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Esclavagisme : le bol de riz, lui aussi, commence à coûter trop cher

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Près de trois quart des entreprises françaises en Chine s'inquiètent de l'évolution du coût du travail dans la deuxième économie mondiale. La pénurie de personnel serait même un «gros problème» pour elles.

C'est ce que révèle une étude de l'Ifop pour la Chambre de commerce et d'industrie française en Chine publiée ce samedi. «L'augmentation incroyable des salaires est un très grand défi quand on dirige une entreprise» en Chine, s'est inquiétée Laurence Parisot, la présidente du Medef et… vice-présidente de l'Ifop, lors la présentation de ce sondage à Pékin.

Elle a cependant tenu à contrebalancer ce chiffre en faisant remarquer que la hausse du niveau de vie des Chinois permettait de trouver de nouveaux débouchés pour les produits français. Il s'agirait même d'une «bonne nouvelle pour notre tissu économique», a-t-elle affirmé, puisque cela permettrait de «rééquilibrer» les échanges.

Pour l'heure, la Chine pèse toujours très lourd dans la balance commerciale française (près de 70%). La Chine est aussi la troisième terre d'élection des entreprises françaises à l'étranger : celles-ci y ont investi quelque 1,6 milliard d'euros l'an dernier. La France est même le pays européen le plus actif en Chine sur le marché des fusions-acquisitions, selon une étude du cabinet PricewaterhouseCooper.

Cette étude démontrait cependant que les entreprises chinoises étaient plus dynamiques en Europe que l'inverse. Problème : faire des affaires en Chine reste compliqué. Plus d'une entreprise française sur deux qui y est implantée déclare être passée à côté d'opportunités en raison de difficultés d'accès au marché et d'obstacles réglementaires. La majorité des 138 directeurs d'entreprises sondés pour cette enquête déclare ne pas avoir réalisé de bénéfices l'an dernier.

Toutefois, le marché chinois reste porteur et constitue un pari pour l'avenir pour les entreprises qui cherchent à s'y installer. «Jamais la Chine n'a été considérée comme un marché aussi important d'un point de vue stratégique qu'aujourd'hui», a rappelé Laurence Parisot.

(Source : La Tribune)

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Mis à jour ( Samedi, 24 Novembre 2012 21:53 )  

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