C'est ce que montre une note de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS). Environ 35% des bénéficiaires (715 sur 2.051) ont retrouvé, au 30 juin 2007, un emploi d'une durée supérieure à six mois. Parmi ces reclassements, 2 emplois sur 3 sont des CDI. Seules 68 personnes - soit près de 3% - n'ont pas retrouvé d'emploi au terme des douze mois impartis. Enfin, 1.268 étaient encore en CTP.
Insatisfaisant pour la CGT. Créé en avril 2006, ce contrat est destiné à favoriser le retour à l'emploi des salariés affectés par un licenciement économique dans les entreprises de moins de 1.000 salariés. D'une durée maximale de douze mois pendant lesquels le participant alterne périodes de formation et de travail, ce dispositif expérimental cible 7 bassins d'emploi particulièrement touchés par les licenciements économiques (Charleville-Mézières, Montbéliard, Morlaix, Saint-Dié, Toulon, Valenciennes et Vitré). Exemple d'entreprise visée par le CTP : l'équipementier automobile Thomé Génot, situé à Charleville-Mézières dans les Ardennes, qui a fermé ses portes en octobre 2006 et dont 268 employés ont adhéré au CTP.
Mieux que la CRP. Pour Maurad Rabhi (CGT), ces chiffres sont clairement «insatisfaisants». Mais le syndicaliste continue cependant de défendre ce dispositif, qu'il juge «plus intéressant» que la convention de reclassement personnalisée (CRP), autre mécanisme visant le retour à l'emploi après licenciement économique et dont le taux d'adhésion (29,1%) est assez faible. Afin d'excuser le bilan mitigé du CTP, Maurad Rabhi rappelle la situation difficile dans laquelle se trouvent ces zones durement touchées : «Même avec le meilleur dispositif possible, si les bassins d'emploi n'offrent pas d'emplois, la situation reste difficile», indique-t-il. Un bilan en demi-teinte combiné au récent départ de Bercy de Jean-Louis Borloo, père du dispositif : voilà qui augure mal d'une expansion de l'expérimentation du CTP.
(Source : Les Echos)
NDLR : Nous rappelons tout d'abord que la mise en place du CTP a été l'objet d'un véritable passage en force du gouvernement Villepin, en dépit du rejet des partenaires sociaux et même de l'Unedic ! Laurence Parisot, la présidente du Medef, s'était estimée "très choquée" : c'est pour dire.
Ensuite, il est important de rétablir la vérité au sujet des 268 salariés de Thomé Génot qui ont été contraints et forcés de signer un CTP en échange du versement de leur prime de licenciement...
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