Le Gouvernement vient de transmettre au Conseil d'État l'avant-projet de loi sur la négociation collective, l'emploi et le travail. L'avis du SAF (Syndicat des Avocats de France).
Tel un rouleau compresseur, le Gouvernement continue son action de destruction des droits des salariés avec la méthode utilisée sans relâche depuis 4 ans.
Après la loi de sécurisation de l'emploi, la loi Macron, la loi Rebsamen, il s'agit à nouveau de modifier les textes en prétendant améliorer les droits des salariés, mais en les réduisant en réalité. Seules les entreprises sont sécurisées, au prétexte de relancer l'emploi, sans aucune démonstration de l'efficacité de ces mesures depuis 4 ans.
Des pans entiers du Code du travail sont modifiés avec effets dévastateurs sur les salariés :
- Les principes rédigés par la Commission Badinter sont repris tels quels, sans discussion, alors qu'ils font l'objet de critiques de toute part. Le premier article de ce rapport place ainsi le bon fonctionnement de l'entreprise au même niveau que les libertés et droits fondamentaux du salarié et permet ainsi de justifier que des limitations y soient apportées.
- Concernant le temps de travail, les renvois à la négociation collective d'entreprise sont généralisés, la plupart des règles devenant supplétives et n'étant pas toujours fixées, le projet de loi renvoyant dans de nombreux cas à une décision de l'administration du travail.
- Les 35 heures sont plus que jamais théoriques : la semaine de travail pourra atteindre 60 heures, tout ceci par simple accord d'entreprise sans autorisation de l'inspection du travail. Le temps de travail pourra être «modulé» sur 3 ans avec accord d'entreprise et sur 16 semaines sans accord, par simple décisions unilatérale de l'employeur dans les entreprises de moins de 50 salariés, pour éviter de payer les heures supplémentaires lorsque le temps de travail dépasse 35 heures sur une ou plusieurs semaines. Comment ces mesures peuvent-elles favoriser l'emploi, puisqu'il s'agit de faire travailler les salariés en poste à moindre coût au lieu d'embaucher ?
- Le référendum est autorisé dès lors qu'un accord collectif n'est signé que par 30% des représentants des salariés. Comme l'ont montré les affaires Smart et Fnac, les référendums pratiqués dans ces situations aideront les entreprises à contourner la discussion syndicale et à utiliser le chantage à l'argent et à l'emploi pour obtenir l'accord des salariés.
- La révision des accords d'entreprise est facilitée et le maintien des droits des salariés, en cas de révision ou de dénonciation des accords, limité. Les accords à durée déterminée seront généralisés, source d'une véritable précarité des droits des salariés et d'insécurité permanente.
- Face au peu de succès des accords de maintien de l'emploi, qui constituaient une grave remise en cause du principe de faveur, le projet de loi va plus loin : désormais, sans qu'il soit besoin de démontrer de «graves difficultés conjoncturelles», il sera possible, moyennant la promesse de préserver ou développer l'emploi, d'imposer au salarié une modification de son contrat de travail (par exemple une augmentation du temps de travail sans contrepartie). En cas de refus de celui-ci, il sera licencié sans mise en œuvre d'un licenciement pour motif économique et sans aucune possibilité de contestation.
- En tout état de cause, l'intérêt de contester son licenciement est dans bien des cas privé d'intérêt, le projet de loi réintroduisant la barémisation des indemnités en cas de condamnation pour licenciement abusif. Censuré de la loi Macron par le Conseil constitutionnel, au motif d'inégalité entre salariés des petites et grandes entreprises, le projet harmonise le barème, quelle que soit la taille de l'entreprise, par le bas ! Non seulement il n'y a plus de plancher, mais en dessous de 5 ans d'ancienneté, le plancher devient le plafond. L'employeur pourra donc délibérément licencier un salarié sans motif, en provisionnant, avec un risque financier très limité et parfaitement contrôlé, le rôle du juge étant réduit, sans possibilité pour lui d'apprécier la réalité du préjudice subi par le salarié. Or, le préjudice ne se limite pas à l'ancienneté dans l'entreprise, mais aussi à la précarisation, à la violence du licenciement, aux conséquences sur la vie privée, sur le logement…
- À travers les nouvelles règles proposées concernant les expertises, la mise du CHSCT sous tutelle du comité d'entreprise est encore renforcée.
