d'euros par an à partir de 2009.

Le "paquet fiscal", ensemble de réformes envisagées par le gouvernement, devrait coûter "plus de 13 milliards d'euros en régime de croisière" c'est-à-dire à partir de 2009, selon Christine Lagarde, ministre de l'Economie, qui présentait mercredi 4 juillet le projet de loi devant les députés de la commission des Finances. En 2008, le coût total des mesures fiscales du "projet de loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat" devrait s'élever à "10 à 11 milliards d'euros", selon Christine Lagarde.

Le "paquet fiscal" sera débattu en séance à partir du 10 juillet. Il prévoit entre autre une exonération des heures supplémentaires , un crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt immobilier, un bouclier fiscal à 50% et des mesures sur les indemnités de départ des dirigeants d'entreprises. Le président de la commission des Finances, le socialiste Didier Migaud, avait évalué le coût de cette réforme à "un montant supérieur à 15 milliards d'euros de dépenses fiscales en année pleine".

Devant les députés, Christine Lagarde a défendu un "texte fondateur et emblématique", à la "triple frontière du social, du fiscal et du financier" qui met "le travail au cœur de sa logique", ajoutant que pour elle, il s'agissait d'"un effort à la mesure des besoins du pays". Gilles Carrez, rapporteur général du Budget (UMP), a salué un "texte ambitieux qui prévoit des mesures puissantes qui permettront d'accélérer la croissance et d'augmenter les offres d'emploi et de pouvoir d'achat".
Le socialiste Jean-Louis Idiart a estimé qu'il n'y avait "rien d'innovant dans ce projet de loi qui se contente d'offrir une vieille musique". Il s'est dit inquiet pour "l'équilibre des finances publiques" car les dépenses sont "beaucoup" évoquées et les recettes "très peu". Le député apparenté communiste Jean-Pierre Brard a, lui, dénoncé des "mesures scélérates" qui sont "à des années lumière des gens qui connaissent des fins de mois difficiles". Le gouvernement ne fait "jamais assez pour gaver les pansus et les repus", a-t-il ironisé.

(Source : Le Nouvel Obs)
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