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Macron recadré par le pouvoir profond - Épisode 2

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Le candidat adoubé par les cercles du pouvoir profond est une nouvelle fois rattrapé par la patrouille.

altL’épisode Benalla nous avait donné un aperçu des capacités de rétorsion dont dispose le pouvoir profond (patronal, financier, médiatique, maçonnique…) pour recadrer un Président de la République ou ses ministres.

 

À la moindre décision contrariant ses plans, comme un rapprochement avec la Russie de Poutine par exemple, les médias dégainent l’affaire minable qu’ils gardaient bien au chaud, sous le coude, celle de l’intervention musclée du chouchou de Macron, l’insignifiant Alexandre Benalla. 

 

C’est par ce message que le pouvoir profond se rappelle au bon souvenir du Président de la République : «Nous t’avons fait. Nous pouvons te défaire plus rapidement encore». Lire notre article du 27 juillet 2018.

 

Cette fois, Emmanuel Macron a voulu associer aux commémorations de la Première Guerre mondiale le maréchal Philippe Pétain sans lequel, peut-être, la France n’aurait pas connu le succès militaire de 14-18, ou alors au prix de centaines de milliers de morts supplémentaires (1,5 million de Français périrent et 3,5 millions furent blessés). 

 

Le pouvoir profond s’est offusqué de cette abjecte perspective par la voix de Francis Kalifat, Président du CRIF - Conseil représentatif des institutions juives de France - totalement opposé à toute association de Pétain au centenaire de la victoire de 14-18. «La seule chose que nous retiendrons de Pétain, c’est qu’il a été, au nom du Peuple français, frappé d’indignité nationale lors de son procès en juillet 1945». 

 

Pour nombre de concitoyennes et concitoyens, le nom du maréchal est associé à la déportation et à l’extermination des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ne retiennent que cette image du vieux militaire collaborateur avec l'Allemagne, vainqueur d’une guerre que la France lui avait déclarée (et non l’inverse, ne l'oublions pas !). 

 

Nous leur proposons ici une lecture dissidente de l’histoire officielle tirée de l’essai «Introductions au Complisme de A à Z». (Plus d’infos en fin d’article).  

 

Entamons-la par un extrait d'un discours de Nicolas Sarkozy prononcé lors du dîner du Crif en 2012 : «En Europe, pas au Moyen-Orient, en Europe avec des Européens, pas au Moyen-âge, au XXème siècle, hier, on s'est entretué, on s'est détesté, on s'est envahi, on s'est déchiré, on s'est massacré. Les Européens ont eu l'idée folle de la shoah, la France et l'Allemagne !».

 

Par ces mots, le Président de la République de l'époque impute à la France la responsabilité directe de la shoah, c'est-à-dire l'extermination de 6 millions de personnes, au même titre que l’Allemagne. C’est tout simplement incroyable. Comment en arrive-t-on à manipuler à ce point l’histoire ?   

 

Accordons la parole à Éric Zemmour qui ne partage pas cet insensé raccourci. (Source : Extraits du débat avec le grand rabbin Gilles Bernheim qui s’est tenu le 1er juin 2016 à la Synagogue de la Victoire à Neuilly-sur-Seine). 

 

- Éric Zemmour : «Les gens réagissent avec leurs tripes, ce que je peux comprendre. Moi, j’ai refusé d’écrire avec mes tripes. J’ai écrit ce texte avec ma raison, avec ma tête. Si j’avais du réagir avec mes tripes, c’est bien simple : ma famille vient l’Algérie. En 1940, le régime de Vichy supprime le décret Crémieux et je n’étais plus français à partir de ce moment-là. Donc si il y en a un ici qui peut en vouloir au régime de Vichy, c’est moi ! […]

 

Il faut bien comprendre qu’en 40, la France est plus qu’un pays vaincu, c’est un pays écrasé. C’est la meilleure armée du monde en 14-18 qui a été laminée en trois semaines. Il faut imaginer l’incroyable traumatisme. C’est comme si l’armée américaine était battue en trois semaines par les Chinois. C’est inouï ! On a vu en quoi les 3.000 morts des attentats de 2001 ont révolutionné l’Amérique. Et quand une armée est écrasée se posent des questions politiques et philosophiques presque métaphysiques. […]