- Au chapitre des nouvelles technologies, la nouvelle priorité du Gouvernement est la promotion des plateformes de type Uber. En lieu et place de l'amélioration des droits des travailleurs, le Gouvernement leur interdit toute possibilité de faire reconnaître l'existence d'un contrat de travail.
Quant au compte personnel d'activité (CPA), il n'a, pour l'instant, que le mérite d'être prévu, mais ne crée pas de droits nouveaux. Sa réglementation et ses modalités d'utilisation demeurent très imprécises. Face à une régression de cette ampleur et à la dégressivité annoncée des allocations chômage, cette mesure fait figure de leurre destiné à travestir une attaque sans précédent contre les salariés, en avancée sociale.
Le Gouvernement tente le coup-double en déformant la notion de flexi-sécurité : flexibiliser le travail et sécuriser les employeurs… Sans simplifier le Code du travail ni sécuriser les salariés ! En guise de sécurisation, les salariés se trouvent confrontés à la précarisation de leur emploi et de leurs conditions de travail, à la complexité des règles appliquées et à une socle commun favorable du droit du travail qui se délite.
Le 4 novembre 2015, le Premier ministre annonçait : «C'est dans la continuité des grandes conquêtes sociales qui ont marqué notre pays que s'inscrira le projet de loi qui sera présenté au premier trimestre 2016. C'est là toute l'ambition du gouvernement, en faveur du progrès social, pour un modèle renouvelé, en phase avec les grands défis de demain». C'est exactement le contraire. Ce projet de loi est en rupture totale avec les grandes conquêtes sociales et remet en cause la finalité même du Code du travail : protéger les salariés, du fait de l'inégalité intrinsèque entre les parties au contrat.
Un communiqué du SAF - Syndicats des Avocats de France
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Commentaires
Le code du travail est mis à la poubelle, les employeurs pourront faire des salariés des esclaves. Ils n'auront rien à dire, ne pourront pas être défendus par les syndicats, ni les avocats, ni les juges.
Si FH se présente aux prochaines élections de 2017, il n'aura pas ma voix, ni NS non plus. Je me demande même si j'irai voter, ayant toujours voté, c'est pour moi devenu grave, très grave. Répondre | Répondre avec citation |
Myriam donne encore plus de pouvoirs aux entreprises ! au détriment des salariés. Répondre | Répondre avec citation |
Si on augmente le temps de travail, cela veut dire que les chômeurs n'auront pas leur part de gâteau. Mais en fait si. Les salariés seront tellement crevés, qu'ils tomberont malades, donc arrêt maladie, invalidité, épuisement, suicide. Après les chômeurs seront appelés à la tâche.
Comme les salariés seront épuisés, ils n'auront plus le temps de faire des bébés, de toute façon ils n'auront pas le temps de les élever, d'où diminution de la démographie, d'où diminution du nombre d'actif en recherche d'emplois.
Voilà comment FH tente de résorber le chômage, par la déshumanisation .
