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Accueil La revue de presse Chômage : 8,4% au 2e trimestre 2007 et 8,8% en 2006, selon l'INSEE

Chômage : 8,4% au 2e trimestre 2007 et 8,8% en 2006, selon l'INSEE

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Le taux de chômage en France s'établissait au deuxième trimestre 2007 à 8,4% de la population active (8,1% hors DOM) et sa moyenne annuelle a été revue en baisse d'un point à 8,8% en 2006 pour la France métropolitaine, selon des données publiées par l'INSEE sur la base d'une nouvelle méthode d'estimation à partir de l'Enquête Emploi.

"La nouvelle méthode conduit à une mesure du taux de chômage au sens du BIT inférieure d'un point à ce qu'il aurait été s'il avait été calculé avec la méthode utilisée précédemment", explique l'INSEE dans un communiqué. L'adoption des critères européens de définition de la recherche active d'un emploi explique une bonne partie de l'écart total (0,7 point), une modification du traitement statistique de l'Enquête Emploi contribue à hauteur de 0,3 point", précise l'INSEE.

"Depuis début 2006, que ce soit avec l'ancienne ou la nouvelle méthode, le taux de chômage baisse régulièrement et de façon significative, la baisse est d'un point entre début 2006 et mi-2007", souligne l'Institut. Le taux de chômage calculé selon la nouvelle méthode s'établissait à 9,4% (9,0% hors DOM) au deuxième trimestre 2006 et il affiche au deuxième trimestre 2007 son plus bas niveau depuis le quatrième trimestre 2002 où il ressortait à 8,4%.

"La tendance de fond est à la baisse du chômage, les créations d'emploi sont plus nombreuses que l'augmentation de la population active", a déclaré Stéfan Lollivier, directeur des statistiques démographiques et sociales de l'INSEE.

Le taux de chômage a été estimé par l'INSEE sur la base du nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) inscrits à l'ANPE jusqu'aux chiffres à fin juillet où il s'établissait à 8,0%, son plus bas niveau depuis le printemps 1982. Ce taux de chômage estimé mensuellement faisait habituellement l'objet d'un recalage au mois de mars sur la base d'une enquête de terrain, l'Enquête Emploi, réalisée trimestriellement mais dont les résultats n'étaient publiés qu'au printemps et permettaient d'actualiser la série historique des taux de chômage.

POLÉMIQUE

L'INSEE avait annoncé le 16 janvier dernier le report à l'automne de la publication de l'enquête emploi 2006 et du calage des estimations mensuelles du chômage en raison de "problèmes statistiques". Cette décision avait entraîné une polémique sur une surestimation présumée de la baisse du chômage en plein campagne électorale pour l'élection présidentielle et alors que le gouvernement de Dominique de Villepin se félicitait d'un taux de chômage au plus bas depuis 25 ans.

Pour mettre un terme à la polémique, la nouvelle ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, Christine Lagarde, avait commandé en juin aux inspections générales des Finances et des Affaires sociales un rapport sur les statistiques du chômage. Sur la base des conclusions de ce rapport, l'INSEE et la DARES, service des statistiques et des études du ministère du Travail et des Relations sociales, avaient annoncé fin septembre qu'ils renonçaient à la publication d'estimations mensuelles du chômage au sens du BIT calculées sur la base des données ANPE et qu'ils s'en tiendraient à une publication trimestrielle à partir des seules données de l'Enquête Emploi désormais rendue publique tous les trois mois.

L'INSEE publiera ainsi en décembre le taux de chômage au titre du troisième trimestre.

Alors que le rapport recommandait aussi un élargissement de l'échantillon de l'Enquête Emploi (réalisée auprès de 36.000 logements environ) pour en améliorer la fiabilité et un alignement des critères retenus sur ceux de l'organe statistique européen Eurostat, l'INSEE s'était engagé à étudier d'ici à la fin 2007 les possibilités d'améliorer la précision des résultats de l'Enquête Emploi. L'INSEE avait aussi annoncé la décision de ne plus comptabiliser comme chômeur une personne sans emploi et disponible qui s'inscrit à l'ANPE mais ne cherche pas d'emploi ainsi que l'élargissement aux DOM du champ de suivi statistique du chômage. "L'intégration des DOM conduit à augmenter d'environ 0,4 point la série du taux de chômage de la métropole", relève l'INSEE.

Les résultats de l'Enquête Emploi montrent que la baisse du taux de chômage au sens du BIT a été plus tardive et de moindre ampleur que ne l'indiquaient les chiffres estimés sur la base des DEFM. "On ne date pas le retournement (de la courbe du chômage) à l'été 2005, comme il en avait été question mais au début 2006", a déclaré Stéfan Lollivier.

(Source : Le Monde)

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Mis à jour ( Vendredi, 24 Février 2012 11:44 )  

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