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Accueil La revue de presse Peugeot Motocycles : chantage à la délocalisation

Peugeot Motocycles : chantage à la délocalisation

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Chantage selon les syndicats, réalisme économique dicté par le marché mondial pour la direction. Aujourd'hui, le comité central d'entreprise de Peugeot Motocycles décidera si les quelque 1.000 salariés de ses deux dernières usines françaises, à Mandeure (Doubs) et Dannemarie (Haut-Rhin), renoncent à la moitié de leurs RTT (22 jours actuellement).

En cas de refus, la direction du dernier fabricant français de scooters prévient qu'elle confiera la production du futur 125 cm2 de la marque au lion à son usine de Taïwan. Ce qui, prévient Peugeot Motocycles, ferait planer de graves menaces sur la pérennité de l'emploi dans les deux sites français. Sites qui ont impérativement besoin de nouvelles activités pour continuer d'exister.

Pour inciter ses salariés français à revenir sur l'accord de réduction du temps de travail signé en 1999, la direction de Peugeot Motocycles argue que ses usines de Mandeure et Dannemarie sont en mauvaise situation financière du fait d'une productivité insuffisante et de coûts de fabrication en France environ 10% supérieurs à ceux de l'Asie. Sous-entendu à l'adresse des salariés français : soit vous travaillez plus pour le même salaire et vous redevenez compétitifs, soit vous conservez vos jours de congés mais, à terme, peut-être pas votre emploi.

Un «chantage» qui ne passe pas chez les syndicats. «En l'état actuel des choses, nous voterons à nouveau contre [la question de la réduction des RTT], a confié Emmanuel Guillier, délégué central CGT, au site Usinenouvelle.com. Nous attendons plus de garanties sur le maintien à long terme de l'emploi. Nous sommes prêts à discuter la révision du temps de travail, mais pas sans contrepartie.» Fin 2007, les syndicats avaient refusé la révision de l'accord RTT et appelé à deux jours de grève en février dernier.

Cette renégociation des 35 heures dans les entreprises n'est pas inédite, loin s'en faut. En 2004, Doux, le breton leader européen de la volaille, avait supprimé les 23 jours de RTT de ses salariés en pleine crise avicole. Chez l'informaticien Hewlett-Packard, les salariés avaient renoncé à douze jours de RTT. Ce qui n'avait malgré tout pas suffi à sauver tous les emplois français.

(Source : Libération)

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Mis à jour ( Mardi, 29 Avril 2008 13:03 )  

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