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Accueil Social, économie et politique Les Chômeurs : Dindons d’une bien triste farce !

Les Chômeurs : Dindons d’une bien triste farce !

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L’avenir ne s’annonce pas rose, à l’image de l’emblème socialiste qui se flétrit à vue d’œil. Depuis l’affaire Cahuzac, rien ne va plus en Hollandie. Ce qui n’est pas pour nous réjouir. Car les grands perdants seront… les Chômeurs.

Tout le monde y va de son slogan, de son bonnet (rouge, jaune, noir), de ses revendications corporatistes, de ses actions coup de poing, de ses destructions de portiques écotaxe… Artisans, patrons, transporteurs routiers, agriculteurs, enseignants, parents d’élèves, sages-femmes, ouvriers et salariés d'entreprises en difficulté… Il ne se passe pas un jour sans que la colère ne s’empare d’une nouvelle corporation.


Aujourd’hui, ce sont les préfets qui, dans une «note confidentielle» (révélée par Le Monde), font part de leur inquiétude grandissante sur l’état d’esprit des Français qui entrent massivement en rébellion contre l’État et ses institutions.

La cote de popularité du Président Hollande est au plus bas (autour de 20%), du jamais vu sous la Ve République. Le voici tenu pour responsable de tous les maux qui gangrènent la République : l’endettement abyssal du pays, la récession, le chômage au plus haut, le matraquage fiscal, la hausse de la TVA… Lui qui a hérité d’une France laminée par 4 ans de crise et d’inaction d’un Sarkozy qui a beaucoup parlé, beaucoup promis, mais qui n’a fait qu’attiser les tensions sans résoudre le moindre problème.

«Ce n’est pas une excuse !», argueront 80% des Français qui n’accordent plus aucune confiance au Président élu il y a 18 mois.

Mais dans le maelström des difficultés et des conflits sociaux présents et plus encore à venir, se débattent 6 millions de personnes qu’on n’entend pas, qu’on ne voit pas. Pendant que certains se révoltent pour leurs intérêts, leur pouvoir d’achat, leurs exonérations de charges, de taxes et de cotisations, d’autres restent invisibles.

Les difficultés des Chômeurs et Précaires, et des nouvelles victimes des plans de licenciements, sont diluées dans le soulèvement généralisé auquel on assiste.

Il est paradoxal de constater que ceux qui ont encore un boulot, une entreprise artisanale, une exploitation agricole… manifestent avec plus de fougue, plus de violence parfois, que ceux qui sont privés d’emploi et parfois de tout, pour les plus démunis. Même les lycéens ont su se faire voir et entendre pour réclamer le retour de Leonarda.

Chômeurs et Précaires, soutenus par quelques associations et collectifs désargentés, éparpillés, sont les grands absents des mobilisations sociales de ces derniers mois. Ils sont pourtant les premières victimes de la crise morale, économique et financière qui s’enracine, sans perspective de retournement de conjoncture. Dans cette chienlit, aurait dit Mon Général, il est à craindre que leurs préoccupations passent au second plan.

Pourtant, bientôt se présentera sur la table des négociations la nouvelle Convention d’Assurance-chômage sur laquelle se pencheront les partenaires sociaux (organisations syndicales et patronales). Cette Convention Unédic fixera les niveaux d’indemnisation (montant et durée) de celles et ceux qui s’inscriront ou se réinscriront à Pôle Emploi dans les mois et années à venir. Compte tenu des prévisions économiques, on peut redouter qu’ils soient nombreux.

Au regard des finances de l’Unédic en 2013 (5 milliards d’euros de déficit prévu à la fin de l’année) et de sa dette (18 milliards d’euros), il y a fort à parier que les conditions d’indemnisation des Chômeurs et Précaires seront revues à la baisse. Comment pourrait-il en être autrement ?

Elles le seront plus encore si les premiers concernés ne se mobilisent pas et laissent le champ des revendications à celles et ceux qui se battent actuellement pour le maintien de leur pouvoir d’achat et pour tous les intérêts corporatistes évoqués plus haut.

