Le revenu disponible, explique l'Institut national de la statistique et des études économiques, comprend l'ensemble des revenus d'activités, des revenus du patrimoine et des prestations reçus, dont sont déduits les prélèvements sociaux et fiscaux (cotisations et impôts). Le revenu disponible est donc ce qui reste aux ménages pour consommer et épargner.
L'année de référence retenue — 2003 — est celle commune aux différentes enquêtes menées à des rythmes différents (annuel, ou tous les cinq ans). Les ménages ont été répartis par niveau de vie croissant en cinq groupes représentant chacun 20%, soit 5 millions, de l'ensemble des ménages français de métropole.
Selon l'INSEE, ce sont logiquement les 20% des ménages les plus aisés qui disposent de 40% de la masse de revenu disponible. La part des revenus financiers se concentre également parmi les plus aisés, qui disposent de plus de 80% de la masse des revenus financiers. A l'inverse, le niveau de vie moyen des ménages les plus modestes est cinq fois moins élevé que celui du groupe des plus aisés.
Epargne. En 2003, l'ensemble des ménages a épargné en moyenne 17,3% du revenu disponible. Le taux d'épargne est globalement croissant avec le niveau de vie et est particulièrement élevé (environ 35%) pour les 20% les plus aisés : ils dégagent 80% de la masse totale de l'épargne des ménages en 2003.
Ce taux d'épargne "croît avec l'âge". Il diminue pour la tranche d'âge 60-69 ans, mais remonte ensuite. Selon l'INSEE, cela peut traduire un souhait "d'épargne de précaution ou de transmission", mais aussi le fait que les "générations plus anciennes" ont "l'habitude de moins consommer".
L'épargne des ménages les plus modestes, poursuit l'INSEE, "est en moyenne négative", fluctuant entre - 11% et 1%. Les plus jeunes, ainsi que les plus modestes, ont un taux d'épargne négatif : pour un ménage de moins de 30 ans, les revenus courants ne couvrent pas en moyenne le niveau des dépenses. Mais les aides financières de ménage à ménage (aides des parents, pensions alimentaires) "modifient la situation", note l'INSEE. Ainsi, "pour les plus jeunes, le taux d'épargne après prise en compte des transferts n'est plus négatif", et est estimé "entre 0% et 2%".
Consommation. En 2003, la consommation des plus modestes a été globalement plus élevée que les revenus perçus dans l'année. Au niveau individuel, le décalage entre revenu et consommation une année donnée peut par exemple s'expliquer par une grosse dépense à prendre en charge (coût des études, achat d'un véhicule…), une chute de revenus du fait d'une période de chômage ou d'inactivité, note l'INSEE.
Le niveau de vie croît avec l'âge, jusqu'à 60 ans, et décroît ensuite. C'est "à peu près la même chose" pour les dépenses de consommation, et seuls les personnes âgées de 70 ans et plus "se démarquent avec un niveau de consommation sensiblement plus faible".
(Source : Le Nouvel Obs)
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