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Décidément, la mondialisation coûte cher à la France. Depuis le début de l’année, l’Hexagone a perdu 24 milliards d’euros dans ses échanges commerciaux.

A la même époque, en 2007, le déficit commercial s’élevait à 15,8 milliards d’euros, ont annoncé les Douanes ce jeudi. Ainsi, sur les douze derniers mois, le déficit cumulé atteint des records : 48 milliards d’euros, selon le site du ministère des Finances.

«Ce déficit va continuer à se creuser», s’inquiète Marc Touati, économiste chez Global Equities. Il pourraît alors coûter 0,3 point de croissance, ajoute-t-il. Une tendance qui se confirme depuis quatre ans. «En 2003, on avait encore 4 à 5 milliards d'euros d’excédents. A partir de 2004, cela a basculé. Finis les excédents de 10 à 20 milliards d’euros de la fin des années 90», explique Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis. Et qui paiera la note ? «Le marché de l’emploi», répond-il à 20 minutes.fr.

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NDLR : Pour les novices, on appelle balance commerciale l'équilibre entre les importations et les exportations. En France, on importe plus qu'on exporte : mais est-ce vraiment dramatique ? Les déficits commerciaux des Etats-Unis (quelque 800 milliards de dollars) et de la Grande-Bretagne (7,7 milliards de livres) sont pires que le nôtre depuis un bon moment, ce qui ne les empêche pas d'être les 1ère et 6e puissances économiques mondiales.
De plus, qui démantèle méthodiquement notre industrie depuis dix ans ? Qui néglige sciemment de financer la recherche et le développement ? Pour que nos entreprises soient un peu plus compétitives, il faudrait déjà qu'on engraisse un peu moins les actionnaires...
A chaque pays ses spécificités : comparer systématiquement la France à notre voisine l'Allemagne, championne des exportations, et clamer une fois de plus que notre pays n'est «pas assez compétitif» relève d'un déclinisme purement idéologique. D'autant plus que la France, malgré ses 35H (pardon, 41) et son Code du travail si contraignant, reste la 3e destination des flux d’investissements étrangers parmi les pays développés.