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Accueil Social, économie et politique L'emploi des femmes, une injustice ordinaire

L'emploi des femmes, une injustice ordinaire

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Imaginez, Messieurs, que quoique vous fassiez, tout au long de votre carrière professionnelle, on vous rémunère de 10 à 20% de moins que vos collègues alors que vous en faites autant qu'eux : comment réagiriez-vous ? C'est pourtant ce que subit, avec votre complicité et dans l'indifférence générale, la moitié des Français c'est-à-dire les femmes, qui demeurent aussi à ce jour les principales responsables - et bénévoles - des soins de la famille.

Dans l'insconscient collectif, il est naturel que les femmes restent chez elle tandis que l'emploi reste une affaire d'hommes. Cela explique peut-être qu'elles soient sur-représentées dans toutes les formes d'emploi précaire, de sous-emploi et de chômage : 45% de la population active mais 51,4% des chômeurs sont des femmes, qu'on retrouve dans 83% des emplois à temps partiel (majoritairement subi), 78% des emplois non qualifiés et 59% des CDD.

Selon une étude de la DARES (ministère du Travail) portant sur "les écarts de salaires horaires entre hommes et femmes en 2002", le "salaire horaire total" des femmes incluant toutes les "primes, heures supplémentaires ou complémentaires" est en moyenne inférieur de 19% à celui des hommes.

La DARES attribue la moitié des écarts de rémunérations à "un effet de structure" : les femmes ont en moyenne "une expérience potentielle et une ancienneté dans leur entreprise plus faibles" et sont "sujettes à des interruptions de carrière plus fréquentes et plus longues que les hommes, notamment en raison de la maternité". Autre explication de la DARES sur cet écart salarial : "une plus grande disponibilité des hommes dans leur travail", due au fait que "les femmes consacrent en moyenne plus de temps que les hommes à l'éducation des enfants et à la gestion des tâches domestiques" (et que cette répartition n'a quasiment pas évolué depuis vingt ans)...

La DARES souligne aussi que les femmes sont "moins nombreuses à travailler dans les grands établissements qui versent des salaires plus élevés", précisant que "16% des femmes travaillent dans des établissements de plus de 500 salariés contre 20% des hommes".

Et les emplois de cadres, qui sont les mieux rémunérés, "sont majoritairement occupés par des hommes : 23% d'entre eux sont cadres pour seulement 15% des femmes" qui sont de leur côté "concentrées dans les postes d'employées (37%)".
Pourtant, au-delà de ces "caractéristiques individuelles" et de cette "répartition inégale dans les emplois", la DARES affirme qu'à "caractéristiques identiques" (diplôme, ancienneté, disponibilité, résultats…) l'écart de rémunération en défaveur des femmes "atteint 11%" tout de même. Et malgré un taux de réussite scolaire bien meilleur que celui des hommes, "un diplôme élevé est mieux rémunéré pour un homme que pour une femme" et "l'accès à la catégorie de cadre procure un gain salarial plus important pour les hommes que pour les femmes". Ecœurant, non ?

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Mis à jour ( Mardi, 30 Mai 2006 17:31 )  

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