En plus si la loi ne passe pas au parlement, la ministre du travail annonce déjà qu'ils utiliseront l'article 49-3, cad passeront outre. C'est cela la démocratie ! Elle dit qu'ils prendront leur responsabilité. Ben oui, la responsabilité d'être virés en 2017. Répondre | Répondre avec citation |
J'ai consulté la presse du web qui parle de cette réforme et lu les commentaires des internautes. Diffusons nos critiques. Il ne faut pas laisser passer cela. Le droit du travail français va ressembler au droit du travail chinois. Répondre | Répondre avec citation |
www.ouest-france.fr/economie/emploi/droit-du-travail-la-derniere-cartouche-de-hollande-4043396
Sous prétexte de dépoussiérer un code qui, selon les mots de Robert Badinter, l’ex-garde des sceaux de François Mitterrand, est « devenu obscur et inquiétant », on revoit le droit du travail de la cave au grenier.
Le 9 mars, en conseil des ministres, Myriam El Khomri, la ministre du Travail, ne va donc pas présenter un texte dépoussiéré, plus moderne, plus adapté aux réalités économiques d’aujourd’hui. Non. Elle va proposer une réforme profonde des relations entre un chef d’entreprise et ses salariés. Une réforme qu’un gouvernement de droite n’aurait sans doute jamais oser faire… Répondre | Répondre avec citation |
chômeurs qui ne toucheront pas le chômage (ben oui là aussi il y a une réforme).
Quand on voit la NULLITE DU P.S en économie on pige vite.
La Ministre du travail n'a JAMAIS BOSSE DE TOUTE SA VIE ! elle était aux jeunesses socialistes c'est dire son utilisé comme 99% des politiques… des théoriciens.. Répondre | Répondre avec citation |
La preuve en image : www.rtl.fr/actu/politique/reforme-du-travail-el-khomri-envisage-la-possibilite-d-un-49-3-7781942182 Répondre | Répondre avec citation |
Tout cela est de la faute de VALLS, comme il l'a fait avec la loi MACRON. Mais pourquoi VALLS n'a pas été viré. C'est lui qui met le chaos dans la gauche. Plus tard HOLLANDE écrira un livre sur ses regrets et dira qu'il n'aurait pas dû choisir VALLS qui a trahi le PS.
www.europe1.fr/politique/loi-el-khomri-francois-hollande-ne-veut-pas-du-493-2672311 Répondre | Répondre avec citation |
A propos que veut dire " la nouvelle priorité du Gouvernement est la promotion des plateformes de type Uber" ?
Est-ce à dire que les travailleurs bosseront au pied levé, à l'heure, corvéables à merci sans contrat ? Répondre | Répondre avec citation |
Moi non plus je ne crois pas à cette fable à la Zola. Répondre | Répondre avec citation |
Faut arrêter de nous prendre pour des imbéciles. On voit bien qu'il s'agit de donner plus de pouvoirs aux patrons et de diminuer les droits des salariés. Pourquoi y aurait il différents droits en fonction de l'entreprise où on travaille.
Plus de lecture ici
lentreprise.lexpress.fr/rh-management/droit-travail/tous-contre-la-loi-el-khomri_1765636.html Répondre | Répondre avec citation |
Mais beaucoup de nos droits sont liés à des négociations de branche ou d'entreprise.
J'ai été surprise dans le dernier boulot que j'ai eu, de constater que la boîte en appliquant strictement les dispositions du Code du Travail arrivait à me payer nettement moins que dans d'autres boîtes du même genre.
Par exemple le Code du travail prévoit que la majoration des heures supp c'est 10%. Moi partout ailleurs j'avais 25%. Autre exemple : les heures supp mises sur compteur sont finalement payées au tarif de base avec le dernier mois de contrat saisonnier.
C'est peut-être ce qui explique le discours de Hollande quand il dit que les droits seront respectés ? Oui, mais au minimum… Répondre | Répondre avec citation |
Concernant la majoration des heures supplémentaires par la loi, vous avez faux. La loi ne prévoit pas 10 %.
Le taux horaire majoré peut être fixé par convention ou accord, à au moins 10 %.
À défaut de convention ou accord, le taux horaire majoré est fixé à :
25 % pour les 8 premières heures supplémentaires travaillées dans la même semaine (de la 36e à la 43e heure),
50 % pour les heures suivantes.
www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2391
Pour les heures sup sur compteur payées au tarif normal, c'est possible si accord RTT.