 

En 1940, on se dit que c’est la démocratie qui a perdu face à une dictature, donc il nous faut une dictature. Et on se dit aussi : cette démocratie, c’est celle qui a émancipé les juifs. Hitler, lui, nous a écrasés parce qu’il s’est débarrassé de ses juifs. Il faut se remettre dans le contexte historique et psychologique de l’époque. Et deuxièmement, quand vous avez une armée étrangère qui défile sur les Champs-Élysées, on ne peut pas dire que le régime de Vichy était souverain. Donc dire qu’il n’y a pas de pression allemande est un mensonge. Troisième chose. Il faut distinguer le statut des juifs et l’extermination. Il ne faut pas mettre tout dans le même sac en appréciant la situation avec nos critères d’aujourd’hui.

 

Le statut des juifs de 40/41 est xénophobe et antisémite. C’est un statut contraire aux principes universels de la France. Mais ce n’est pas pour exterminer les juifs. À l’époque, on estime que les juifs ont pris trop de pouvoir, qu’ils ont trop de puissance, qu’ils dominent exagérément l’économie, les médias, la culture française, comme d’ailleurs en Allemagne et en Europe. C’est en partie vrai. Ce n’était pas un mythe, ce n’était pas un leurre.

 

Il y avait des Français qui trouvaient ça formidable parce que c’était bon pour la France, et ils avaient bien raison. Et il y avait des Français qui trouvaient que les juifs se comportaient avec une arrogance de colonisateurs. Et vient s’ajouter l’immigration des juifs d’Europe de l’est et de l’Allemagne. Il faut savoir que c’est la France qui, proportionnellement, a reçu le plus de juifs, pendant toutes les années 30 : des juifs roumains, des juifs allemands, polonais… Et c’est la France qui en a subi le plus de conséquences. Il n’y avait pas que des conséquences positives. Les médecins français se plaignaient que les médecins juifs leur volent leur clientèle. Il y avait des concurrences terribles dans beaucoup de métiers. […]

 

Et les juifs français étaient les premiers à se plaindre des problèmes que posaient les juifs ashkénazes. […] Il faut savoir aussi qu’à l’époque, le sort des juifs n’intéresse personne dans le monde - à ce sujet les lecteurs devraient s’intéresser à la Conférence d’Évian de 1938 (1). En 1942, pour les Français, le mot "déportés" ne signifiait pas déportés à Auschwitz. Ça voulait dire déportés au STO (service du travail obligatoire). […]

 

Les Allemands ont massacré et exterminé partout. L’extermination industrielle des juifs qu’on appelle l’holocauste, le génocide, la shoah, n’a été décidée qu’en janvier 1942 et elle n’est pas connue des dirigeants français avant la rafle du Vél d’Hiv. De Gaulle dans ses mémoires ne parle pas de l’extermination des juifs. Churchill ne parle pas de l’extermination des juifs [Coupure dans l’enregistrement amateur de la conférence]. 

 

De Gaulle parle d’affrontement entre les deux résistances. Je cite le Général de Gaulle qui le dit à Mauriac en 1945 : Il y avait deux résistances, la nôtre – il  veut dire par-là celle des Français libres, ceux de juin 40 – il faudrait d’ailleurs lire les témoignages des Français libres de 40 qui sont très remontés contre l’influence juive sur la préparation de la défaite française – et la résistance anti-vichyste, essentiellement communiste, née en 1942. […]

 

Factuellement, 90% des juifs français sont restés vivants, n’ont pas été envoyés en camps de concentration. C’est un fait ! Il y a eu un pacte avec le Diable. Vichy a donné des juifs étrangers pour préserver les juifs français. La meilleure preuve est que les collabos le disent eux-mêmes. Je vous invite à lire “Les Décombres” de Lucien Rebatet. Il dit ceci : “Vichy donnait les juifs roumains mais protégeait les juifs français”. C’est écrit noir sur blanc. Rebatet reprochait même à Vichy de ne pas avoir compris que la grandeur de l’Allemagne reposait sur la persécution des juifs. Il reproche à Vichy d’être trop humaniste, de protéger excessivement les juifs français. […]  À partir du moment où les informations arrivent sur l’extermination, Laval refuse de continuer les rafles. À partir de 44, les Allemands décident d’envoyer des commandos SS pour s’occuper des juifs. Mais eux ne font pas de différence, comme en Hollande où 100% des juifs ont été exterminés parce que les Allemands commandaient en direct […]».