Comme chaque année, les associations de Chômeurs et Précaires appellent à une manifestation nationale à Paris, le 7 décembre. Comme chaque année, nous serons entre 2.000 et 4.000 à battre le pavé. Autant dire que notre voix ne portera pas au-delà des frontières du XVIIIe arrondissement (la manif se déroule entre Place Stalingrad et Place de Clichy).

À l’approche des Fêtes de Noël, nous restons les dindons de cette triste farce.

Yves Barraud

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Mis à jour ( Lundi, 09 Mars 2015 15:22 )  

Commentaires 

 
0 # Thibault 2013-11-14 18:34 Ce que je ne comprend toujours pas, c'est que tout est prévu dans le nouveau code du travail, l'ANI, et que personne n'en parle, il a été voté à l'insu de tous en serrant la main du MEDEF? Pourquoi personne n'en parle même pas vous, cela aurait le mérite d'être plus clair pour tout le monde? Répondre | Répondre avec citation |
 
 
 
 
0 # FloB 2013-11-14 18:54 Bonsoir,

Avez-vous des informations concernant la manifestation à Paris du 7 décembre 2013 ?
Voulant faire entendre ma voix, je veux y participer !!!

Merci d'avance, cordialement.
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0 # Yves 2013-11-14 21:34 Rassemblement à partir de 13h00 Place Stalingrad. Départ du cortège à 14h00. Arrivée prévue vers 17h00 Place de Clichy. Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # SH 2013-11-14 21:35 C'est dans le carré de Une… Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # Thibault 2013-11-15 03:06 Avant que l'ANI soit voté, je passais déjà les vidéos de Mr Filoche sur mon profil facebook, je sais, le peu d’intérêt que cette information suscitait, mais j'insiste et encore aujourd'hui des personnes se mettent à réagir. Ce que je souhaite c'est qu'au moins l'internet informe puisque la télévision refuse d'en parler. Je pense qu'il faut insister sur ce point afin que tout le monde se sentent concernés, que les informations que vous faites passer soient lues et comprises, qu'elles soient cohérentes. Sinon le risque, c'est que les personnes qui ne sont pas concernés par le chômage s'en moquent et que cet article n'est pas l'effet escompté, il ne faut pas abandonner l'envie que tous se rassemblent pour un même combat. Mais un problème plus important est en train de se mettre en place qui mettra fin à tous les débats en ce qui concerne tous nos droits, c'est la loi TAFTA et là, plus personne n'aura la possibilité de se défendre et personne n'en parle. Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # Yves 2013-11-15 12:08 Qu'attendez-vous pour nous rédiger quelque chose (chronique, article, dossier) sur les sujets évoqués ?

Nous les mettrons en Une sur Actuchomage.
Contactez-moi : contact@actucho mage.org
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0 # TS-HLM 2013-11-15 14:15 Quand les français auront porté au pouvoir l'extrême-droite et qu'ils s'apercevront qu'ils ne servent pas leur intérêts, mais encore plus l'intérêt des mêmes, ils pourront toujours aller manifester leur mécontentement dans la rue.
Mais je suis sûr qu'alors les manifestations auront été entretemps interdites (sous les applaudissement s) et tout contrevenant s'exposera à une peine de prison voire au peloton d'exécution (terroristes traîtres à la patrie).

Bienvenue dans la France du XXIème siècle.

Pour la manif' de décembre nous serons une poignée à entonner l'air qui résume tout:
Un emploi c'est un droit, un revenu DTC
(pardon d'être vulgaire)

Les chômeurs sont les dindons de la farce et sont toujours marron.
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0 # Yves 2013-11-15 14:49 L'extrême droite au pouvoir en France, ce n'est pas pour demain. Comme j'ai coutume de l'écrire, même si la Jean-Marine séduit 25 ou 30% de l'électorat, il reste - quand même - entre 70 et 75% de réfractaires aux thèses du FN.

