Renault a annoncé plusieurs mesures dont «une réduction des coûts de structure de 10% notamment par un plan de départs volontaires essentiellement en Europe». Les effectifs de structure, qui ne concernent pas la production, sont de 47.000 personnes en Europe. Le directeur financier Thierry Moulonguet n'a pas souhaité chiffrer le nombre exact de départs volontaires envisagés, mais en réponse à une question, a jugé «raisonnable» une estimation de 5.000 départs. Ces mesures doivent faire maintenant l'objet de consultations avec les représentants des salariés.
Par ailleurs, le groupe a également annoncé la «réorganisation des sites de production», avec en particulier le passage à une équipe à l'usine de Sandouville (Seine-Maritime) au lieu de deux actuellement. Cette usine produit la berline familiale Laguna, dont les ventes sont moindres que prévu. D'autres sites, comme Flins, dans les Yvelines, pourraient être concernés en cas de nouvelle dégradation de la situation.
6.000 suppressions pour la CGT
De son côté, la CGT-Renault a affirmé que le constructeur automobile allait supprimer au total 6.000 emplois en Europe, dont «1.000 à l’usine de Sandouville». Les suppressions d’emplois vont concerner «à peu près 5.000 salariés de structure [ingénieurs, techniciens, dépanneurs…] auxquels il faudra ajouter 1.000 ouvriers de l’usine de Sandouville, puisque que Renault a annoncé que cette usine ne tournerait plus qu’avec une seule équipe», a déclaré Fabien Gâche, délégué central de la CGT au sein du constructeur automobile.
Un plan pour «préserver sa compétitivité et sa profitabilité»
Au total, l'ensemble du plan annoncé par Renault jeudi matin devrait se traduire par des économies de 350 millions d'euros à partir de 2009 et 500 millions en année pleine, a précisé Thierrry Moulonguet. En outre, Renault a revu ses prévisions de croissance des ventes de véhicules en baisse tablant pour 2008 sur un chiffre «supérieur à 5%» contre 10% auparavant et pour 2009, un objectif de 3 millions d'unités vendues contre 3,3 millions auparavant, compte tenu notamment de la baisse du marché européen.
Avec ce plan d'économies, le constructeur entend «préserver sa compétitivité et sa profitabilité». Il a souligné que «la dégradation de l'environnement macroéconomique», depuis le lancement du plan Renault Contrat 2009, dépassait «les hypothèses les plus pessimistes du plan».
(Source : Libération)
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