 

Zemmour sera copieusement applaudi par l’assistance présente dans la Grande Synagogue de la Victoire pleine à craquer. À la lumière de cette intervention, l’ignominie de l’accusation portée par Nicolas Sarkozy sur la responsabilité de la France dans la shoah prend toute son infamante démesure.  

 

Ainsi, selon certains, le régime de Vichy et donc le maréchal Pétain ont sauvé beaucoup plus de juifs qu’il n’en ont condamné. Constat que partage l’avocat Adrien Abauzit, auteur de «La France divisée contre elle-même» :  

 

- Adrien Abauzit : «Pétain a été un ennemi d’Hitler. Si les Allemands n’ont pas envahi l’Afrique du Nord c’est grâce à Pétain. Il a rendu de gigantesques services à la cause alliée (et à la communauté juive d’Afrique du Nord, très nombreuse, qui a ainsi été préservée des persécutions nazies). Pétain et Darlan ont fomenté une stratégie le 4 août 1940 de reprise des combats. Les Français qui se sont battus en Afrique du Nord, en Italie, en Provence, en Allemagne et en Autriche, n’ont pas répondu à l’appel du 18 juin du Général de Gaulle, ils ont obéi à l’ordre de reprise des hostilités de l’amiral Darlan donné le 13 novembre 1942. Qui sait que l’armée d’Afrique a été relancée par Darlan ? […] Cracher à la figure d’un vieillard qui s’est sacrifié pour sauver son peuple, c’est immonde». (Source : Interview d'Adrien Abauzit dans l'émission Vive L'Europe ! - Une vidéo Youtube).  

 

Nous laisserons à chacun de soin de se forger son opinion. Tout le monde reconnaîtra cependant que le pouvoir profond a mis moins de 24 heures pour tordre le bras du Président de la République. Le maréchal Pétain ne sera donc pas honoré le 11 novembre bien que le 7 novembre Emmanuel Macron déclarait : «On connaît le rôle qu’a eu Pétain pendant la Première Guerre mondiale en tant que maréchal. On connaît son rôle dans l’histoire. La vie politique française et les historiens l’ont jugé. Mais je considère qu’il est tout à fait légitime que nous rendions hommage aux maréchaux qui ont conduit l’armée française à la victoire […]. Le maréchal Pétain a été pendant la Première Guerre mondiale un grand soldat. C’est une réalité de notre pays. La vie politique comme l’humaine nature sont parfois plus complexes que ce qu’on voudrait croire […]». 

 

D’autres ne l’ont pas entendu de cette oreille et ont tiré la sienne. Le Président de la République a bien été, une nouvelle fois, recadré par le pouvoir profond qui dirige le pays.   

 

(1) La Conférence d'Évian de 1938 fut organisée à l'initiative du président des États-Unis d'Amérique, Franklin D. Roosevelt. Elle se déroula du 6 au 16 juillet 1938 à Évian (France). Son but était de venir en aide aux réfugiés juifs allemands et autrichiens fuyant le nazisme, peu après l'Anschluss. Elle ne déboucha sur aucune mesure concrète, hormis la création du Comité intergouvernemental pour les réfugiés (CIR), la très grande majorité des pays présents, notamment les États-Unis, la Grande-Bretagne… refusant de les accueillir.

 

==> L'essai «Introductions au Complotisme de A à Z» sera expédié gratuitement au format Pdf à toute personne qui en fera la demande. Pour les infos complémentaires, cliquez sur ce lien.


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