La France est aujourd'hui un pays où cohabitent de nombreuses populations d'origines immigrées. Si on ajoute à cela tous les démocrates, républicains, antifascistes… de gauche comme de droite, ça fait du monde.

Je rappelle pour mémoire (des fois qu'on l'aurait oublié) que Le Pen (père) n'a réuni "que" 18% de suffrages sur son nom en 2002. La marge paraît encore large, d'autant que sa fille n'a ni l'expérience du tribun ni son charisme.

Si la France vire vers une "droite forte" (ce qui reste aujourd'hui à démontrer, étant donné qu'elle a élu Hollande il y a 18 mois), c'est essentiellement du à la passivité de la classe politique sur des sujets qui horripilent les Français depuis des décennies.

À force de répéter aux habitants de ce pays qu'ils sont racistes et xénophobes (ce qui est fondamentalemen t faux et injuste), forcément on prend le risque de les braquer, de les radicaliser.

La classe politique instrumentalise le FN depuis le premier septennat de François Mitterrand (qui, lui-même, avait permis à ce parti de disposer d'un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale fort de 35 députés… contre 2 actuellement). Faudrait pas l'oublier !

Le vrai "enfumage" ne vient pas du FN (dont on connaît les propositions qui n'ont quasiment pas varié) mais de son instrumentalisa tion depuis 35 ans.

Depuis cette date, gauche et droite républicaines jouent avec ce parti comme épouvantail ou attrape-mouche (au choix).

++++++

Pour info, le DTC de notre ami TS-HLM veut dire : "Dans Ton Cul".

Il s'agit d'un détournement (vulgaire en effet mais assumé) du slogan :

"Un emploi, c'est un droit. Un revenu, c'est un dû".
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0 # TS 2013-11-17 22:55 J'admire, Yves, ton optimisme. :-)

Une chanson valant mieux que mille explications:

http://www.youtube.com/watch?v=2fgXSCnPaOk

Attention aux dindons bruns, ils peuvent être très méchants.
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0 # véronique valentino 2013-11-22 22:22 Si Yves, tu te trompes. Le programme du FN a changé. Il n'est plus libéral comme au temps du père qui souhaitait supprimer l'impôt sur le revenu, les allocs sociales, instaurer un chèque éducation pour s'inscrire au choix dans l'école privée ou publique, etc. Florian Philippot est à l'origine de ce hangement et c'est un ex-chevènementiste . Comme Paul-Marie Couteaux qui lui aussi soutient Marine Le Pen. Beaucoup d'anciens souverainistes chevènementiste s parmi les nouveaux amis de MLP. Et le pire, c'est que lorsque tu vas sur les blogs, les comptes Fb ou twitter de ses sympathisants ou adhérents, c'est une vraie bouillabaisse dans leur tête : ils sont à la fopis souverainistes, anti-européens, mais aussi anti-libéraux et anticapitaliste s, désormais pro-israéliens, mais anti-musulmans, etc. Et oui, bcp de changement dans cette galaxie brune… Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # Yves 2013-11-23 00:26 Le FN a changé, c'est certain. Mais, comme tu le dis toi-même, son électorat est une bouillabaisse de "mécontents", de fachos, d'anti-quelque-chose… 

Son programme est aussi une bouillabaisse de propositions visant à "fédérer" une bouillabaisse d'électeurs. De ce côté, je suis pas certain que la mayonnaise prenne. Enfin, que la rouille prenne ! ;-)

Quand on dispose de 2 députés, d'aucun sénateur, d'aucun maire de grande ville ou de ville moyenne, d'aucune présidence de département ou de région, on part de loin, de très loin… On n'est même pas au stade où, comme écrit plus haut, le FN disposait de 35 députés et "dirigeait" des villes comme Toulon ou Vitrolles. On n'est pas au niveau d'une présence au second tour des Présidentielles , comme en 2002.

Ce n'est pas le FN qui fait le FN, mais d'autres partis qui instrumentalise nt une part de l'électorat pour conserver le pouvoir ou s'assurer les bonnes places dans l'opposition.