La différence avec cette nouvelle loi, c'est qu'elle favorise les accords d'entreprise pour passer les droits des salariés à la baisse et que le code du travail devienne un petit carnet de 10 pages.
Pour exemple j'ai travaillé dans une entreprise. L'horaire collectif est de 37h00 hebdo. Les 2h00 sup sont enregistrées dans un compteur RTT. Une partie sert au moment de la fermeture de l'entreprise 1 semaine en été et 1 semaine en fin d'année. Le reste sert à poser des heures de repos à sa guise (enfin façon de parler).
Comme j'étais en intérim (3 mois) à la fin de la mission, mes heures sur le compteur ont été payées au tarif normal.
Cela est possible car accord d'entreprise avec syndicats. Répondre | Répondre avec citation |
Attention, la loi est un texte voté au Parlement valable pour toutes les entreprises du territoire français.
Les conventions sont des textes votés entre les partenaires sociaux d'une branche professionnelle et applicables dans les entreprises adhérentes.
Les accords sont des textes votés dans les entreprises entre les syndicats.
La nouvelle loi voudrait qu'on se passe des syndicats et qu'on passe au référendum (vote des salariés). Il faut être expert pour comprendre les textes. Il suffit que le patron explique à sa manière et hop c'est dans la poche. Les syndicats ont des juristes.
A vouloir simplifier le code du travail, cela ne va que faire complexifier les droits des salariés. Quand ils viendront sur des forums poser des questions, personne ne pourra y répondre car tout se rapportera aux accords d'entreprise affichés dans l'entreprise uniquement. Répondre | Répondre avec citation |
Mais ça ne m'étonne pas que pour les 10% en heures supp ce soit une convention : les syndicats dans cette usine étaient complètement malmenés et méprisés ; j'ai un peu lu leur affichage, c'était pathétique.
Citer:
Diviser pour mieux régner… Répondre | Répondre avec citation |
La Tribune : www.latribune.fr/opinions/tribunes/les-lois-el-khomri-vont-creer-de-nouveaux-chomeurs-552205.html
Je suis contente que la polémique enfle. J'espère que ce projet sera abandonné. La droite qui ne s'exprime pas ou peu, doit être scotchée d'entendre cela, des mesures qu'ils n'avaient pas imaginées ou pas osé proposer.
C'est du grand n'importe quoi ! Quand on sait que la Ministre du Travail est capable de forcer les choses via le 49.3 cela confirme ma pensée : le gouvernement donne plein pouvoir aux entreprises. Ils décidément de tout et peuvent même se permettre d'être hors-la-loi. Le peuple se révoltera la roue tournera. Répondre | Répondre avec citation |
Si le mot article 49-3 n'a pas été prononcé, il a été fortement suggéré. Mais comme ils sentent venir la tempête, ils essaient de pondérer.
La presse sur le bond en arrière
www.ouest-france.fr/economie/droit-du-travail/droit-du-travail-la-presse-etrille-lexecutif-pour-son-irresolution-4051644
Tout aussi pessimiste, Hervé Favre juge dans La Voix du Nord qu'« entre un projet de loi qui facilitera les licenciements économiques en diminuant le rôle d'appréciation du juge et un projet de convention chômage qui réduirait les droits des salariés licenciés, il y a cumul des mécontentements ». Il en tire la conclusion que « ni l(un) ni l'autre ne faciliteront la prolongation du CDD de François Hollande à l'Élysée ! » Répondre | Répondre avec citation |
Sous le mandat Sarkozy, le chômage augmentait en suivant la moyenne européenne.
Sous Hollande, le chômage continue d'augmenter, divergeant fortement de la moyenne Européenne puisque le chômage européen s'est mis a baisser mi 2013.
