Vicky Harrison, 21 ans, n'a pas réussi à trouver un emploi après avoir postulé pour plus de 200 jobs en deux ans. Ne supportant plus cette situation, elle a pris une dose massive de drogue après avoir reçu une énième lettre de refus suite à une interview. Elle a laissé une note disant : "Je ne veux plus être moi-même."
Dépressive. Tony et Louise, ses parents dévastés, ont déclaré que leur fille était devenue dépressive d'être au chômage. Sa mère a déclaré que sa fille postulait pour une dizaine d'emplois par semaine, y compris pour des travaux d'atelier, de serveuse et comme gardienne d'enfants. Le père de Vicky a trouvé sa fille dans le salon de la maison, à Darwen, entouré de paquets de pilules vides.
Refus. "Elle avait beaucoup à donner et elle était déterminée. Elle était dévastée suite aux refus qui se succédaient les uns après les autres. Ce qui fait le plus mal est que la plupart des entreprises ne prennent même pas la peine de répondre."
Association. La famille de Vicky et son ex-petit copain, Nathan Haworth, appellent à davantage de soutien pour les jeunes chômeurs. "Les jeunes doivent recevoir plus d'aide pour les aider à trouver du travail. Ce qui nous dérange tant, c'est qu'il y a évidemment d'autres personnes qui sont actuellement dans une situation similaire, ont dit les parents. "Nous voulons créer une association à la mémoire de Vicky où l'on pourrait sensibiliser aux personnes qui se battent comme elle. Cette association doit être un lieu où les gens peuvent venir parler et comprendre que ce n'est pas la fin du monde d'être dans cette situation."
Les funérailles de Vicky ont eu lieu la semaine dernière.
(Source : 7sur7)
NDLR : Remarquez les commentaires nauséabonds sur le site d'origine...
Certains soupçonnent la jeune femme d'avoir, à la base, "des problèmes psychologiques", voire des "carences mentales" qui ont rebuté les recruteurs. Ce jugement méprisant est d'ailleurs le même envers les salariés qui se suicident alors que, parmi eux, ce sont les plus impliqués dans leur travail qui souffrent le plus et finissent par passer à l'acte.
D'autres, les super-balaises, se vantent d'en avoir fait/supporté davantage et de ne jamais avoir succombé aux sirènes du désespoir. D'autres d'avoir, eux, retrouvé du boulot rapidement : si cette pauvre fille n'a rien déniché, ça doit être de sa faute. Sans parler de ceux qui estiment qu'ils paient pour des chômeurs "assistés".
Outre le puissant déni de réalité, notez comment, dans l'insconcient collectif, les victimes du chômage sont toujours les coupables.
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