Il s'agit d'un nouveau coup dur pour le Premier ministre Gordon Brown, qui avait déjà été contraint la veille d'accepter des concessions sur son projet de réforme des impôts pour éviter une rébellion dans son propre parti. Près de 200.000 enseignants se sont mis en grève dans toute la Grande-Bretagne pour la première fois depuis plus de 20 ans afin de réclamer une revalorisation de leur salaire. Près d'un tiers des écoles en Angleterre et au pays de Galles devraient être affectées.
"Après trois années d'augmentations salariales inférieures à l'inflation, la perspective de repartir sur trois années du même acabit est la goutte qui fait déborder le vase", a déclaré Christine Blower, secrétaire générale du Syndicat national des enseignants (NUT). Ils ont été rejoints par d'autres salariés du secteur public, allant des garde-côtes aux inspecteurs du permis de conduire.
Les employés de la raffinerie pétrolière de Grangemouth, en Ecosse, devraient également se mettre en grève en raison d'un conflit sur les retraites, ce qui pourrait provoquer des perturbations dans la distribution du pétrole.
Des syndicats déterminés
Brown, dont la popularité a fondu au gré d'une succession de crises et qui tente de maintenir l'économie britannique à flot malgré les turbulences internationales, a estimé que cette grève était "très regrettable", et il a appelé les enseignants à revenir sur leur décision. Mais les syndicats sont déterminés et bien décidés à se battre contre un gouvernement qui tente de limiter les dépenses publiques.
Des millions de fonctionnaires ont été déçus par les derniers accords salariaux alors que le coût de la vie augmente. "Les fonctionnaires ont été confrontés à une attaque sans précédent du gouvernement au cours des cinq dernières années : 100.000 suppressions d'emplois, un plus grand nombre de privatisations des services publics, des attaques contre les retraites", a déclaré Mark Serwotka, qui est à la tête d'un syndicat de fonctionnaires.
Brown, qui a remplacé Tony Blair en juin au poste de Premier ministre après avoir occupé pendant dix ans le ministère des Finances, pourrait connaître sa première sanction dans les urnes à l'occasion d'élections locales le 1er mai, son premier test électoral depuis qu'il a succédé à Blair.
(Source : L'Express)
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