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Les nouveaux pauvres de Bruxelles

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A quelques semaines des élections communales, les Centres publics d'action sociale (CPAS) de la capitale tirent la sonnette d'alarme face à l'extension du phénomène de la pauvreté à une couche de la société.

Les "nouveaux pauvres", qui sont des allocataires du CPAS mais aussi des travailleurs, n'arrivent plus à joindre les deux bouts pour assurer leur survie sociale. Il s'agit notamment, selon les 19 CPAS, de travailleurs de plus en plus nombreux dont le revenu, qui ne dépasse guère les 1.200 euros, ne suffit plus à vivre sans souci. Ceux-ci s'adressent au CPAS pour recevoir une aide complémentaire sous forme d'intervention dans le coût de l'énergie, d'octroi d'une carte santé et/ou d'une aide loyer.
Plus fondamentalement, les CPAS constatent que l'intervention en faveur de leurs usagers n'est plus suffisante pour leur permettre de s'en sortir financièrement avec le seul revenu qu'ils leur octroient : les 625 euros perçus par un isolé ne lui permettent pas de vivre, même pas de survivre le plus souvent.

Autre phénomène croissant découlant du précédant : le surendettement, plus seulement à la suite d'une mauvaise adaptation à la société de consommation, mais à la capacité d'assurer ses dépenses de base : alimentation, logement, soins de santé. Ils plaident dès lors pour l'octroi d'aides sociales non plus à un statut (revenu d'intégration, chômeur, etc) mais à un niveau de revenus.

Au-delà d'une série de mesures qu'ils souhaitent pour favoriser l'accès au logement des plus démunis, les CPAS bruxellois veulent associer davantage les secteurs social, économique et commercial dans une perspective de développement local.

Les CPAS des 19 communes de la capitale estiment encore qu'en raison de l'évolution de leurs missions, ils sont amenés à intervenir dans presque tous les champs de la politique sociale. Il conviendrait donc qu'ils deviennent dans chaque commune l'unique lieu professionnel à partir duquel se développe la politique sociale, réclament-ils.
La conférence des 19 CPAS bruxellois a également attiré l'attention notamment des communes et de la Région sur le sort de leurs travailleurs de première ligne que sont le personnel infirmier des maisons de repos et les assistants sociaux. Ces derniers sont les moins biens payés du pays, en dépit des compétences dont ils doivent faire preuve en matière de connaissance du droit, de psychologie et de résistance mentale face parfois à certains comportements de violence verbale ou physique.

(Source : Le Soir)

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Mis à jour ( Lundi, 11 Septembre 2006 18:17 )  

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