Quand compare le résultat à la moyenne Européenne, il n'y a pas photo la différence est flagrante.
Si les taux de la dette montent de quelques pourcents alors on va connaitre la même austérité que les grecs avec des retraites amputées et des salaires de fonctionnaires réduits de 20% Répondre | Répondre avec citation |
Le président de la République nous avait annoncé un projet de loi en faveur de la flexibilité pour les entreprises et de la sécurité pour les salariés.
À ce stade et en l'état du projet de loi El Khomri, nous voyons bien toutes les nouvelles flexibilités offertes aux entreprises, mais nous ne trouvons aucune nouvelle sécurité pour les salariés.
Ce projet doit donc bouger et être rééquilibré en faveur des salariés sous peine de créer davantage de précarité y compris pour les salariés de l'encadrement.
La CFE-CGC dénonce à ce stade un projet de loi qui va amplifier le chômage dans les mois qui viennent !
La CFE-CGC refuse :
- La barémisation des indemnités prud'hommes car cela prive le juge de sa souveraineté à apprécier le préjudice et à l'indemniser en conséquence. Autant dire que le gouvernement veut purement et simplement supprimer les conseils de prud'hommes…
- Les nouveaux critères pour les licenciements économiques qui sont antinomiques avec une volonté d'inverser la courbe du chômage,
- Le fractionnement du repos quotidien qui là aussi est totalement contradictoire avec un véritable droit à la déconnexion,
- Le renforcement des décisions unilatérales de l'employeur là aussi en totale contradiction avec la volonté affichée de développer la négociation collective,
- Le fait d'aller vers davantage d'accords d'entreprise sans avoir réglé la problématique de la jurisprudence Yara qui ne reconnaît pas le même poids au vote d'un salarié ouvrier ou employé par rapport à celui d'un technicien, d'un cadre ou d'un ingénieur. En effet, en l'état cette jurisprudence ne permet pas à la CFE-CGC lorsqu'elle est le seul syndicat présent avec plus de 30% de représentativit é de signer seule. Si cela n'est pas régler dans le projet de loi ce sont des pans entiers de l'économie qui verront leur dialogue social totalement paralysé,
- Le recours au référendum pour entériner la validité d'un accord d'entreprise qui recueillerait un engagement de 30% des suffrages. Il faut être clair, soit les organisations syndicales tirent leur légitimité de l'élection, ce qui se passe depuis la loi sur la représentativit é du 20 août 2008, et dans ces conditions nous allons à la table des négociations en représentant un certain pourcentage du corps électoral, ce qui nous donne toute légitimité pour négocier et signer. Soit disons clairement, le gouvernement ne veut plus de syndicats et dans ces conditions le référendum devient la règle.
Le mix des deux proposés dans le projet de loi est aussi incongru que de demander à un homme ou une femme politique que de faire un référendum populaire après toute adoption d'un projet de loi…
Cette proposition va rallonger les délais de négociation et d'entrée en vigueur des accords, elle va rajouter de l'instabilité et remet en cause la légitimité même des acteurs ce qui est le plus grave de notre point de vue…
- Les changements proposés pour la médecine du travail qui ne garantissent plus le secret médical.
Et ce n'est là qu'un petit échantillon de nos griefs.
Nous comptons donc sur les députés et sénateurs pour rééquilibrer ce projet qui en l'état n'est pas acceptable pour la CFE-CGC.
Nous sommes prêts à faire bouger les lignes mais dans le cadre d'un équilibre et du partage de l'effort entre les entreprises et les salariés.
Aujourd'hui ce projet est un cadeau de plus fait aux seules entreprises et qui ne développe pas à ce stade la négociation collective ! Bien au contraire, il appauvrit le dialogue social et le rôle des organisations syndicales.
C'est pour cela que nous allons à l'intersyndicale ce soir, afin de dégager des sujets communs entre organisations syndicales que nous pourrions porter de concert.
