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Après les bonnets rouges et les gilets jaunes, les slips marrons

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Les Français font dans leur froc. Mais ils n'y couperont pas. Ils devront raquer et raquer encore.


altQu’est-ce qu’ils croyaient nos chers compatriotes quand ils votèrent à 66% pour le candidat En Marche. Sortir du quinquennat Macron plus riches qu’ils n’y étaient entrés ? Pauvres naïfs !

À quoi pensaient-ils quand ils ont placé un banquier d’affaires à l’Élysée. Qu’un coup de baguette magique la citrouille se transformerait en carrosse du pouvoir d’achat ?

C’est oublier qu’un banquier n’exerce pas son métier pour distribuer des sous mais pour en prendre… le maximum. Même que nous étions avertis par un des mentors du président, l'un de ceux qui l'ont fait, monsieur Alain Minc lui-même :

«J’ai dit à David de Rothschild : Il faut prendre Macron à tout prix ! Parce qu’il était exceptionnellement charmant et intelligent, et que ce sont les qualités d’un banquier d’affaires. Un banquier d’affaires doit être intelligent, souple, rapide. Si en plus il est charmant, parce que c’est quand même un MÉTIER DE PUTE !». (Source : Envoyé Spécial, France2, décembre 2016).

Oui, exercer l’activité de banquier d’affaires, c’est faire la pute. Forcément, ça modèle un esprit et une façon de se comporter. Un grand sourire par devant… Je te vide les poches… Et un coup de pompe dans le cul.

Français, vous étiez prévenus ! Nous-mêmes, sur Actuchomage, nous posions cette question pertinente et impertinente en mars 2017 : «Quand on a exercé un “métier de pute” peut-on diriger la France ?». Nos compatriotes ont répondu OUI !

Et quelques mois après l’entame du quinquennat Macron, on constatait que «Droits sociaux rabotés : Rien de plus normal, les Français en redemandent !».

Eh oui, parce que nos concitoyens aiment qu’on les prenne pour des cochons payeurs ou des vaches à lait. Ça fait plus de 40 ans qu’ils accordent leur confiance à des présidents de la république qu’on pourrait poursuivre pour haute trahison tant ils ont renié leurs promesses de campagne et pire encore trahi les intérêts nationaux. Certains, comme Nicolas Sarkozy, s’autorisant même à bafouer le principe constitutionnel de souveraineté du Peuple après que celui-ci aie rejeté la Constitution européenne en 2005, remplacée par le Traité de Lisbonne en 2007.

Haute trahison aussi quand on permet à des millions d’immigrés, de clandestins, de travailleurs détachés d’entrer dans un pays gangrené par le chômage de masse depuis la fin des années 70.

Nous avons pourtant été alertés. Le 27 mars 1980 très précisément, dans un discours devenu fameux, Georges Marchais alors Premier Secrétaire du Parti Communiste français, lançait à l’attention du président Valéry Giscard d’Estaing : «Il faut stopper l’immigration officielle et clandestine. Il est inadmissible de laisser entrer de nouveaux travailleurs immigrés en France alors que notre pays compte près de deux millions de chômeurs, français ET immigrés». À l'époque, Jean-Marie Le Pen réunissait sous sa bannière moins de 1% de l'électorat national (et ne prit même pas le risque de se présenter aux élections présidentielles de 1981).

Au début des années 70, la France comptait un peu plus de 500.000 chômeurs. Dans les années 80, plus de deux millions. Quatre millions dans les années 90. Six millions six cents mille en 2018 (toutes catégories confondues). Face à ce désastre, qu’espèrent les Français ? Payer moins d’impôts, moins de cotisations, moins de charges alors qu’un nombre croissant d'entre nous vit des aides sociales ? Allons, un peu de sérieux !

Nous comptons dans nos rangs un chômeur longue durée en âge de travailler dont nous allons ici détailler la situation financière sur les 24 derniers mois.

• Il a perçu 9.600 € de RSA (400 € par mois).

• Il a été hospitalisé en novembre 2016 pour une occlusion intestinale. Neuf jours d’hospitalisation et une intervention chirurgicale : 14.000 €.

• Infecté du virus de l’hépatite C depuis plusieurs décennies, il a été traité en septembre et octobre 2018 au Maviret, un médicament miracle mais très onéreux : 30.000 €.

Voilà donc une personne qui a coûté au bas mot à la collectivité près de 54.000 € en deux ans sans cotiser un centime aux comptes sociaux. Sur cette période, il aura contribué en tout et pour tout à hauteur de 2.500 €, c’est à dire le montant de la TVA perçue sur ses maigres achats.

Si 100.000 personnes vivent une situation similaire, il en coûtera plus de 5 milliards d’euros ! Voilà qui donne la mesure des chiffres.  

Plus les années passent, plus le nombre de personnes partiellement ou totalement à charge de la collectivité augmente. Et vous espérez encore voir votre imposition, vos taxes et vos cotisations baisser pauvres naïfs que vous êtes ?

Vous manifestez aujourd’hui avec vos gilets jaunes contre l’augmentation du prix de l’essence quand d’autres avant vous détruisaient les portiques Écotaxe coiffés de leurs bonnets rouges. Il fallait se réveiller il y a 30 ans ou 40 ans pour préserver vos emplois, pour lutter contre le chômage, les délocalisations, les fermetures d’usines, la désindustrialisation, les transferts de technologies… et aussi contre ces flux migratoires auxquels nous ne sommes plus en situation de proposer des emplois depuis des décennies.

Il y a donc de quoi faire dans son froc ! Comme nous l’écrivions en mai 2018, un an après l’élection d’Emmanuel Macron : «Les riches ne paieront rien. S’ils doivent le faire, ils partiront. Donc ceux qui passeront à la caisse seront les classes moyennes et les précaires qui devront partager les miettes qu’on leur accorde, comme cette prime de Noël, ce cadeau royal fait aux plus pauvres qui n’a pas bougé depuis 1998 : 1.000 francs à l’époque, 152 euros aujourd’hui. Elle a perdu 30% de sa valeur. Ça parle !

S’engage alors un débat passionné entre ceux qui espèrent encore (les naïfs) faire raquer les nantis, et les seconds qui pensent que le seul moyen de préserver notre système de protections sociales est de stabiliser le nombre d’ayants droit, donc forcément favoriser leur retour à l'emploi. Sauf qu’avec les flux migratoires qui ne faiblissent pas et l’accroissement spectaculaire (+46% en 2017) des travailleurs détachés issus de l’Union européenne qui paient leurs cotisations dans leurs pays d’origine, la résolution de l’équation paraît compromise, impossible. D’autant que pareille suggestion attire les quolibets habituels : “racisme”, “xénophobie”, et autres arguments ressassés à l'envi : “faire payer les riches”, “répartir plus équitablement les richesses”. […]

Donc chers cochons payeurs et chères vaches à lait, apprêtez-vous à raquer plus encore. Ce n’est qu’un début, votre défaite continue !

L’Édito de Barraud - Novembre 2018

PS : Le contenu de cet édito se suffisant à lui-même, nous vous épargnons une illustration de circonstance. Le web fournit pourtant quantité d'images crados sur la requête «slip sale». Le nôtre est immaculé mais ne le restera pas longtemps. 


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