Depuis 30 ans, je vois fleurir des Unes de journaux avec la gueule d'un Le Pen et une accroche : Et si c'était lui ? (à être élu). Maintenant, on a droit à : Et si c'était elle ?

30 ans que ça dure (la moitié de ma vie !).

Donc, le FN a changé de programme. OK ! Il lui reste "juste" à convaincre une majorité pour l'appliquer. Avec 20 ou 25% de suffrages en sa faveur, ce n'est pas encore gagné !
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0 # YB 2013-11-15 23:45 Cette analyse me semble , mille fois hélas, fort juste !

Pour voir l'affiche et d'autres petites choses :

https://docs.google.com/document/d/1kMXXsgMjkVIFgHiNefPORBEPQNNDBr32goMuQmGUm8M/pub
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0 # edouard 2013-11-25 22:19 Yves,
N'oublie pas que si la proportionnelle était instituée comme dans les autres pays, ils n'auraient pas 2 députés mais une centaine.
De même, ce parti est en tête des intentions de vote aux européennes. Je crois que ton analyse a 30 ans de retard.
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0 # Yves 2013-11-25 22:52 Mon analyse a peut-être 30 ans de retard, mais la tienne se perd dans des hypothèses aujourd'hui infondées.

"Avec des Si - dit le dicton populaire - on met Paris en bouteille".

Si la Tour Eiffel faisait un millimètre par exemple ! ;-)

Les élections législatives ne se jouent pas à la proportionnelle . L'as-tu remarqué ? Désolé, c'est comme ça !

Il faudra donc attendre - dans un premier temps - le changement de mode de scrutin pour "envisager" 100 députés FN à l'Assemblée.

Rendez-vous en 2017 ! (au mieux ou au pire).

Mon analyse date de 30 ans, écris-tu ! Ah bon, 2002, Le Pen (père) au second tour des présidentielles , c'était il y a 30 ans alors ?

Et en 2012, Le Pen (fille) écartée du second tour, c'était il y a 30 ans aussi ! ;-)

Mais, en effet, tu as raison : "Le ras-de-marée Le Pen aux élections (présidentielle s , législatives, européennes)", j'entends ça depuis 30 ans.

J'ai du mal comprendre car je n'ai point vu le FN au pouvoir. Et quand il l'a été (à Toulon, Vitrolles, Carpentras…), il s'est fait balayé peu de temps après.

Mes références datent… Mille excuses !

Donc j'attends avec "impatience" Miss Le Pen au pouvoir, une Assemblée nationale majoritairement FN, un Sénat itou, des Régions et Départements idem, des grandes villes et villes moyennes (même sérénade).

Et là je dis : Il y a encore de la marge !

Pour les Européennes, les Français étant de plus en plus eurosceptiques, il n'est pas étonnant que le FN (qui a toujours privilégié la "Nation") séduise les électeurs.

Mais les Européennes sont des "élections à part", marquées par l'abstention et une certaine défiance généralisée vis-à-vis d'une Europe dans laquelle beaucoup d'électeurs (de droite et de gauche) ne se retrouvent pas (comme on a pu le constater lors du référendum de 2005).

Pardon, mes références datent d'un passé très très lointain !

Place aux Jeunes !
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0 # TS 2013-11-27 12:11 Il y a 30 ans, il n'y avait pas plus de 5 millions de chômeurs et une situation économique qui n'annonce aucun reflux, bien au contraire.

Les politiciens au pouvoir et qui instrumentalise nt le FN font les mêmes calculs qu'Yves. Croire qu'on va être plus malin que le diable c'est assez cocasse.

