Nos quinze organisations dénoncent les régressions pour les droits des salariés :
• allongement considérable de la période d’essai, jusqu’à 4 mois pour les ouvriers et 8 mois au total pour les cadres,
• séparabilité à l’amiable, validée par le directeur départemental du travail (quid en cas de pression du patron ? Employeur et salarié ne sont pas égaux)
• possibilité pour l’employeur de se séparer des salariés pour inaptitude autre que professionnelle, ouvrant la voie au licenciement des malades,
• et de modifier unilatéralement les clauses contractuelles du contrat de travail,
• CDD de mission à terme incertain, de 18 à 36 mois, pour les ingénieurs et cadres,
• voies de recours réduites pour les salariés…
Les reculs ou les incertitudes sont importants, même si le CDI est censé rester la forme normale et générale du contrat de travail, car de nouvelles sources de précarité sont introduites sous couvert de "flexibilité".
Côté sécurité des salariés, les avancées sont minimes et souvent soumises à négociations ultérieures :
• intégration dans la période d’essai du stage de fin d’études,
• doublement de l’indemnité interprofessionnelle minimum de rupture,
• prime forfaitaire (à définir et remboursable sur les allocations de chômage) pour les jeunes de moins de 25 ans involontairement privés d’emploi et ne remplissant pas les conditions d’accès aux allocations de chômage,
• instauration d’une période de mobilité expérimentale permettant le retour dans l’entreprise si celle-ci a plus de 300 salariés,
• portabilité ou maintien de la couverture complémentaire santé et prévoyance au minimum 3 mois en cas de rupture du contrat,
• maintien du solde d’heures acquises au titre du droit individuel à la formation (DIF), au cours de la première moitié de la période de chômage indemnisé, ou s’il en est d’accord chez le nouvel employeur.
Toute la partie relative à l’assurance-chômage est renvoyée à la négociation de la future convention Unedic, mais avec d’ores et déjà l’annonce de durées d’indemnisation plus courtes.
Le compte n’y est pas ! On est loin d’un équilibre entre la flexibilité demandée aux salariés et la "sécurité" qui leur serait proposée en échange. La sécurité est plutôt pour l’employeur.
Nous demandons, face au développement de la précarité et au maintien d’un chômage de masse, un véritable statut de vie sociale et professionnelle pour toutes et tous, chômeurs, précaires, salariés, primo-demandeurs d’emploi, assurant un revenu décent et la continuité des droits (à la formation, à la retraite, à la carrière, à la santé, au logement, aux papiers…).
Un communiqué unitaire d’AC!, Act-Up Paris, APEIS, Collectif National Droits des Femmes, Confédération Paysanne, DAL, Fondation Copernic, Génération Précaire, Marches Européennes, MNCP, No Vox, Réseau OUPS, SNU-TEFI, Stop Précarité, Union syndicale Solidaires…
Articles les plus récents :
- 27/01/2008 23:10 - Obtenir un emploi est un droit constitutionnel !
- 26/01/2008 18:35 - Grande distribution : grève nationale le 1er février
- 26/01/2008 02:02 - Stages = Arnaque à la jeunesse !
- 24/01/2008 22:45 - A Air France, la grève va reprendre
- 23/01/2008 18:18 - A l'Assedic, la grève continue
Articles les plus anciens :
- 20/01/2008 18:13 - Franchises médicales : cinq malades en grève des soins
- 20/01/2008 06:45 - L'amère victoire des Quatre de la Star’Ac
- 19/01/2008 17:03 - Mieux que Martin Hirsch
- 18/01/2008 16:53 - L'Unedic à nouveau en grève le 22 janvier
- 17/01/2008 21:22 - EDF : Des millions d'euros économisés sur le dos des pauvres ?