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Gilets Jaunes, CGT, Chômeurs, divisés pour mieux régner

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Nous le dénonçons depuis des années. L'oligarchie a réussi à diviser les classes populaires et laborieuses avec l'aval… des classes populaires et laborieuses. Démontration le 1er décembre prochain dans les rues de Paris.

altEntre la CGT qui appelle à manifester à Paris contre le chômage et pour une revalorisation du SMIC (à 12h00 place de la République), les associations de chômeurs et précaires qui se rassemblent à 13h45 à Opéra et les Gilets Jaunes aux Champs-Élysées, on constate à quel point l'oligarchie a réussi à atomiser les classes populaires et laborieuses. 

Au final, la CGT n'obtiendra probablement pas d'augmentation du Smic. 

Les chômeurs et précaires ne gagneront pas de nouveaux droits. Avant d'exiger une "Prime de Noël" illusoire à 500 €, il conviendrait d'obtenir une revalorisation de l'existante qui n'a pas été augmentée depuis sa création. Elle était de 1.000 francs en 1998. Elle est aujourd'hui de 152 euros. Elle a perdu 30% de sa valeur au regard du coût de la vie.

Quant aux Gilets Jaunes, le mouvement ne prend pas à Paris et dans ses périphéries (probablement moins impactées par l'augmentation des taxes sur les carburants que les zones rurales et villes moyennes). Pour autant la mobilisation reste forte et imprévisible en province. Wait and See.  

Nous risquons de finir l'année sur autant de défaites cuisantes. 

==> Lire les communiqués de la CGT et des associations de chômeurs dans les commentaires.

Clip de trois minutes sur la manifestation des Gilets Jaunes du 24 novembre 2018.

Si la vidéo ne s'affiche pas, y accéder par ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=eLPfZzgk9s0

 

 

Mis à jour ( Mercredi, 19 Décembre 2018 13:41 )  

Commentaires 

 
+1 # Yves 2018-11-28 15:42 Déclaration de la Commission exécutive confédérale CGT

Des salariés actifs et retraités, des citoyens expriment une colère légitime pour avoir les moyens de vivre dignement, pour plus de justice sociale. Cette colère, la CGT la comprend et la porte au quotidien depuis plusieurs mois et au travers de nombreuses journées d’action et de grèves.

Alors que la France est en 2017 le 5e pays producteur de richesses dans le monde, le chômage, le travail précaire s’accroissent et plongent dans le désarroi de plus en plus de familles, de citoyens. La préoccupation d’une partie grandissante de la population est de boucler les fins de mois. Ça ne peut plus durer. Une société qui n’offre pas de perspectives à ceux qui produisent les richesses par leur travail, ni à la jeunesse pas plus qu’aux retraités, est une société sans avenir.

Le gouvernement joue avec le feu en banalisant les revendications, en ignorant les organisations syndicales. Pire, le président de la république, ses ministres sont régulièrement méprisants vis-à-vis des citoyens au travers de « petites phrases ». Cette politique lui revient en boomerang en plein visage. La responsabilité du gouvernement est énorme. Le surnom de président des riches est bien justifié. À force de tirer sur la ficelle, les premiers de cordée seront bien seuls au sommet.

Il y a donc urgence à répondre aux attentes sociales comme :

• l’augmentation du SMIC à 1800 euros avec répercussion sur l’ensemble des grilles de salaires mais aussi des pensions et des minima sociaux ;

• la prise en charge des transports par les employeurs ;

• une TVA à 5,5% pour les produits de première nécessité, notamment le gaz et l’électricité ;

• une fiscalité juste, tenant compte des revenus, avec en premier lieu le rétablissement de l’impôt sur la fortune.

Ces revendications sont urgentes et légitimes.

Le gouvernement instrumentalise les enjeux environnementau x, alors que rien ne se fera si on ne prend pas en compte le lien unissant cause sociale et cause écologique. Nous refusons cette nouvelle division orchestrée par l’Élysée entre les citoyens qui seraient responsables en matière environnemental e et les autres. Nous refusons de mêler nos voix avec ceux, comme le Patronat, qui font volontairement l’amalgame entre taxes et cotisations sociales.

Dans cette période de clair-obscur où peuvent surgir les monstres, la CGT appelle les citoyens à ne pas laisser dévoyer leur colère par ceux distillant des idées xénophobes, racistes, homophobes. C’est bien tous ensemble que nous pourrons infléchir la politique du Président des riches. Par ses initiatives, sa volonté de rassemblement et d’unité, la CGT est au service des salariés, des citoyens pour un monde de progrès et de justice sociale. Elle prendra toutes les initiatives dans la période pour permettre à ceux qui luttent de s’organiser afin de gagner sur leurs justes revendications.

Le 1er décembre, la CGT appelle tous les citoyens, les salariés actifs et retraités à se joindre aux manifestations des privés d’emploi pour exiger des réponses immédiates et précises de la part du gouvernement et du patronat

Montreuil, le 20 novembre 2018
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+1 # Yves 2018-11-28 15:43 Samedi 1er décembre : Contre le Chômage et les Précarités

Depuis 1998, le premier samedi de décembre est l’occasion pour l’ensemble des organisations de chômeurs de se rassembler, de mobiliser et d’occuper la rue pour défendre les droits des chômeurs et des précaires.

Cette année, le MNCP et l’APEIS, rejoins par d’autres, feront une action forte et symbolique. Rendez-vous à 13h00 pour converger ensemble à une action pleine de sens et d’indignation.

La période est marquée par la volonté de Macron et de Penicaud d’attaquer les droits des chômeurs, alors que la situation est d’ores et déjà intenable pour des millions d’entre nous.

