On s'attendait à 130 milliards d’€ pour le plan de relance de l'Union Européenne, soit 1% de son PIB. La somme a finalement été fixée à 1,5% soit 200 milliards d’€, pour un plan prévu sur deux ans. Toutefois, les Etats garderont 1,2% du PIB pour leurs mesures nationales. Au regard des centaines de milliards programmés aux Etats-Unis, cette somme reste modeste.
Les actions prises dans ce cadre doivent être «temporaires, ciblées et coordonnées». Au terme de cette période, les gouvernements seront invités à réduire leurs déficits, qui risquent de se creuser avec ces mesures et de dépasser les seuils autorisés par les critères de Maastricht.
Les lignes générales
• Augmentation des possibilités de prêts annuels de la Banque européenne d'investissement (BEI), bras financier de l'UE, de quelque 15 milliards d'euros par an au cours des deux ans à venir.
• Invitation à la Banque centrale européenne (BCE) pour «de nouvelles baisses de taux d'intérêt» du fait du recul de l'inflation.
• Plan de soutien au secteur automobile pour encourager la fabrication, et l'achat par les consommateurs, de voitures plus «vertes».
Les propositions aux gouvernements
• Augmenter temporairement les allocations chômage, allonger temporairement leur durée ou, encore, accroître les transferts sociaux aux foyers modestes.
• Abaisser la taxation sur les bas revenus, réduire les contributions sociales payées sur les bas salaires par les employeurs ou encore, diminuer les charges salariales payées par ces mêmes employés à bas revenus.
• Accorder des prêts à taux bonifiés ou garanties de crédit pour les entreprises.
• Réduire temporairement les taux de TVA pour soutenir la consommation. La Commission européenne demande d'adopter d'ici à mi-mars 2009 une de ses propositions sur la baisse des taux de TVA dans les services à forte intensité de main-d'œuvre, comme la restauration.
Les propositions pour les fonds européens
• Consacrer des fonds du budget de l'UE non dépensés en 2009 et 2010 aux infrastructures de transport et à l'amélioration de l'accès à internet à haut débit.
• Accélérer le déblocage des fonds destinés aux régions les plus pauvres de l'UE.
• Accélérer le déblocage des programmes du Fonds social européen (doté de 75 milliards d'euros sur la période 2007-13) et de faire en sorte qu'ils bénéficient «à la population la plus vulnérable».
• Revoir et d'élargir les règles d'attribution des enveloppes du Fonds d'ajustement à la mondialisation afin qu'il puisse intervenir plus rapidement dans des secteurs clefs, comme l'automobile. Il s'agit de cofinancer la formation de travailleurs ayant perdu leur emploi ou d'aider les entreprises à les conserver en attendant la reprise.
(Source : Le Parisien)
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