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"Nous allons être très attentifs, et en particulier la grande distribution devra être attentive dans la manière dont elle répercutera sa hausse des prix des matières premières", a-t-elle dit. Des promesses, toujours des promesses ! Fin 2004, alors qu'il était ministre de l'Economie, l'homme pour qui "tout devient possible" avait déjà échoué. L'agité de Bercy avait ensuite passé la main, laissant inachevée sa "réforme radicale" de la loi Galland… et les consommateurs à leurs porte-monnaie.
Comment ce gouvernement qui, par exemple, n'est déjà pas capable d'influer sur le comportement des employeurs vis-à-vis de leurs salariés âgés - il en est même complice… - mais s'insurge dans le cas du médiatique Guy Roux, peut-il prétendre inciter les industriels et les distributeurs à "jouer le jeu" dans la guerre des prix ? D'ailleurs, Christine Lagarde le dit elle-même : évoquant la possibilité de "proscrire un certain nombre de comportements et d'éviter des dérapages abusifs" par la voie réglementaire (notamment les marges arrières censées être "examinées de très près"), elle précise qu'il ne s'agit pas d’"interventionnisme".
Seule réflexion digne d'intérêt : Christine Lagarde note que la raréfaction des terres et des produits agricoles contribue à la hausse des matières premières. "Les terres agricoles se raréfient, les produits agricoles se raréfient parce qu'on les destine à autre chose, comme l'énergie. C'est le cas du maïs, du colza, etc…", a-t-elle souligné. Pour elle, la gestion des ressources alimentaires est une question sur laquelle il importe de se pencher, au niveau européen et mondial. Mais ce n'est pas en prônant un libéralisme sauvage qu'on y parvient : or, c'est pourtant de ce côté qu'elle se situe. On baigne toujours dans l'effet d'annonce et le vœu pieu...
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A deux jours de l'ouverture complète des marchés français de l'énergie à la concurrence, le secrétaire d'Etat à la Consommation Luc Chatel a assuré vendredi que les pouvoirs publics allaient être "très vigilants" quant à l'évolution des prix et au fait que les différents acteurs jouent le feu, "le premier objectif" de cette ouverture étant de "bénéficier aux consommateurs".
Le "libre choix, nous attendons et nous souhaitons qu'il ait d'abord des effets positifs - et nous y serons très vigilants - sur le pouvoir d'achat", a souligné M. Chatel lors d'une visite à la Commission de régulation de l'énergie (CRE), où il a conclu les travaux du groupe de travail consommateurs (GTC) sur l'ouverture des marchés de l'électricité et du gaz naturel. "Bien protégés, les consommateurs pourront faire jouer la concurrence au bénéfice de leur pouvoir d'achat", a-t-il dit, soulignant qu'"environ 1.000 € de dépenses annuelles sont consacrés à l'énergie".
"Mais en matière d'énergie, mieux consommer, c'est aussi moins consommer", a ajouté le secrétaire d'Etat, qui "fait confiance" aux Français pour "tirer pleinement parti des nouveaux services qui leur seront proposés pour maîtriser davantage leur consommation".
"M. Pouvoir d'achat" au sein du gouvernement Fillon, Luc Chatel a assuré que tous les outils étaient mis en place pour que l'ouverture des marchés de l'énergie aux particuliers se fasse à partir de dimanche "dans de bonnes conditions". Il a aussi dit compter sur "le comportement loyal et responsable" des professionnels pour qu'ils "respectent" le cadre juridique mis en place, précisant que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) allait intensifier ses contrôles dans les mois à venir.
Estimant "important" que les consommateurs aient le libre choix entre maintenir leur contrat avec les opérateurs historiques EDF-GDF ou se tourner vers d'autres fournisseurs, il a rappelé que les Français choisissant de ne pas faire appel à un autre opérateur resteraient dans "le système régulé" et qu'il n'y avait pas "de limite" dans le temps. La "date de 2010 a été retenue pour les personnes qui vont déménager" et "pour les logements neufs", a-t-il précisé.
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"Je leur conseille de regarder attentivement les offres, de regarder très attentivement les contrats qui seront proposés, même quand c'est écrit tout petit, pour savoir quelles sont les garanties dans le long terme", a-t-elle déclaré sur France 2.