Cela nécessite cependant d'être au clair sur l'absence de 49-3 !
Un communiqué de la CFE-CGC Répondre | Répondre avec citation |
Revenir au 19è siècle. Répondre | Répondre avec citation |
Les syndicats se sont emparés du dossier, un débat parlementaire est annoncé et le gouvernement semble renoncer au 49-3 en cas de blocage…
Il faut suivre de près l'évolution de ce projet de loi sans verser dans la caricature. Le but n'est évidemment pas de supprimer TOUTE protection sociale et TOUT droit aux salariés. Même si l'objectif est - INCONTESTABLEME NT - de rendre le droit du travail moins contraignant pour les patrons et moins protecteur pour les salariés.
Le plus étonnant dans cette affaire est d'avoir confié le dossier le plus explosif du quinquennat de François Hollande à une ministre inexpérimentée, épinglée par J-J Bourdin sur le renouvellement d'un CDD : "Je ne pourrais pas vous répondre !".
Quant au retour au XIXe siècle que ni vous ni moi n'avons connu, c'est aujourd'hui l'argument du Florian Philippot du FN (voir un extrait de son interview… toujours chez Bourdin) qui dénonce un "choc de précarisation".
www.bfmtv.com/mediaplayer/video/rforme-du-code-du-travail-philippot-dnonce-un-choc-de-prcarisation-760783.html Répondre | Répondre avec citation |
Vos analyses et réflexions sont généralement pertinentes. En rajouter n'apporte pas grand-chose et au contraire les dessert. Tel était le sens de mon commentaire. Répondre | Répondre avec citation |
Une bonne réforme serait une réforme axée sur les petites entreprises car ce sont elles qui embauchent, et elles ne maquillent pas leurs comptes en France à l'aide de filiales à l'étranger.
Faire croire que ce qui se décidera par concertation au sein d'une seule usine sera bon pour les salariés c'est faux, parce que le niveau des syndicalistes est faible et ils sont moqués, méprisés, renvoyés dans les cordes par la direction de la boîte. Je ne parle là que des usines que je connais, je ne sais pas si c'est pareil dans d'autres secteurs. Répondre | Répondre avec citation |
François Rebsamen se montre critique sur ce projet et va être reçu par Myriam El Khomri.
http://www.ouest-france.fr/economie/droit-du-travail/loi-el-khomri-le-gouvernement-va-annoncer-le-report-du-projet-4064639
Petit à petit la ministre du travail va perdre son sourire et passer des nuits blanches. Projet explosif pour la gauche. Répondre | Répondre avec citation |
Le texte, reporté de deux semaines, est désormais nommé "avant-projet de loi sur les nouvelles protections pour les entreprises et les salariés".
Avant c'était : projet de loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs
Les actifs, c'est impersonnel.
Les entreprises sont placées devant les salariés.
La liberté de quoi pour les actifs ?
En fait il faudrait l'appeler par son vrai nom : loi Gattaz Répondre | Répondre avec citation |
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1489357-la-loi-el-khomri-ne-creera-pas-d-emplois-faciliter-les-licenciements-est-contre-productif.html
Mot de la fin :
souhaitons-nous atteindre le plein-emploi avec des conditions de travail très dégradées, des emplois sans intérêt et des travailleurs pauvres ?
Quel progrès y aurait-il à ce que tout le monde ait un emploi précaire et mal payé, au sein d’un système où la masse des individus perdraient leur vie à la gagner pour que les 1 % plus riches puissent encore gagner plus en ne travaillant pas ? Répondre | Répondre avec citation |
www.upr.fr/actualite/le-projet-de-loi-el-khomri-est-la-consequence-directe-de-notre-appartenance-a-lunion-europeenne Répondre | Répondre avec citation |
Mettre tout sur le dos de l'Europe est un peu facile. On a des députés européens, ils peuvent aussi agir.
