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Bien que le ministère prévoit une augmentation de plus de 20.000 élèves à la rentrée scolaire 2008, premier et second degrés confondus, ce dégraissage s'inscrit dans le cadre de l'annonce du non-remplacement de 35.000 à 40.000 fonctionnaires faite la semaine dernière par le ministre du Budget Eric Woerth, selon les vœux de Nicolas Sarkozy.
Xavier Darcos a précisé que 8.000 postes devraient disparaître dans le domaine "des emplois aidés et de tout ce qui concourt à la vie scolaire dans le second degré en ne remplaçant pas un emploi équivalent temps plein sur deux." Il a également évoqué un certain nombre d'aménagements de l'offre scolaire, comme l'idée de "regrouper des options", "changer les programmes" et recourir aux heures supplémentaires pour les professeurs : "Si nous obtenons que les professeurs acceptent d'être moins nombreux mais d'avoir un temps de travail différent, volontaire évidemment, grâce à des volants d'heures supplémentaires importants, nous pouvons trouver des ajustements"...
Le SNES, la FSU et l'UNSA fustigent "une logique comptable à courtes vues" ainsi que "la dégradation brutale et programmée de l'emploi public [...], fragilisant ainsi la cohésion sociale dans notre pays". Les trois syndicats promettent d'organiser une grande riposte unitaire.
=> Le journal Les Echos du 5 juillet annonce que ce ne sont pas 10.000 mais 17.000 postes qui seront sacrifiés : lire en commentaire...
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"La contribution de l'Education nationale au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite sera forcément très forte", souligne le quotidien économique qui avance que "l'arbitrage sera proche de 17.000". "Les chiffres définitifs seront confirmés au moment des lettres plafonds qui partiront de Matignon au lendemain du débat d'orientation budgétaire, inscrit le 16 juillet à l'agenda de l'Assemblée nationale", précise Les Echos.
Woerth : "Je ne confirme rien"
Eric Woerth, ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, a indiqué jeudi que les arbitrages devaient encore "être définitivement rendus" sur les postes de fonctionnaires, tout en refusant de confirmer la suppression de 17.000 postes dans l'Education nationale. "Je vois beaucoup de chiffres qui circulent, donc je ne confirme rien du tout à ce stade parce que des arbitrages doivent être rendus. Le budget 2008 doit être élaboré, ce n'est pas le cas", a déclaré Eric Woerth, interrogé sur RMC. Et de poursuivre : "Notre objectif est de parvenir au non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, non pas parce que c'est une vision comptable" mais parce que "la moitié de la fonction publique d'Etat va partir à la retraite dans les années qui viennent et c'est une occasion à saisir".
Le chiffre de 10.000 "pas arbitré"
Le ministre de l'Education Xavier Darcos avait annoncé vendredi la suppression de 10.000 postes dans l'Education nationale, un chiffre qu'il qualifiait de "raisonnable". Il avait précisé que "le chiffre que nous indiquons n'est pas arbitré". Mercredi soir, le Premier ministre François Fillon a confirmé que ce chiffre n'était pas "aujourd'hui arbitré" et "n'a jamais fait l'objet d'une décision du gouvernement".
L'Education nationale, "avec 1,217 millions d'équivalent temps plein travaillé, représente une grosse moitié des bataillons de départ prévus l'an prochain, lesquels s'établiront à environ 35.000 au total". Après l'Education, "c'est la Défense qui fournira le plus gros effort, avec la suppression de quelque 6.000 postes", devant les Finances et l'Economie. "En année pleine, ce dispositif doit permettre de dégager un milliard d'euros d'économies, dont la moitié sera restituée aux fonctionnaires", ajoute le quotidien économique.
Une échelle de 10.000 à 17.000 présentée par le ministère
"Nous ne confirmons ni n'infirmons les chiffres annoncés" par le quotidien économique, a-t-on déclaré au ministère, en insistant sur le fait que "les 10.000 non remplacements de départs en retraite annoncés par le ministre étaient un ordre de grandeur". "L'Education compte environ 1,2 million de fonctionnaires et donc supprimer entre 10.000 et 17.000 postes, c'est supprimer aux alentours de 1% des effectifs", a-t-on expliqué de même source.