Quand le FN va commencer à engranger succès électoraux sur succès électoraux, il sera trop tard la machine sera difficile à être arrêter et on verra même des politiciens d'autres partis rejoindre ce mouvement et l'affaire sera dans le sac.
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0 # TS 2013-11-27 12:13 Le fascisme n'est que la continuité de l'Etat bourgeois en période de crise capitaliste aigüe: il ne faudrait pas que le peuple en vienne à remettre en question les fondements de la société: (sur)exploitati on de l'humain rendue normal et généralisée (sous le concept de "salariat") et la répartition des richesses produites (une bonne partie dans les poches de riches profiteurs au détriment des travailleurs qui sont à la production). C'est l'utilité de l'extrême-droite qui est le dernier rempart de la grosse bourgeoisie contre le peuple quand l'endoctrinement des masses commencent à défaillir et à tomber. Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # Yves 2013-11-27 14:52 "Quand le FN va engranger les succès électoraux…".

C'est une affirmation alors qu'aujourd'hui nous n'en sommes qu'au stade de la question : Quand le FN va engranger les succès électoraux ?

Comme évoqué plus haut, il y a (encore) un peu de marge, car le FN a déjà engrangé des succès électoraux. Ce n'est pas une nouveauté. Il s'agit même d'une constante depuis… 30 ans.

Le FN monte, puis baisse, puis se retrouve au second tour d'une présidentielle, puis s'en trouve écarté, puis remonte… Avec un électorat "relativement" stable, de l'ordre de 15 à 20%.

Le gros problème du FN (et de son maintien au pouvoir) est la structure (très) hétéroclite de son électorat qui ratisse large, de l'ouvrier déçu par la Gauche, au catholique intégriste versaillais, des crânes rasés des groupuscules fachos, aux classes populaires qui se sentent délaissées.

C'est la raison pour laquelle même quand le FN gagne une élection municipale (comme naguère à Toulon, Vitrolles…), il éprouve la plus grande difficulté à s'appuyer sur une majorité stable. Quand on dispose d'un électorat constitué "d'anti quelque-chose", les clivages ne sont jamais loin.

Mes références datent - je m'en excuse - mais c'est exactement ce qui s'est passé quand Le Pen (père) était au sommet de sa popularité. Un dissident est apparu, Bruno Mégret, et le "bel édifice" FN est retombé à 12%.

Pour accéder au pouvoir (et plus encore le conserver), un rassemblement homogène et structuré est indispensable.

Aujourd'hui, malgré les "efforts" entrepris par les dirigeants de ce parti, la structure électorale du FN reste très fragile et friable.

Exemple : Le FN peine à constituer des listes pour les prochaines municipales.
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0 # TS 2013-11-27 23:23 L'électorat quand tu es au pouvoir tu t'en moques.

Le NSDAP le parti qui a amené Hitler au pouvoir devait être hétéroclite aussi.

Ce qui est important pour se maintenir (et y arriver) au pouvoir n'est pas la cohérence du programme et des militants mais le soutien de la grosse bourgeoise.
Si tu as ce soutien tu as une avenue devant toi pour dérouler ton programme (évidemment conforme aux intérêts de la grosse bourgeoisie)

Jetez un oeil au deuxième reportage de:
www.youtube.com/watch?v=Zx-E0Le4umY
Il est effrayant d'une certaine manière.
Tu vois les effets de la dépolitisation.
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0 # Yves 2013-11-27 23:47 L'erreur de votre analyse repose sur le fait que la Grande Bourgeoisie n'est pas FN ! (bien au contraire).

La Grande Bourgeoisie a tout à craindre d'un repli identitaire, d'une sortie de l'Euro, d'un rétablissement des frontières douanières, d'un contrôle renforcé des transactions financières, de probables troubles politiques et sociaux (suite à l'accession au pouvoir du FN), de tensions économiques (si la France prend ses distances avec l'Europe)…

Et de grâce, ne comparez pas Marine Le Pen à Hitler ! Cet argument simpliste ne peut que desservir la cause que vous défendez, en décrédibilisant votre discours.