Plus ça va, moins j'ai envie d'aller voter en 2017.
En 2011 lorsque F. Hollande a gagné les primaires, il a dit qu'il voulait réenchanter le rêve français. Aujourd'hui c'est le désenchantement . Répondre | Répondre avec citation |
http://www.liberation.fr/desintox/2016/03/09/la-loi-el-khomri-intox-a-gogo_1438026
Si la majorité des embauches se font en CDD, la majorité des salariés sont en CDI. Cela vient du fait qu'il y a de plus en plus de CDD courts (1 semaine) : mais ce sont les mêmes qui sont réembauchés au même poste.
On n'en parle pas dans l'article, mais quand E. Valls dit que 25 % des jeunes sont au chômage, Pole Emploi n'en compte que 15 %.
c'est ici http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/decryptage/2016/03/06/29002-20160306ARTFIG00068-chomage-des-jeunes-la-grosse-boulette-de-valls.php Répondre | Répondre avec citation |
http://www.marianne.net/loi-travail-el-khomri-reconnait-desormais-probleme-communication-100240885.html Répondre | Répondre avec citation |
https://www.facebook.com/notes/akira-aubert/comprendre-lorigine-europ%C3%A9enne-de-la-loi-el-khomri-en-3-courts-points/518007065046241 Répondre | Répondre avec citation |
Proposition d'un député PS Jean-Patrick Gille
Je suis tout à fait d'accord avec cette proposition.
http://www.ouest-france.fr/economie/emploi/loi-travail/un-depute-ps-veut-taxer-de-10-eu-la-fin-de-chaque-contrat-de-travail-4095928 Répondre | Répondre avec citation |
Je me demande comment cela va finir. Répondre | Répondre avec citation |
Tout le monde est fâché : les petits patrons et indépendants trouvent que le projet n'est favorable qu'aux grandes entreprises, les PME sont déçues du rétropédalage de Valls, les opposants veulent toujours que le projet soit retiré, les jeunes socialistes sont contre, les républicains sont contre, Gattaz n'est pas content du tout, Macron souhaite que les modifs de Valls disparaissent quand le texte passera devant les députés…
Il n'y a que la CFDT et la CFTC, enfin pour le moment…
Pendant ce temps Madame El Khomri continue à faire de la pub pour son dentifrice. Répondre | Répondre avec citation |
Je trouve que MEK a baissé en intensité de sourire. Je l'ai vu sur TF1 dernièrement au JT de 20 h 00. G. BOULEAU posait des questions et elle répondait en récitant sa leçon, peu importe si cela répondait à la question. Répondre | Répondre avec citation |
Il n'y a rien à attendre de cette loi travail en terme de croissance ou d'emploi.
http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2016/03/16/31007-20160316ARTFIG00319-la-loi-travail-n-est-pas-une-loi-pour-le-travail.php
MEK ainsi que FH, MV disent que l'immobilisme serait pire. Bouger pour bouger, ça ne fait pas forcément avancer. Répondre | Répondre avec citation |
http://www.marianne.net/agora-loi-travail-les-fioritures-disparaissent-fond-reste-100241133.html
Avec la possibilité de référendum dans l'entreprise, le patron est sûr de gagner : il suffit de dire aux salariés, si vous répondez non, vous serez licencié.
Avec la possibilité d'augmenter le temps de travail, sans augmentation de salaire, on peut ainsi faire baisser le smic. Le montant mensuel sera conservé, mais pas le taux horaire.
