Commerzbank s'est offert Dresdner Bank, filiale du géant de l'assurance, Allianz. L'opération, portant sur 9,8 milliards d'euros, permet à Commerzbank d'être mieux positionnée face à la Deutsche Bank et devrait être bouclée fin 2009 au plus tard.
Il s'agit pour Commerzbank d'une opération gigantesque qui lui fera quasiment doubler de taille. En effet, la capitalisation boursière de la banque de Francfort est tout juste supérieure au prix d'achat de la Dresdner. Si bien qu'elle ne va pas pouvoir racheter immédiatement l'entièreté de sa cible. L'opération se fera donc en deux temps. (...)
Suite à cette opération d'envergure, Commerzbank a annoncé vouloir réaliser une économie sur les coûts annuels de 1,9 milliard d'euros, ce qui implique une sévère diminution du nombre d'employés. Pour y parvenir, elle s'est engagée à ne pas recourir à des licenciements secs jusqu'à fin 2011. Les seules suppressions de postes devraient être atteintes «grâce à la fluctuation naturelle» des salariés, c'est-à-dire des départs volontaires ou en retraite. Commerzbank n'exclut toutefois pas totalement des licenciements secs, même s'ils doivent être considérés comme «le dernier recours» possible.
Les suppressions d'emplois prévues vont toucher essentiellement la banque d'investissement. En Allemagne, environ 700 postes seront supprimés dans les services comptable et de développement liés à la division dédiée aux PME. Dans le segment dédié à la clientèle privée, une réduction du nombre de filiales, là aussi essentiellement dans le «back office» (gestion et comptabilisation des opérations bancaires), va conduire à 2.200 suppressions d'emplois. Environ 2.000 autres places vont disparaître dans les services techniques et informatiques. Et 1.600 autres seront sacrifiés suite à la fusion des services de gestion comptable de Dresdner et de Commerzbank.
Le rachat de Dresdner va permettre à Commerzbank de renforcer sa place de deuxième banque allemande derrière Deutsche Bank, avec une somme de bilan d'environ 1.100 milliards d'euros. Surtout, la banque de Francfort se met ainsi à l'abri de toute opération hostile venant d'un concurrent. Pour Allianz, en revanche, la transaction met un terme à sept années de difficultés : en effet, rachetée en 2001 pour 23 milliards d'euros, la Dresdner n'a cessé de perdre de la valeur et les investisseurs n'ont cessé, depuis plusieurs mois, de réclamer sa cession. (...)
(Source : Trends.be)
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