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Accueil Mobilisations, luttes et solidarités Le "congé de mobilité" : tollé syndical

Le "congé de mobilité" : tollé syndical

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Tous les syndicats, à l'exception de Force Ouvrière, ont dénoncé hier avec force la création d'un "congé de mobilité" pour les salariés des grandes entreprises menacés de licenciement, inscrite dans le projet de loi sur la participation et l’actionnariat salarié.

Ce congé doit en théorie favoriser la recherche d'un nouvel emploi par un salarié dont l'emploi est menacé. Il est examiné aujourd'hui au Sénat, après un vote en première lecture à l'Assemblée nationale.

Outre qu'ils déplorent n'avoir pas été consultés par le gouvernement à son sujet (bonjour le dialogue social !), la plupart des syndicats contestent le contenu de la mesure. Ils dénoncent "les vides et le flou" du projet de loi, en particulier le fait qu'un salarié pourrait se voir proposer un nouveau contrat de travail, dans le cadre du "congé de mobilité"… par l'employeur même qui projette de le licencier !

"Dramatique", selon la secrétaire nationale CFDT Laurence Laigo. "Digne de l'Inde", selon Francine Blanchard de la CGT. "Détournement de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences", pour Alain Lecanu (CFE-CGC). "Nous y sommes complètement opposés", indique Gabrielle Simon de la CFTC, jugeant "déplorable ces lois balais qui ramassent tout ce qui traîne".
"Ce qui nous gêne énormément, c'est qu'on pourra former ou préparer les salariés à quitter volontairement l'entreprise et faire en sorte qu'il n'y ait pas de plans sociaux", reproche M. Lecanu. "Si on souscrit un congé mobilité, on peut revenir dans la même entreprise qui peut refaire un nouveau contrat de travail", s'insurge Mme Blanchard. "Ce dispositif permet bel et bien à l'employeur de se séparer d'un salarié sans cause réelle et sérieuse", redoute Mme Laigo.

Seul FO estime que le "congé de mobilité" responsabilisera davantage l'employeur dans le reclassement de ses salariés, en leur permettant d'effectuer des périodes de travail dans d'autres entreprises pour voir si l'emploi leur convient et éviter ainsi de passer par la case chômage... "Cela ne prive pas le salarié de ses droits éventuels à l'indemnisation chômage, compte tenu de la jurisprudence", assure le secrétaire confédéral Jean-Claude Quentin, alors que les autres syndicats craignent le contraire.

Le "congé de mobilité" n'est pas le seul amendement litigieux introduit par le gouvernement sous le sceau de l'urgence, sans concertation et sans rapport direct avec le projet de loi en voie d'adoption => d'autres "cavaliers juridiques" à découvrir en commentaire...

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Mis à jour ( Vendredi, 10 Novembre 2006 02:41 )  

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