Une pétition - lancée par la CFDT, l'Unsa et FO - circule, déjà signée par "plusieurs milliers de salariés pour dire à la direction leur indignation face à cet affront", a indiqué samedi dans un communiqué la CFDT qui doit remettre le texte à la direction lundi. "Alors que, depuis des mois, les salariés d'Eurodisney subissent les effets d'une politique sociale et opérationnelle aussi injuste qu'inefficace, faite de restrictions budgétaires, de sous-effectifs croissants et de pressions diverses, la direction de l'entreprise est allée encore plus loin : elle supprime la modique prime de fin d'année de 100 euros (brut), hors encadrement", dénonce la CFDT. Entre 7.000 et 7.500 salariés, sur les plus de 10.500 CDI que compte le parc de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), sont concernés par cette décision, a précisé David Charpentier, délégué CFDT.
La direction a tenu à préciser qu'elle n'avait "jamais payé de prime de fin d'année". "On a un système de prime d'intéressement qui est versée à cette même période de l'année quand la société fait des bénéfices. Depuis quelques années, le résultat est négatif, mais on a quand même payé une prime exceptionnelle de 100 euros bruts car il y a eu des évènements exceptionnels, comme l'ouverture de notre deuxième parc en 2002", a expliqué un porte-parole. "Mais cette année, il y a eu des résultats négatifs et pas d'évènement exceptionnel, donc on n'a pas versé de prime", a-t-il souligné.
La direction "joue sur les mots", a répondu le responsable syndical. "Il s'agit effectivement d'une prime exceptionnelle qui permet à la direction de ne pas payer les charges sociales liées aux primes de fin d'année classiques. Mais de fait, c'est la première fois depuis l'ouverture du parc en 1992 que les salariés ne touchent pas leur prime à la fin de l'année", a fait valoir M. Charpentier. En 2004, il n'y avait "pas eu d'évènement exceptionnel et des résultats négatifs et on a touché une prime quand même, parce que le pdg de l'époque, André Lacroix, n'a pas voulu prendre de risque social", a-t-il ajouté.
Quoiqu'il en soit, la CFDT a appelé "l'ensemble des salariés" à une "mobilisation à la hauteur de cette mesquinerie", demandant à la direction "plus de cohérence et d'équité dans sa politique salariale", car dans le même temps "les dirigeants entendent maintenir les primes et bonus réservés aux membres de l'encadrement, soit une enveloppe de plus de 3 millions d'euros".
La direction s'est également défendue sur ce point, assurant que "ces bonus des cadres font en fait partie de leur enveloppe salariale".
Eurodisney, filiale de la Walt Disney Company, est dirigée par Karl Holz. Selon la CFDT, elle "est écrasée par un endettement colossal de plus de 2 milliards d'euros que la maison-mère a elle-même orchestré et qu'elle lui laisse assumer seule". Le parc de loisirs emploie 12.300 personnes.
(Source : Yahoo! Actualités)
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