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Accueil La revue de presse La mort des uns fait le bonheur des autres

La mort des uns fait le bonheur des autres

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France Télécom a publié ce matin ses résultats financiers : un bénéfice net de presque 5 milliards d’euros pour 2010, en hausse de 60%. Mais ce qui irrite les salariés, c’est Didier Lombard. L’ancien patron de l’entreprise est toujours présent dans les effectifs du groupe et bénéficie de confortables avantages financiers.

Didier Lombard, c’est l’homme à qui la polémique sur les suicides à répétition chez France Télécom avait coûté son poste. C’est lui qui avait parlé d’un phénomène de "mode", une expression malheureuse qui avait beaucoup choqué.

Didier Lombard ne tient plus les rênes de l’entreprise depuis un an. Il a perdu la direction opérationnelle du groupe. Et hier soir, il a également abandonné sa casquette de président du conseil d’administration de France Télécom. Mais il pourrait quand même toucher, le moment venu, une retraite chapeau estimée en interne à plus de 300.000 euros par an, en plus de sa retraite "de base" de haut-fonctionnaire. Un montant qui irrite évidemment les syndicats... «On comprend aussi mieux l'acte soit disant "désintéressé" de Didier Lombard de renoncer aux 21 mois d'indemnités en cas de départ anticipé que le Conseil d'Administration lui avait aussi accordés», ironise la CFE-CGC/Unsa.

D’autant que Didier Lombard bénéficie d’autres avantages : France Télécom a annoncé hier soir qu’il restait employé du groupe. Il devient "conseiller spécial" du nouveau PDG, Stéphane Richard. Et ce qui est choquant, à en croire les syndicats, c’est qu’en restant salarié, Didier Lombard pourra ainsi conserver les 700.000 stock-options que le Conseil d'Administration lui a accordées à plusieurs reprises. Selon la CFE-CGC/Unsa et l'Adeas (Association pour la défense de l'épargne et de l'actionnariat des salariés de France Télécom-Orange), «si celui-ci quittait le groupe, il perdait la possibilité de les faire valoir. Or le cours est actuellement trop faible pour les exercer». Potentiellement, si la valeur de l'action venait à remonter, ces stock-options représentent plusieurs millions d'euros. Didier Lombard peut garder espoir de les empocher si le cours de bourse de France Télécom évolue de manière suffisamment positive. «Il faut s’attendre à une bronca au sein de l’entreprise», promet un délégué du personnel.

(Source : France Info)

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Mis à jour ( Mercredi, 25 Mai 2011 03:37 )  

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