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Une étude de l'INSEE prévoit une stabilité du nombre d'actifs et une augmentation du nombre de personnes âgées.

La croissance de la population active en France va se ralentir après 2007, puis stagner entre 2015 et 2050, selon une étude de l'INSEE parue mardi 25 juillet. Même si les seniors vont être de plus en plus actifs, le rapport entre actifs et inactifs va continuer de se dégrader : de 2,2 actifs pour un inactif de 60 ans en 2005, on en sera à 1,4 pour 1 en 2050.

Les projections démographiques sur la période 2005-2050 prévoient une stabilité du nombre d'actifs et une augmentation du nombre de personnes âgées. Ainsi, le nombre d'actifs augmenterait au même rythme que les années précédentes jusqu'en 2007, puis sa croissance se réduirait progressivement jusqu'en 2015. Il se maintiendrait ensuite entre 28,2 et 28,5 millions" contre 27,6 millions en 2005 (dont 2,7 millions de chômeurs), indique le numéro de juillet de la revue INSEE Première.
Néanmoins, du fait de la croissance de la population âgée, en 2050, il n'y aurait plus que 1,4 actif pour un inactif de plus de 60 ans, contre 2,2 en 2005, note l'INSEE, qui attribue l'augmentation du nombre d'actifs avant stabilisation à "une population totale fortement révisée à la hausse ainsi qu'une remontée de l'activité des seniors induite par les réformes des retraites".

Hausse de l'activité des 60-64 ans

Cette étude prévoit en outre que, de 2015 à 2050, le taux d'activité des 15-64 ans serait en légère hausse. Proche de 69% en 2005, il gagnerait 1,5 point d'ici 2050. La part des 55 ans ou plus dans la population active passerait de 11,3% en 2005 à 14,8% en 2050 alors que dans le même temps, celle des 25-54 ans chuterait de trois points.

"L'activité des 60-64 ans qui diminuait depuis plus de trente ans devrait remonter sous l'effet combiné des réformes des retraites et de l'allongement de la durée des études", précise l'étude, ce qui devrait se traduire par un à deux ans d'activité supplémentaires pour les seniors à l'horizon 2050.
L'INSEE prévient toutefois que ce scénario "suppose un maintien des tendances observées pour ses trois composantes : un apport migratoire annuel de 100.000 personnes par an (solde moyen des dernières années), une fécondité de 1,9 enfant par femme (niveau observé au début des années 2000), une baisse de la mortalité au même rythme moyen que ces quinze derrières années". Le nombre d'actifs en 2050 prévu par le scénario de l'INSEE pourrait ainsi varier de plus ou moins 1,5 million en fonction de l'évolution de la fécondité.

(Source : Le Nouvel Obs)