
Pour se faire plus convaincant encore, le chef du gouvernement avait choisi de visiter le pôle de plasturgie d'Oyonnax, fief de la "Plastics Vallée", qui affiche un solide taux de croissance - 3 à 6% par an - et un chômage de 8,8%, inférieur à la moyenne nationale. Dès son arrivée à l'usine Infoplast, qui fabrique des composants en plastique et jouets, M. de Villepin a donné le ton, volontariste et combatif. "Bravo ! Il faut se battre", a-t-il lancé au dernier embauché dans l'entreprise. Vantant un peu plus tard les vertus des "pôles de compétitivité" - l'activité plasturgie d'Oyonnax a obtenu ce label - il a voulu y voir "un élément de protection, de garantie pour l'avenir, de ce combat que nous menons" pour l'emploi et la croissance.
Les pôles de compétitivité visent à mettre en réseau entreprises, centres de formation et unités de recherche, à l'image de la Silicon Valley en Californie. Le gouvernement Villepin en a labellisé 67 sur tout le territoire, dotés de 1,5 milliard d'euros en trois ans. "Il y a partout en France un véritable dynamisme, une fièvre d'avancer, une volonté de se dépasser (...) On est ici sur le même bateau, on a tous le même intérêt. C'est un même esprit, un même élan, une même aventure", s'est enflammé le Premier ministre.
(...) Lors d'une table ronde, M. de Villepin, qui était accompagné des ministres Gérard Larcher (Emploi), Christian Estrosi (Aménagement du Territoire) et François Loos (Industrie), s'est plongé dans les soucis quotidiens des entreprises et salariés d'Oyonnax. L'entreprise CPS s'est plainte des traites à 90 jours, qui posent des problèmes de trésorerie aux PME. "Cela mériterait qu'on se mette autour d'une table avec les banques et qu'on y regarde de près", lance M. de Villepin à son ministre de l'Emploi. Van y Tran, ouvrier, rumine. "Je gagnais 10.000 francs au bout de 30 ans, maintenant je suis au Smic, je recommence à zéro. Y aura-t-il du travail pour mes enfants ?", s'inquiète-t-il. Il vient de retrouver un emploi grâce au contrat nouvelle embauche créé par le gouvernement Villepin. "Vous êtes favorisé puisque vous retrouvez un emploi", esquisse le Premier ministre.
Pierre Perdoux, responsable de recherche-développement chez le géant français Plastic Omnium, affiche son enthousiasme. "Notre moyenne d'âge c'est 35 ans. En dix ans, on a recruté 2.000 ingénieurs. Actuellement, on embauche 450 personnes", raconte-t-il.
"On aurait dû faire entrer les télévisions, c'est une démonstration anti-morosité", se régale M. de Villepin.
(Source : Voila.fr)
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