«A quoi joue Laurence Parisot ? Cherche-t-elle vraiment à jeter de l'huile sur le feu ?», s'interroge Bruno Dive de Sud-Ouest, qui va jusqu'à se demander si elle a «passé un accord tacite avec Olivier Besancenot pour entretenir en France la flamme révolutionnaire». Dans La Presse de la Manche, Jean Levallois «a le sentiment que la patronne des patrons tient à jeter de l'huile sur le feu».
Laurent Joffrin, de Libération, renvoie dos à dos président de la République et présidente du Medef, responsables de «l'indignation» : «Sarkozy avait annoncé qu'on mettrait bon ordre aux excès d'avidité des hauts dirigeants de l'économie [...]. Parisot, qui flotte comme un bouchon de plastique sur la crise déclenchée par ses mandants de la finance, est totalement incapable de mettre en œuvre ce mot d'ordre».
Paul Burel défend la même ligne dans Ouest-France. «Nicolas Sarkozy et Laurence Parisot, ont, l'un et l'autre, apporté une efficace contribution à la réussite des manifestations de ce jeudi», affirme-t-il. Mieux, dans La Voix du Nord, Hervé Favre pense que Mme Parisot agit «comme si elle voulait encourager la présence de salariés du secteur privé dans les cortèges». Valérie Segond, de La Tribune, voit même Mme Parisot volant au secours de la CGT : «En accusant publiquement la CGT, la patronne du Medef donne à la confédération très attaquée sur sa gauche, l'occasion de se poser en rassembleur des mécontents dans un grand mouvement collectif», écrit-elle.
Pour Patrick Apel-Muller, de L'Humanité, «fini la mascarade du patronat à visage humain qu'elle prétendait incarner».
Olivier Picard, des Dernières Nouvelles d'Alsace, s'amuse : «C'est l'institut de sondage de Laurence Parisot, l'Ifop, qui a révélé que 78% des Français considèrent justifié le mouvement de ce jeudi 19 mars. Un cinglant et insolent démenti adressé à la patronne».
Philippe Waucampt du Républicain Lorrain est dubitatif. «On reste étonnés devant l'insistance de Laurence Parisot à réclamer en pleine crise un assouplissement des règles de licenciement», commente-t-il.
Jacques Camus juge, dans La République du Centre, que «les arguments simplistes ont volé bas et Laurence Parisot, pour le Medef, y a pris sa part». Dominique Quinio, de La Croix, préfère rappeler «combien il est important et juste que chacun porte sa part du fardeau» et évoque des «contre-messages» : «Un gouvernement qui écarte sèchement toute réflexion [...] sur la manière d'impliquer les plus gros revenus, des restaurateurs qui acceptent la baisse de la TVA mais se gardent de promettre des emplois, des patrons peu enclins à encadrer leurs rémunérations».
(Source : Les Echos)
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