Pendant que vous y êtes, comparez Dieudonné à Goebbels ! ;-)
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0 # TS 2013-11-28 00:43 Citer:
La Grande Bourgeoisie a tout à craindre d'un repli identitaire, d'une sortie de l'Euro, d'un rétablissement des frontières douanières, d'un contrôle renforcé des transactions financières, de probables troubles politiques et sociaux (suite à l'accession au pouvoir du FN)


Sans blagues?
Le FN c'est le même parti qui était ultra-libéral dans les années 80 et tu voudrais qu'on croit sérieusement que leur programme économique aux faux accents socialistes n'est pas autre chose qu'un moyen d'attraper des voix et que demain il ne sera pas autre chose? Par contre, il y a des constantes. C'est ces constantes qu'il ne faut pas perdre de vue qui indiquent ce qu'est réellement ce parti.

La crise du moment du capitalisme n'est pas achevée (peut-être qu'elle ne s'achèvera pas), le FN a donc un boulevard devant lui pour avancer ses pions, recruter.
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0 # TS 2013-11-28 00:43 Le déclin des partis institutionnels n'intervient que lorsqu'ils gouvernent. Une fois que ces gens seront en mesure de gouverner, il sera trop tard.

Je crois que tu ne prends pas la mesure de la différence entre le père et la fille.
Le père n'a jamais voulu autre chose que la continuité du FN comme PME tandis que la fille voudrait bien hisser leur entreprise au rang de multinationale.
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0 # TS 2013-11-28 00:50 Par ailleurs, dans les grandes villes on ne se rend pas forcément compte de l'augmentation de l'influence de leur idées (mais plus tu vas vers le sud, plus la parole se libère).
Ils vont conquérir le pouvoir par le périurbain, des lieux où les gens souffrent de tous les maux de la crise du capitalisme en cours mais avec une acuité dont on ne prend pas forcément la mesure en région parisienne.
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0 # Yves 2013-11-28 01:33 "Voudrait"… comme tu l'écris. Le FN n'est pas encore une "multinationale". Faut déjà passer par la case "grande entreprise nationale". ;-)

La "moyenne entreprise" d'aujourd'hui dispose de 2 députés, d'aucun sénateur, d'aucun département, d'aucune région, d'aucune ville moyenne et grande ville…

Et même si le FN séduisait 30% de l'électorat national, 70% s'y opposeraient formellement, comme en 2002 (ils étaient alors plus de 80%).
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0 # Yves 2013-12-01 21:37 C'est sûr qu'au PS ou à l'UMP, il n'y a aucun riche sur les listes électorales. ;-) Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # TS 2013-12-02 08:32 Ce n'est pas la question.

L'extrême-droite arrive au pouvoir quand la grosse bourgeoisie trouve attrayant de la laisser y arriver.

On peut penser qu'au FN on a bien compris la chanson et que l'investiture d'une grosse fortune est un appel du pied à toute la classe des riches.
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0 # Yves 2013-12-02 17:03 La "grosse fortune", il y a longtemps que le FN l'a rencontrée !

Le Pen a hérité de celle d'Hubert Lambert (propriétaire sans enfants des Ciments Lambert).

Le Pen doit à cette manne son autonomie financière, son hôtel particulier à Saint-Cloud (entre autres biens), qui lui permettront de s'investir à 100% en politique sans avoir besoin d'être "élu" (donc rémunéré pour cela).

C'est une "grosse fortune" qui a permis à Le Pen d'être ce qu'il est.

Mais c'est exactement la même chose ailleurs (à la puissance 10). Tu veux que je te donne le nom des milliardaires qui ont soutenu Sarko, Chirac et Mitterrand en leurs temps ? Les Bettencourt, Bergé, Bouygues… (juste pour te citer ceux qui commencent par "B").

À côté, Lambert ou l'ex-patron de Marionnaud sont des épiciers de quartier ! ;-)
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0 # TS 2013-12-02 20:01 Ce type il a du fric depuis des décennies et il n'est pas devenu, il faut que je trouve le terme exact, le chef de l'Etat français pour autant.

Par ailleurs, cela m'étonnerait qu'il paie de sa poche ses campagnes électorales.