"Il y a des choix éthiques, politiques, individuels. Il y a par exemple des fournisseurs d'électricité qui sont essentiellement fondés sur des moyens d'énergies renouvelables, et ça c'est un choix personnel qui peut tout à fait être fait", a-t-elle ajouté. La ministre a souligné que la libéralisation des marchés de l'énergie permet "une saine concurrence" qui "est bénéfique pour le consommateur" sachant que, "pour les quelques années qui viennent, il y a une garantie qui fait que les tarifs n'augmenteront pas plus que l'inflation".
Invité sur France Inter, le secrétaire d'Etat à la Consommation Luc Chatel a rappelé que "l'énergie, c'est 8% du budget de la consommation courante des ménages, c'est 1.000 € par an". "Le gouvernement est très vigilant à ce que ce poste n'augmente pas et à ce qu'on essaie de faire des économies". Dans le cadre de "la palette de services qui va être offerte par les dix opérateurs sur le marché, on va vous proposer des systèmes", comme par exemple "un diagnostic de votre maison pour mesurer les problèmes d'étanchéité", a-t-il expliqué. "C'est un avantage très important pour le consommateur".
"Le rôle du gouvernement, c'est de permettre au consommateur de faire son choix librement, de s'informer, de comparer, et nous avons mis à sa disposition un certain nombre d'outils pour le faire", a précisé le secrétaire d'Etat. Quant aux inquiétudes des syndicats sur un boom des tarifs, M. Chatel a avancé qu’"on a beaucoup parlé de l'augmentation des tarifs mais elle n'est pas liée à l'ouverture à la concurrence". Il faut être "sans doute devin pour connaître à l'avance l'évolution, sur cinq ans, des cours mondiaux de l'énergie".
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"Les prix des produits de grande consommation comme les yaourts, les fromages, les crèmes et le lait devraient augmenter en moyenne de 4% à 5% d'ici la fin de l'année", affirme Olivier Picot, président d'Atla (Association de la transformation Laitière) qui regroupe les industriels privés et les coopératives. "D'ici la fin de l'année, les prix devraient prendre 4%", confirme Luc Morelon, directeur de la communication de Lactalis, le premier groupe laitier français basé à Laval (Mayenne). Pour M. Picot, "ces augmentations sont inéluctables à moins que les grands distributeurs, comme les centres Leclerc, rognent sur leurs marges".
La hausse de la consommation est très forte en Europe depuis 2002 pour les fromages (+ 8,7% en volume) et les produits frais (yaourts et desserts lactés, + 17,2%). Même si en France l'achat de lait par les ménages est en constant recul (2,62 milliards de litres en 2006 contre 2,78 en 2002) à cause de la baisse de l'usage du lait en cuisine et la concurrence de produits mieux adaptés à la vie moderne comme les barres céréalières.
Or en Europe, où Bruxelles a longtemps été préoccupé par les montagnes de beurre et de poudre de lait qui pesaient sur le budget de la Communauté, la production avec 126 milliards de litres de lait a atteint son niveau de collecte le plus bas depuis 15 ans pour la campagne 2006/2007 (avril-mars). "Il manque un milliard de litres, essentiellement en Allemagne et en France", affirme M. Picot. La France, deuxième pays producteur avec 23 milliards de litres fournis par 3,8 millions de vaches et 100.000 producteurs, n'arrive même plus à réaliser le maximum du "quota" qui lui a été accordé jusqu'en 2015.
Or l'hémorragie des producteurs laitiers, tentés par des prix des céréales plus rémunérateurs et rebutés par la pénibilité du travail, se poursuit à grande vitesse. Leur nombre diminue de 5.000 par an en France.
Pourtant, après trois ans de baisse du prix payé aux producteurs qui était compensée par l'aide directe versée par Bruxelles qui atteint maintenant 36 € pour 1.000 litres, celui-ci augmente à nouveau depuis le début de l'année sous la pression de la demande.
Lors de sa prochaine réunion, le 10 juillet, le CNIEL (Centre National Interprofession nel de l'Economie Laitière), qui réunit les industriels et la majorité des producteurs, devrait recommander, pour le troisième trimestre de 2007, une augmentation du prix payé aux producteurs d'environ 10 € pour 1.000 litres. Mais cela ne résout pas le problème des industriels qui craignent une nouvelle chute de la production.
"Il faut réformer en France la gestion française qui autorise le transfert des quotas accordés à chaque producteur uniquement dans un cadre départemental. Il ne faut plus y réfléchir comme depuis 10 ans mais le faire et prévoir des zones plus larges pour permettre ces transferts", affirme, avec force, le président d'Atla.
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