En pleine renégociation de l’assurance-chômage qui doit selon le gouvernement être bouclée fin janvier, quelques réunions des partenaires sociaux sont prévues comme un marathon vers une catastrophe sociale annoncée.

L’assurance chômage est aujourd’hui financée par les cotisations sociales, salariales et employeurs ; Macron propose de la financer par l’impôt et cela change tout en termes de droits ouverts puisqu’on passerait d’un droit assurantiel à allocation à un minima social sans droit. Ce qui permettra, et ne doutons pas que cela arrivera vite, d’en faire une aide sociale prenant en compte les revenus du ménage, nous privant ainsi un peu plus de droits et de protections et ouvrira la possibilité aux assurances privées de proposer une couverture du « risque chômage » aux plus fortunés des salariés.

Traverser la rue ne suffit pas, Mr Macron, loin s’en faut ! La morgue, l’arrogance, le mépris, la stigmatisation, le nivellement par le bas, toute votre politique et votre attitude nous éloignent toujours plus du droit à vivre décemment et dignement. En même temps, le MEDEF, dont l’objectif reste de faire baisser le prix du travail et de durcir les conditions de l’emploi, en profite pour avancer ses pions et libéraliser toujours plus en dérèglementant.

Être chômeuse, chômeur, est un véritable parcours du combattant, il faut rappeler que seuls 42 % sont indemnisés, et leur quotidien est fait de contrôles, de convocations, de radiations, de trop-perçus qui explosent tant les aller-retours entre petits boulots et périodes de chômage et de formation sont devenus la règle. Sans parler des urgences multiples, permanentes, pour tenter de garder la tête hors de l’eau, de la peur, des angoisses du lendemain et parfois du jour même. Et malgré tous les stratagèmes et effets d’annonces, les faits sont tenaces et têtus : le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter et les emplois créés sont en grande majorité précaires.

À l’inverse de cette politique qui saccage nos droits et persécute les êtres humains, il y a les moyens d’instaurer une branche supplémentaire de la Sécurité sociale garantissant contre ce risque grandissant du chômage et de la précarité qui ne cesse d’enrichir certains. Prenons l’argent du CICE, véritable cadeau aux entreprises pour le résultat que l’on sait ; annulons les exonérations de cotisations sociales patronales « au nom du maintien de l’emploi » pour le résultat que l’on sait ; luttons efficacement contre l’évasion fiscale qui prive les salarié-es, les chômeurs et précaires, les retraité-e-s, et l’ensemble des citoyen-ne-s de dizaines de milliards qui seraient utiles à la protection sociale et au maintien de vrais services publics.

Sauvons ensemble le droit et la solidarité !
Contre le repli individuel et la sauvagerie libérale !

Nous revendiquons :

• Un emploi afin de pouvoir vivre décemment, être socialement utile et répondre aux multiples besoins non satisfaits,

• L’indemnisation de toutes les formes de chômage,

• L’arrêt des radiations et des trop-perçus,

• De véritables moyens, notamment humains, pour Pôle emploi,

• Un autre financement de l’assurance chômage, qui ne serait pas seulement basé sur la masse salariale, et pour laquelle il faut augmenter la part de la cotisation patronale mais également taxer les profits, bénéfices et dividendes,

• Mettre en place une cotisation différentielle dissuasive en fonction du recours ou non à la précarité et aux licenciements comme variable d’ajustement des profits,

• Instaurer une taxe sur les richesses produites avec peu de main d’oeuvre,

• Une allocation exceptionnelle dite « prime de Noël » de 500 euros pour tous les chômeurs et les précaires,

• La gratuité totale des transports afin de rechercher un emploi ou une formation, de ne pas être assigné à résidence.

Rendez-vous le samedi 1er décembre 2018 à 13h00 métro Mairie d’Ivry (ligne 7) ou à 13h45 Place de l’Opéra, devant l’entrée du métro Opéra (lignes 3, 7 et 8), face à l’Opéra Garnier – Académie nationale de musique.
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0 # Yves 2018-11-28 19:29 Un extrait de "Clap de fin pour Actuchomage".

[…] Ces temps sont révolus et nous qui suivons au jour le jour l’actualité économique et sociale, on ne peut que constater que la dispersion se poursuit au point de rendre invisible toute initiative. Ainsi, dans notre sphère militante, il ne se passe plus rien alors que le chômage et la précarité n’ont jamais atteint de tels sommets depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Si nous avons toujours joué la carte de la solidarité avec les autres associations et collectifs de chômeurs et précaires, en annonçant leurs manifestations, en rédigeant des articles et dossiers, en réalisant des dizaines de vidéos sur leurs actions, on ne peut pas dire que nous avons été suivis et soutenus en retour.

Chacun dans son coin défend son pré carré, son «petit business» de misère, ses pauvres intérêts. Nous estimons n’avoir plus rien à attendre de ce côté-là tant la dispersion et le chacun pour soi sont aujourd’hui de mise. Nous n'en tirons nulle amertume. C’est la vie, comme on dit. Eh bien, nous ferons autre chose !

Nous irons investir notre énergie ailleurs, là où ça vaut encore le coup de se battre. Mais certainement plus aux côtés de gens qui se croient encore dans les années 60/70, caressant l'espoir improbable d’un Grand Soir dont tous ceux qu’ils soutiennent et qu’ils accueillent se contrefoutent. […]

Lire tout l'article : http://www.actuchomage.org/2018111627179/L-actualite-du-site/clap-de-fin-sur-actuchomage.html
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