A Berlin, le foot n'a pas la cote : le taux de réservation des hôtels est à peine de 60% et les stades n’affichent pas complet. Même la mascotte de la compétition, un ridicule lion en peluche baptisé Goleo, n'a pas fait recette et son fabricant, la société Nici, est en redressement judiciaire ! Seule entreprise liée au Mondial à connaître un triomphe sulfureux : Artemis, une maison close de 3.000 m² installée à trois stations du stade olympique de Berlin, qualifiée de "plus grand bordel d’Europe"...
Les emplois saisonniers nécessaires à l’événement ne trouvent pas preneurs. Plus de 11.000 postes seraient encore à pouvoir, principalement dans la sécurité et la restauration, selon l’Agence fédérale pour l’emploi. On peut comprendre que les chômeurs berlinois ne se précipitent pas sur ces "jobs", préférant des emplois véritables à la précarité galopante.
Tant et si bien que les députés allemands durcissent le ton et veulent supprimer les allocations chômage à tout demandeur d'emploi de longue durée (bénéficiaire de l’allocation dite «Hartz IV») refusant trois fois un travail, même moins bien rémunéré.
Pour le gouvernement d’Angela Merkel, les chômeurs de longue durée - qui représentent deux tiers des 4,535 millions de demandeurs d’emploi en Allemagne - sont des paresseux. Dénoncer les chômeurs qui abusent du système est un bon moyen pour les dirigeants politiques d’occulter les promesses électorales non tenues, tout en économisant quelques milliards... Sur les pas du CNE de Dominique de Villepin, Mme Merkel plaide également pour plus de flexibilité et prône la mise en place de nouveaux CDI avec des périodes d'essai allant jusqu'à deux ans.
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Selon les chiffres publiés aujourd'hui par Eurostat, l'Office statistiques des Communautés européennes, le taux de chômage de la zone euro s'est élevé à 8% en avril 2006, inchangé par rapport au mois précédent. Il était de 8,7% en avril 2005. Celui de l'UE-25 est demeuré en avril au même niveau (8,3%) que celui enregistré en mars : il était de 8,9% en avril 2005.
Sur un an, les diminutions les plus importantes ont été observées en Estonie (de 8,3% à 5,1%), en Lituanie (de 9,2% à 6%), aux Pays-Bas (de 4,9% à 3,8%) et au Danemark (de 5,4% en mars 2005 à 4,3% en mars 2006).
Les taux de chômage les plus bas sont enregistrés aux Pays-Bas, au Danemark, en Irlande (4,3%), au Luxembourg (4,8%) et en Autriche (4,9%).
La Suède reste à 6,5% et l'Italie à 7,7%. La Finlande et la Belgique à 8,2%.
Les plus fortes augmentations ont été enregistrées à Chypre (de 5,2% à 6,3%), à Malte (de 7,3% à 8,5%), en Slovénie (de 6,2% à 7%), au Royaume-Uni (de 4,6% en février 2005 à 5,1% en février 2006) et au Luxembourg (de 4,4% à 4,8%).
Les taux de chômage les plus élevés sont enregistrés en Pologne (16,5%), en Slovaquie (15,5%), en Allemagne (11,3%), en Grèce (9,6% au quatrième trimestre 2005), en France (9,3%), en Espagne (8,7%) et à Malte.
Au total, près de 12 millions d'hommes et de femmes sont sans emploi dans la zone euro, et ils sont 18 millions dans l'UE25.
Egalement stables, le taux de chômage des États-Unis était de 4,7% et celui du Japon de 4,1% en avril 2006. Répondre | Répondre avec citation |