"Au mois de juin, je prendrai un engagement national, devant le Parlement, chiffré pour l'année 2007, et je souhaite que cet engagement puisse être fait année après année", a expliqué le chef du gouvernement lors de l'émission "Question ouverte". Cet engagement "marquera clairement cette volonté de respecter cette diminution de la dépense", a-t-il ajouté.
Dominique de Villepin a inscrit cet engagement dans le cadre d'un plan de réduction de la dette publique allant au-delà de l'élection présidentielle de 2007. "Le but de ces cinq années, c'est d'arriver à l'équilibre de nos finances publiques, c'est-à-dire le respect de la norme européenne : nous devons passer de 66% aujourd'hui de taux d'endettement à 60%", a expliqué le Premier ministre. "On démarre tout de suite."
Afin de "déterminer le chemin du désendettement", il a annoncé la réunion en janvier d'une "conférence générale des finances publiques". Cette conférence "rassemblera tous ceux qui ont une responsabilité dans la dépense publique, l'Etat, mais aussi les collectivités territoriales, la Sécurité sociale", a-t-il précisé. Les partenaires sociaux y seront également invités.
Dominique de Villepin a pris ces deux engagements en réponse au rapport remis mercredi par Michel Pébereau, président de BNP-Paribas, au ministre des Finances Thierry Breton. La commission Pébereau fait le constat d'une "explosion de la dette financière" de la France, qui doit atteindre 1.117 milliards d'euros à la fin 2005, soit 66% du PIB, bien loin donc des 60% maximum imposés par le Pacte de stabilité européen. Elle préconise un retour à l'équilibre du budget de l'Etat, constamment en déficit depuis 25 ans, "en cinq ans maximum". Face à cette "situation inacceptable", le Premier ministre a fait siennes les conclusions du rapport, en jugeant que "la France dépense trop et trop mal". "Les intérêts de la dette, c'est 45 milliards d'euros, autant que l'impôt sur le revenu. On ne peut pas continuer comme cela", a-t-il dit.
Dominique de Villepin s'est défendu de ne pas avoir pris la mesure de la situation dans le budget 2006, qui se contente de stabiliser la dépense publique comme les années précédentes. Le gouvernement veut "dans le même temps créer toutes les conditions pour le développement de la croissance", a-t-il expliqué. "Un Etat, c'est comme un paquebot. Vous ne décidez pas de passer en marche arrière tout de suite. Il faut d'abord aller moins vite, il faut freiner. Une fois que vous avez freiné, vous pouvez alors enclencher la marche arrière", a-t-il fait valoir.
Aujourd'hui, "nous allons engager et nous avons engagé ce processus vertueux indispensable pour toute la nation française", a assuré le Premier ministre.
(Source : Le Nouvel Obs)
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