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Réforme du marché du travail : «avancées» et «points durs»

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Les négociations se poursuivent entre les partenaires sociaux sur la «modernisation du marché du travail». Ce vendredi, les syndicats ont jugé les avancées contenues dans l'avant-projet de loi patronal encore "insuffisantes".

L'avant-projet patronal sur la modernisation du marché du travail contient des "avancées", toutefois "insuffisantes", et encore des "points durs", ont estimé vendredi les syndicats avant et après une nouvelle séance de négociations au siège du Medef. Les partenaires sociaux ont prévu de se retrouver vendredi prochain, pour continuer la négociation.

"Il y a quelques petites avancées, mais des points durs subsistent sur les assouplissements du contrat de travail" réclamés par le patronat, a déclaré Maryse Dumas (CGT), ses collègues de la CFTC et CFDT évoquant aussi "des avancées" mais "floues" sur les nouvelles sécurités pour les salariés. "Je suis moins inquiet, bien qu'il y ait des points durs, mais on peut avancer", a pour sa part jugé Stéphane Lardy (FO). "On commence à entrer dans une logique de contrepartie, c'est une base, mais insuffisante".

L'ensemble des syndicats a aussi salué positivement la méthode de la nouvelle négociatrice patronale Cathy Kopp (Medef) qui a proposé un avant-projet d'accord de 12 pages. "Nous avons eu un dialogue qui a été extrêmement dense et constructif, qui montre que nous souhaitons aller sur un accord de fond", a pour sa part déclaré Mme Kopp. Dans son avant-projet, dont seules les quatre premières pages ont pu être examinées en détail vendredi, le patronat a semblé entrouvrir la porte à de "nouvelles sécurités" pour les salariés, comme la possibilité de conserver pendant quelques mois, en cas de chômage, sa complémentaire santé ou son droit individuel à la formation.

Mais le patronat a aussi durci ses revendications sur des points susceptibles d'entraîner un refus par plusieurs syndicats de signer tout accord, en chiffrant à 6 mois voire un an l'allongement de la période d'essai des CDI, et en précisant les contours d'un nouveau type de contrat de travail dit "de mission" ou "de projet", qui s'achèverait à la fin du projet pour lequel le salarié a été embauché.

Le patronat reconnaît "l'obligation de motiver les licenciements", juge "indispensable de réhabiliter la conciliation prud'homale", demandes portées par les syndicats, mais exige "un nouveau mode de rupture d'un commun accord" ou "amiable" du contrat de travail, ouvrant des droits à l'assurance chômage, contrairement à une démission.

"Le texte rappelle que le CDI reste la norme, mais le reste du document dément cette formulation", a reproché Maryse Dumas. "Il y a des avancées, je suis pas surpris, cela confirme la dynamique positive dans laquelle on s'est toujours situé, même si la sécurisation des parcours professionnels n'est pas assez développée", a jugé Marcel Grignard (CFDT).

(Source : Les Echos)

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Mis à jour ( Vendredi, 09 Novembre 2007 22:52 )  

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