Le ministère a cependant "assuré que là où il y a des élèves et des besoins, il y aura des professeurs en nombre suffisant". "Sur le papier dans le second degré, on compte 1 professeur pour 11,3 élèves. Avec la suppression de 10.000 à 17.000 postes, le ratio reste en dessous de 12 élèves par professeur", a-t-on ajouté de même source.
Les non-remplacements de départs "concerneront différents corps de l'Education nationale et pas uniquement les professeurs", a tenu à préciser le ministère. Le ministère compte 285.000 postes administratifs. Le nombre définitif de postes non renouvelés en 2008 sera connu après le débat d'orientation budgétaire qui aura lieu le 16 juillet à l'Assemblée nationale.
(Source : Le Nouvels Obs) Répondre | Répondre avec citation |
«Environ 11.000 fonctionnaires partant à la retraite ne seront pas remplacés», déclare le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos à Paris Match dans une interview à paraître jeudi.
Ces suppressions de postes interviennent dans le cadre de la volonté gouvernementale de ne pas remplacer, dans l'Education nationale, un fonctionnaire sur trois partant à la retraite.
Collèges et lycées. Dans le détail, de source syndicale, ces suppressions concerneront pour l'essentiel les enseignants : sur les 9.800 emplois qui disparaîtront dans le public, seuls 400 fonctionnaires administratifs (sur 285.000 postes) ne seront pas remplacés.
Ce sont les collèges et lycées qui paieront le plus lourd tribut avec, de même source, 9.430 enseignants en moins à la rentrée 2008.
Moitié de la fonction publique. Dans le primaire, en revanche, le ministre assure qu'«environ 1.000» postes seront créés chaque année pour compenser la hausse du nombre d'élèves. Au total, «l'Education nationale, qui représente à peu près la moitié de la Fonction publique, participera pour moitié à l'allègement de 22.700 suppressions de postes dans l'Etat l'an prochain», selon le ministre.
Par ailleurs, l'entourage de Xavier Darcos a précisé mercredi que les 6.000 «créations d'emplois» annoncées par François Fillon le 31 juillet, pour répondre à des «nouveaux besoins» (dédoublement des classes de langues vivantes en terminale, accueil des enfants handicapés…) correspondaient en fait à des «redéploiements internes» et ne peuvent donc être déduits des 11.200 suppressions.
Hypothèses. La question des non-remplacements de départs à la retraite a, depuis deux mois, donné lieu à diverses hypothèses. Xavier Darcos avait avancé le 28 juin le chiffre de 10.000. Une source à Bercy, citée par Les Echos le 4 juillet, avait parlé de 17.000. Les syndicats s'attendaient à un chiffre compris entre 10.000 et 15.000.
Daniel Robin, secrétaire général du Snes-FSU (majoritaire dans le secondaire), a mis en garde : «Il ne s'agit pas de crier "cocorico". Quand on nous promet 50 coups de fouets et qu'on n'en prend que 30, on ne remercie pas le bourreau !» - «Cela pourrait paraître un moindre mal par rapport à la fourchette haute (17.000) évoquée, mais 11.000, c'est quand même une régression jamais vue dans l'Education nationale. Cela correspond, en une fois, au total des suppressions mises en œuvre entre 2004 et 2007», a commenté Luc Bérille (SE-Unsa).
Mi-juillet, cinq fédérations de l'Education - FSU, UNSA Education, SGEN-CFDT, FERC-CGT, FAEN - avaient déjà réagi, appelant «à réunir les conditions d’une mobilisation de grande ampleur dans le courant du premier trimestre de l'année scolaire 2007-2008». Elles entendent associer à leur mouvement parents d'élèves, lycéens et étudiants, qu'elles rencontrent à la fin du mois. Une nouvelle intersyndicale devrait se réunir à la mi-septembre.
(Source : 20 minutes)
Celui qui ouvre une porte d’école ferme une prison, disait Victor Hugo. Répondre | Répondre avec citation |