S'ajoutant à sa prévision initiale, jugée «trop optimiste» car établie sur la base d'une croissance économique de 0,9% qui n'aurait évalué qu'à 15.000 le nombre de chômeurs indemnisés en plus, l'Unedic a élaboré trois nouvelles hypothèses, certes plus sombres mais plus réalistes.
Si le taux de croissance atteignait 0,2% en 2009, «le nombre de chômeurs indemnisés progresserait de 58.000 et conduirait à un solde annuel de 3,3 milliards d'euros en fin d'année 2009», a-t-elle indiqué. Une croissance nulle provoquerait une hausse de 74.000 chômeurs indemnisés et ramènerait l'excédent courant du régime à 3,21 milliards fin 2009. Enfin, dans le cas d'un recul de 1% du PIB en 2009, le nombre de chômeurs indemnisés progresserait de 162.000, réduisant l'excédent courant à 2,4 milliards fin 2009 et repoussant le remboursement de sa dette accumulée à 2011.
C'est sur ces bases que les négociations vont se poursuivre, les 7 (vendredi) et 25 novembre puis les 5, 9, 16 et 23 décembre prochains. A suivre...
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Commentaires
Selon les prévisions de l'Unedic, avec une croissance de 0,2% en 2009, la France détruirait 72.000 emplois l'an prochain et le nombre de chômeurs augmenterait de 96.000, puis de 13.000 en 2010 (croissance à 1,6%).
Avec une croissance nulle, 97.000 emplois seraient détruits et le nombre de chômeurs progresserait de 119.000 en 2009 et de 14.000 en 2010.
Dans le cas du scénario le plus noir, celui d'une baisse de 1% du PIB, 243.000 emplois seraient détruits l'an prochain et 23.000 l'année suivante. Le nombre de chômeurs bondirait de 250.000 personnes en 2009 et de 39.000 en 2010 (avec, là encore une, croissance remontant à 1,6%).
=> Lire dans Les Echos… Répondre | Répondre avec citation |
(…) La population active continue d'augmenter, de 40.000 à 50.000 par an, et cessera de croître vers 2012 ou 2015. Pour faire baisser le chômage et à condition que tous les départs soient remplacés - ce qui n'est pas certain -, "il faut donc en principe créer au moins 40.000 à 50.000 emplois, contre 200.000 en l'an 2000. La démographie [le fameux papy-boom] va certes jouer un rôle d'amortisseur en France, mais moins qu'en Allemagne ou en Italie, où la progression de la population active est moins dynamique", indique Eric Heyer, directeur adjoint au département analyse et prévision à l'Office français des conjonctures économiques (OFCE).
Selon cet institut, avec un taux de croissance de - 0,1% en 2009, le taux de chômage s'établira en France à 8,3% à la fin de l'année prochaine, "ce qui équivaut à 370.000 chômeurs supplémentaires en dix-huit mois. C'est énorme", souligne M. Heyer.
=> Lire dans Le Monde… Répondre | Répondre avec citation |