Euler Hermes table sur 51.000 dépôts de bilan cette année (+5%), un niveau record depuis 1998. A la fin septembre, le nombre de défaillances atteignait 50.443 (+5,8%) sur douze mois et 36.308 (+5,1%) sur neuf mois.
Cette évolution résulte à la fois de la faible croissance économique, "limitée à 1,5% en 2005", et de "l'effet retardé de la forte progression en 2003 et 2004 des créations d'entreprises", selon l'assureur-crédit. Les entreprises nouvellement créées, plus vulnérables, ont un taux de défaillance supérieur à la moyenne.
Sur les 5% de défaillances supplémentaires attendues en 2005, "environ 2% s'expliquent par le ralentissement conjoncturel et 3% par l'impact de la forte progression (12%) des créations d'entreprises en 2003 et 2004", analyse Philippe Brossard, directeur de la recherche d'Euler Hermes, cité dans le communiqué.
Depuis janvier, le nombre de défaillances a progressé dans tous les secteurs à l'exception de l'industrie et de l'immobilier, selon l'étude. Les plus fortes hausses ont été recensées dans le bâtiment (+8,1%), le commerce (+8%) et les transports (+6,8%).
Les régions les plus touchées par la hausse des défaillances depuis le début de l'année ont été les départements d'outre-mer (+51%), le Languedoc (+18,9%), le Centre (+17,8%), l'Auvergne (+17%) et la Bourgogne (+15,4%). Dans la région Ile-de-France, qui concentre près du quart du total des défaillances, le nombre de dépôts de bilan a augmenté de 4,6% sur les neuf premiers mois de l'année.
Pour 2006, l'assureur-crédit envisage "une stabilisation" des défaillances grâce à la "reprise graduelle" attendue de la croissance économique et au "ralentissement des créations d'entreprises observé au 1er semestre 2005". Mais "sous réserve que la nouvelle procédure de sauvegarde ne soit pas utilisée massivement par les entreprises dès son introduction".
La nouvelle loi sur les défaillances, qui doit entrer en vigueur début 2006, prévoit une procédure de sauvegarde permettant à une entreprise de suspendre ses paiements avant d'être en état de cessation de paiement avéré. Selon Euler Hermes SFAC, ce dispositif pourrait donc conduire à une hausse du nombre de défaillances, notamment chez les fournisseurs des entreprises en difficultés.
(Source : Voila.fr)
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