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ANPE-Assedic : une fusion sous le signe de l'économie

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Le projet de fusion de l'ANPE et des Assedic, qui sera débattu par les sénateurs à partir du 9 janvier, entre dans sa phase pratique. Plusieurs groupes de travail ont été constitués pour réfléchir à des questions aussi sensibles que l'organisation générale, les ressources humaines, la convergence des réseaux et les questions budgétaires.

Dans chacun d'entre eux, Bercy a souhaité réunir des responsables de l'ANPE, de l'Unedic, de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), du ministère de l'Emploi (DGEFP) et de Cap Gemini. Dans une note de synthèse datée du 14 décembre, le groupe chargé de l'organisation pointe plusieurs sources de rationalisation possibles, concernant l'implantation géographique et les effectifs. Même si le gouvernement s'en défend, «la question des économies qui pourraient être réalisées et de leur échéance a été abordée», indiquent les auteurs de la note. «Plusieurs économies sont à envisager : des économies liées au maillage territorial, des économies liées à la dématérialisation, des économies directement liées à la fusion (exemple : tenue de la comptabilité)», ajoutent-ils.

Destinée à offrir un meilleur service aux demandeurs d'emploi, la fusion veut que les agents soient en contact plus fréquent avec les chômeurs, et moins occupés à des tâches administratives. A ce titre, le groupe de travail observe que 84% des effectifs de l'ANPE ont un lien direct avec les demandeurs d'emploi, ce qui n'est le cas que de 75% des salariés des Assedic. Pour y remédier, le groupe propose de «redéployer» des salariés ayant des fonctions d'appui (informatique, etc…) «vers la relation avec les demandeurs d'emploi».

Sur la question du maillage territorial, le réseau des Assedic est jugé «plus homogène» que celui de l'ANPE. Les Assedic disposent de 648 sites d'accueil, alors que l'ANPE possède 827 agences locales et 155 points-relais. Ces derniers, d'une architecture plus légère, pourraient être les premiers touchés par la restructuration, indique un membre de la mission. Il pourrait en être de même des 25 unités spécialisées que l'ANPE a mises en place pour répondre à la situation particulière des cadres, des détenus sortis de prison, des métiers de la culture et des hôtels-cafés-restaurants.

Loin de pointer telle ou telle agence - la décision finale revenant au gouvernement -, le groupe de travail se contente de décrire la diversité du réseau ANPE, qui tente de moduler son offre en fonction des besoins de chaque bassin d'emploi. Les Assedic, quant à elles, devront s'adapter au découpage des 26 régions administratives. Parce qu'elles ne couvrent pas une région entière, certaines d'entre elles pourraient être appelées à se regrouper. C'est le cas, par exemple, dans le Nord, le Pas-de-Calais, l'Ouest francilien, l'Est francilien, le Sud-Est francilien, Paris, les Alpes, les vallées du Rhône et de la Loire.

(Source : Les Echos)

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