Voter pour une riche famille dont on peine à déterminer la profession exacte (politicien n'est pas pas inscrit dans la classification ROME de PE je pense) n'est plus un soucis pour personne, on est trop habitué aux générations de politiciens de père en fils/filles.
Pour que le FN prenne le pouvoir et le garde il lui faudra plus qu'un appui pseudo-populaire. Il faudra qu'il se rende indispensable comme alternative politique aux yeux des possédants.

Ils y travaillent, c'était tout le sens de mes messages précédents.
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0 # Yves 2013-12-03 00:51 On a compris. Et le sens de mes messages est que ça fait 30 ans que le FN veut prendre du galon.

Aujourd'hui, le FN au plan national, ce sont Marine Le Pen, Maître Collard et Marion Maréchal. Ça me fait plus penser aux Pieds Nickelés qu'au Gang des Barbares. Désolé !

Si le FN était à la tête de Toulouse, Nice, Lille et Strasbourg… disposait de 100 à 150 députés à l'Assemblée, contrôlait 5 Régions et 30 Départements… Je ne dis pas !

La vérité est qu'il y travaille depuis 30 ans. Et qu'il en est encore loin.

Tout le reste, c'est du baratin de journalistes (et de politiciens) pour détourner l'opinion en agitant le chiffon rouge.

Quand on parle du FN (une redoutable arme d'enfumage), on ne parle pas des vrais problèmes !
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0 # TS 2013-12-03 08:07 On vit dans un monde complexe.

Si on n'est pas capable de régler plusieurs problèmes en même temps il est fort à parier qu'on se retrouvera dans une situation difficile.

Personnellement , j'estime que les vrais problèmes ce sont aussi le retour de la peste brune et la dépolitisation du monde salarial qui en est sa conséquence mais chacun est libre d'apprécier les choses.

Par ailleurs, La pauvreté et l'exclusion ne peuvent pas devenir une excuse à la bêtise la plus crasse.

PS:
La chanson du "on ne parle pas des vrais problèmes" je l'entendais dans la bouche des réactionnaires quand il y a peu de temps le PS au pouvoir comblait une injustice en donnant le droit de se marier à tous. (je crains que ce soit la seule mesure progressiste qu'on se rappellera de ce quinquennat).
Comme si ne pas avoir les mêmes droits n'était pas un problème. C'est LE problème.
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0 # Yves 2013-12-03 09:09 Une fois de plus, le raccourci est un peu court ! ;-) Ainsi "la dépolitisation du monde salarial serait du au retour de la peste brune". Ne serait-ce pas le contraire ?

La dépolitisation n'est-elle pas du aux atermoiements, renoncements, abandons, lâchetés, abdications, compromissions, corruptions… de la classe politique "républicaine" depuis des décennies, par exemple ?

Se focaliser sur le chiffon rouge, c'est faire le jeu de celui ou de ceux qui l'agitent.

"Le retour de la peste brune" n'en est pas un. Elle est là depuis longtemps. Depuis toujours. Mais aujourd'hui, la peste brune en cache d'autres tout aussi néfastes, répandues par de belles âmes qui se drapent dans un voile d'éthique politique, de probité, de responsabilité morale, de Droits de l'Homme… voire d'aspiration à la Paix !

À l'image de Barack Obama, Prix Nobel et Chef suprême de toutes les forces armées états-uniennes, qui investit chaque année 1.000 milliards de dollars dans ses capacités guerrières et dans ses technologies d'espionnage, de surveillance et de contrôle généralisé…

Où se trouve le vrai danger ?
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0 # TS 2013-12-03 13:44 Ma phrase était peut-être trop alambiquée mais mon propos était bien de souligner que la montée de l'extrême-droite est bien due, en partie, à la dépolitisation.
Que des salariés croient qu'ils ont les mêmes intérêts que leur patron, qu'ils croient qu'ils sont des collaborateurs est un marqueur de cette dépolitisation.
Par ailleurs, je n'ai jamais prétendu que la peste brune était un phénomène franco-français.
Il y a une montée de la tentation totalitaire dans le monde.
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