Pour 35 h 00 au smic, cela fait 9,67 x 151,67 = 1466,65
Si on passe à 39 h 00, sans augmentation de salaire, cela fait :
1466,65 / 169 = 8.68 euros de l'heure
151,67 heures c'est 35 heures x 52 semaines /12 mois ou 35 x 4,3333
Voilà comment baisser le taux horaire du SMIC en toute légalité. On se fout du monde. Répondre | Répondre avec citation |
Les salariés vont devenir une marchandise. Alors pas besoin de s'occuper de leur santé. Quand ils seront usés, plouf poubelle. Répondre | Répondre avec citation |
En tant qu'intérimaire ou petit CDDiste ou saisonnier, quand on passe la visite à la Médecine du Travail on prétend que tout va bien, on ne dit surtout pas "j'ai mal au dos" ou "j'ai mal aux articulations" parce qu'on a peur d'être déclaré inapte et de perdre son crédit auprès de l'usine et auprès des boîtes d'intérim.
La précarité nous met dans des conditions de guerre : on ment pour s'en sortir, le médecin du travail (embauché par une association d'entreprises agro-alimentaires, il faut le savoir…) ment pour garder son job, les cadres mentent en assurant que les conditions de travail sont excellentes. Répondre | Répondre avec citation |
http://www.lefigaro.fr/social/2016/03/21/09010-20160321ARTFIG00347-loi-el-khomri-le-patronat-hausse-le-ton.php Répondre | Répondre avec citation |
http://video.lefigaro.fr/figaro/video/francois-asselin-cette-loi-travail-ne-sera-pas-bonne-pour-nous/4806945680001/
A côté de ça le MEDEF et sa petite fée Khomri veulent nous faire croire que les patrons veulent pouvoir licencier facilement pour embaucher facilement… Répondre | Répondre avec citation |
Un patron par essence cherche à faire des profits, pas à embaucher. S'il peut remplacer la main d'oeuvre par des robots, automatiser des tâches par informatique, il sera content de se débarrasser de ses salariés. Répondre | Répondre avec citation |
On me répondait soit nous n'avons pas de besoin, soit nous n'avons pas de budget. Répondre | Répondre avec citation |
Exemple de tweets :
Se soucier du bien-être au travail des salariés c'est inventer une société de progrès partagé #rpsante #QVT
«Une loi juste et nécessaire»
Je n'ai pas le sentiment de trahir la gauche, j'ai le sentiment de servir mon pays. Répondre | Répondre avec citation |
Son prédécesseur, Rebsamen, dit qu'il n'aurait jamais accepté de porter ce projet de loi; Répondre | Répondre avec citation |
https://blogs.mediapart.fr/jean-claude-moog/blog/220416/loi-el-khomri-le-revelateur-de-l-incompetence-patronale-0
Le principal argument de ma loi « El Khomri » est de dire que les patrons ont peur d’employer des personnes, parce qu’elles ne pourraient pas les licencier, et que le code du travail est trop complexe pour eux. Peut-être n’ont-ils jamais vu le code des impôts, de l’urbanisme, de l’environnement … Ayant été chef d’entreprise, je m’étonne de cette affirmation des responsables du MEDEF.
Loi El Khomri : le révélateur de l’incompétence patronale. Répondre | Répondre avec citation |
http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/loi-travail-quand-droite-senatoriale-salue-courage-competences-myriam-el-khomri-140547
Tout va bien madame la marquise. Un vrai bal d'hypocrites.
Quand je pense que M. VALLS a déclaré suite au Brexit : le peuple n'est pas écouté.
Sur France Info : Cette décision est aussi le révélateur d'un malaise trop longtemps ignoré. Trop longtemps, on a fermé les yeux sur les avertissements et sur les doutes exprimés par les peuples européens", a déclaré Manuel Valls. Répondre | Répondre avec citation |
le projet de loi “travail” est hors la loi internationale. Il l’est doublement : devant (l’OIT) et devant les Nations unies. Vous n’avez pas d’autre option que de le retirer. Sans quoi, nous n’aurons pas d’autre choix que de poursuivre la mobilisation contre un projet injuste et illégal. »
Pour plus de détail c'est ici www.humanite.fr/philippe-martinez-m-le-premier-ministre-votre-texte-est-illegal-610879 Répondre | Répondre avec citation |