L'enquête "Information et Vie quotidienne 2004" de l'INSEE s'est penchée sur les compétences en lecture et en écriture du français, en calcul, et en compréhension orale. Après une série d'exercices soumis à un échantillon de 10.000 individus âgés de 18 à 65 ans, les résultats ont été croisés avec la situation professionnelle des personnes testées.
Les hommes sont meilleurs en calcul
Dans un premier temps, il en ressort que 11% des femmes et 14% des hommes éprouvent des "difficultés graves ou assez fortes dans les domaines fondamentaux de l'écrit (écriture, lecture, compréhension d'un texte). Pour celles et ceux qui ont suivi leur scolarité en France, "le taux d'illettrisme est de 8% pour les femmes et de 11% pour les hommes".
Mais en calcul, cette différence s'inverse : "38% des hommes ont réussi plus de 80% des exercices contre 26% des femmes". En compréhension orale, "les résultats sont très proches : 15% des femmes et 14% des hommes ont des performances médiocres".
L'INSEE a également fait réaliser des "exercices plus complexes à des personnes n'éprouvant pas de difficulté dans les domaines fondamentaux de l'écrit" : "Les femmes s'en sortent moins bien : 24% d'entre elles ont eu au moins 80% de réussite, contre 30% des hommes".
La maîtrise de l'écrit profite davantage aux femmes
L'étude a ensuite croisé ces données sur la maîtrise de l'écrit et la situation des personnes sur le marché du travail : il en ressort que "le lien apparaît plus net chez les femmes que chez les hommes". "La proportion de femmes ayant un emploi augmente régulièrement avec leur maîtrise de l'écrit : 42% quand elles ont de graves difficultés, 85% pour celles réussissant très bien les tests, en passant par 56% pour celles dont les difficultés sont partielles". "Parallèlement, la part des femmes au foyer diminue très nettement avec le niveau de compétences en lecture : 42% des femmes en graves difficultés sont au foyer, contre 7% parmi celles ayant eu de très bons résultats aux exercices".
Chez les hommes, "31% de ceux qui ont de graves difficultés à l'écrit et 20% de ceux en difficultés assez fortes n'ont pas d'emploi. Le taux est de 13% pour ceux dont les difficultés ne sont que partielles, et décroît peu pour les niveaux de compétences en lecture plus élevés". "La population masculine apparaît plus dispersée que celle des femmes : ils sont plus nombreux dans les niveaux de compétences en lecture les plus hauts et les plus bas".
L'INSEE relève que "le niveau de qualification de l'emploi croît avec le niveau de compétences" pour les deux sexes : ainsi "28% des hommes et 21% des femmes ayant très bien réussi les épreuves de lecture sont cadres, le taux étant inférieur à 5% pour les personnes en difficulté à l'écrit".
Le lien entre maîtrise de l'écrit et emploi est "sans doute à double sens : une personne maîtrisant mal la lecture a certainement plus de difficultés que les autres à trouver un travail", mais "avoir un emploi peu donner l'occasion d'entretenir ses compétences à l'écrit", estime l'INSEE. Faut-il encore leur donner une chance !
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