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Accueil La revue de presse A Neuilly, on n’expulse pas un Tapie

A Neuilly, on n’expulse pas un Tapie

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L’Elysée est intervenu dans le dossier d’endettement du foyer de Stéphane Tapie.

Problème de "fils de". Claude François Junior, fils d’un papa chanteur, et Stéphane Tapie, fils de Bernard (qu’on ne présente plus) n’ont aucun conflit personnel, bien qu’ayant successivement épousé la même femme. Mais ils sont au centre d’un imbroglio immobilier qui relèverait de la sphère privée si, comme l’a révélé hier Le Canard Enchaîné, Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, n’avait cru bon d’intervenir, le drame se déroulant en la bonne ville de Neuilly-sur-Seine dont Nicolas Sarkozy fut longtemps le maire.

Claude François junior (dit Coco dans le magazine Podium) et Marie-Laure louent depuis 1999 un appartement de 220 mètres carrés. Le bail est au nom de madame, mais monsieur est caution. En 2001, ils divorcent. Claude François junior doit verser une pension alimentaire de 6.000 € par mois à la mère de ses enfants, qui conserve l’usage de l’appartement neuilléen. Au printemps 2005, il cesse de verser la pension; elle cesse de payer le loyer de 4.123 €. «Elle ne pouvait plus, n’ayant pour seul revenu que la pension versée par son ex-mari, interrompue unilatéralement sous prétexte de difficultés financières», plaide son avocat de l’époque, Me Jérôme Boursican.

Arriérés. Entre-temps, Marie-Laure s’est mise en ménage avec Stéphane Tapie et a déniché un travail – vendeuse de vêtements chez Zadig & Voltaire. En avril 2007, leur remariage est célébré en mairie de Neuilly par Sarkozy en personne. A partir de là, Tapie junior règle lui-même les loyers, mais reste la question des arriérés qui s’élèvent à 66.000 €. A la même époque, Claude François Junior est condamné à 3 mois de prison avec sursis pour abandon de famille, mais ne règle que 10.000 € de ses arriérés de pension.
Trouvant le temps long, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), propriétaire de l’appartement, saisit à son tour les tribunaux. En octobre dernier, la cour d’appel de Versailles lui donne raison : elle condamne Marie-Laure à payer sa dette locative, proclame la résolution du bail, mais laisse le soin à la CDC d’enclencher le processus d’expulsion. «Nous avions le choix d’expulser, au risque de rendre difficile le paiement des arriérés, ou de signer un accord permettant de récupérer nos fonds», souligne un porte-parole de la Caisse.

Lézard. A la veille de la trêve hivernale des expulsions (le 1er novembre), un protocole est mis en place. Tapie senior met la main au portefeuille : il règle tout de suite 15.000 € puis se porte caution de son fils jusqu’à 100.000 €. Tout le monde assure que l’Elysée n’y est pour rien. La direction de la CDC : «Nous n’avons reçu aucune instruction de l’extérieur.» Bernard Tapie : «Vous m’imaginez vraiment appeler Nicolas à propos de mon fils ? Tout s’est passé entre avocats, il n’y a aucun lézard.» Me Olivier Pardo, avocat de Stéphane : «J’ai dû me battre pour éviter l’expulsion d’une famille de six enfants [trois de chaque côté, ndlr]. Franchement, Sarkozy est plus efficace au Tchad...» Le Canard maintient : Guéant a décroché son téléphone pour appeler la Caisse des dépôts, quand bien même Bernard Tapie avait accepté six mois plus tôt (donc avant la présidentielle) d’assumer l’ardoise de son fils. Excès de zèle ?

(Source : Libération)

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Mis à jour ( Jeudi, 15 Novembre 2007 18:31 )  

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