Cette enquête s'appuie sur le suivi par le Céreq de la "Génération 98", constituée par un échantillon de 16.000 jeunes représentatifs des 742.000 qui ont terminé leurs études en 1998, et qui sont régulièrement interrogés sur l'évolution de leur vie professionnelle.
Qu'ils aient ou non des enfants, pratiquement tous les hommes interrogés 7 ans après leur entrée dans la vie active ont un emploi à plein temps. Leur salaire ne varie guère en fonction du nombre d'enfants. Ainsi, 91% des pères affirment que leur situation professionnelle n'a pas été affectée par la naissance de leur premier enfant. Lorsque le deuxième arrive, 96% ne déclarent aucun changement.
En revanche, la situation des femmes vivant en couple diffère nettement si elles sont mères. Trente-deux pour cent des jeunes femmes confient que l'arrivée de leur premier enfant a eu une ou plusieurs incidences sur leur emploi, selon le Céreq. Après cette première naissance, 17% sont passées à temps partiel, 11% ont changé de poste ou accepté une mutation, 7% ont démissionné de leur emploi et 4% ont pris un congé parental à temps complet.
Le passage à temps partiel est encore plus fréquent après la naissance du deuxième enfant, puisque 35% des femmes réduisent leur temps de travail. Par ailleurs, 16% prennent un congé parental à temps complet et, au total, 49% déclarent que leur activité professionnelle s'est modifiée, poursuit l'étude.
Ces changements ne sont pas sans conséquence sur les revenus. Parmi les diplômées ayant au minimum un bac+3, l'écart de salaires atteint 12% entre les jeunes mères et les femmes sans enfant. Mais "les différences de rémunération s'expliquent pour l'essentiel par la durée du temps de travail, les jeunes mères étant plus souvent à temps partiel", constate le centre.
Tâches ménagères. Dans la vie privée, 37% des femmes contre à peine 3% des hommes déclarent effectuer de façon régulière l'essentiel des tâches suivantes : passer l'aspirateur, préparer le repas du soir et faire les courses. Elles effectuent en moyenne 1,8 de ces tâches si elles n'ont pas d'enfant, 2 si elles en ont un et 2,1 si elles en ont plusieurs. Les jeunes hommes en réalisent 0,6, qu'ils soient père ou non et quel que soit leur nombre d'enfants.
Enfin, 25% des femmes qui gagnent au moins autant d'argent que leur conjoint, travaillent au moins autant d'heures et rentrent le soir en même temps voire plus tard, assurent tout de même la majeure partie des tâches domestiques. Seuls 8% des hommes qui sont moins bien rémunérés et ont un temps de travail moins long que leur conjointe confient réaliser l'essentiel des travaux ménagers.
"Au sein des couples, des logiques de reproduction de rôles sociaux et conjugaux semblent donc encore bel et bien à l'œuvre", concluent les auteurs de l'étude.
(Source : La Tribune)
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