Ce qui portera son montant mensuel théorique — car vendu aux médias hors abattement du «forfait logement» que ses allocataires, en majorité bénéficiaires d'une APL, doivent acquitter — à 454,63 € pour une personne seule (déduire 53 €), 681,95 € pour une personne seule avec enfant ou un couple sans enfant (déduire 106 €), et 818,34 € pour une personne seule avec 2 enfants ou un couple avec un enfant (déduire 131 €).
En toute logique, la traditionnelle revalorisation des autres minimas sociaux devrait être du même tonneau pour 2009, c'est-à-dire… historiquement faible. L'année dernière, c'était déjà pitoyable. Mais avec «la crise», afin de «compenser le retard» sur l'inflation, alors oui : dans sa grande générosité, notre seigneur Nicolas Sarkozy a décidé d'augmenter la prime de Noël 2008 puis, en avril 2009, d'octroyer en rattrapage une prime exceptionnelle de «solidarité active» aux plus pauvres. De quoi nous préparer à la suppression de la prime de Noël suivante puisqu'il faudra, dans un contexte de «crise», financer activement — et définitivement — le misérable RSA qui entrera en vigueur le 1er juillet et dont, nous dit-on, le financement devrait se révéler insuffisant...
Même punition pour l'ASS et l'AER
Le montant de l’allocation spécifique de solidarité, allouée par l'Etat aux chômeurs de longue durée ayant épuisé leurs droits à l'assurance-chômage, est porté à 14,96 € par jour contre 14,74 € en 2008. Ce montant est majoré de 6,52 € pour les allocataires de 55 ans ou plus justifiant de 20 ans d’activité salariée, pour les allocataires de 57 ans et demi ou plus justifiant de 10 ans d’activité salariée et pour ceux ayant au moins 160 trimestres de cotisation retraite validés.
Quant à l’allocation équivalent retraite (AER), allouée par l'Etat aux minima sociaux justifiant de 160 trimestres de cotisation retraite avant 60 ans et supprimée depuis le 1er janvier, son montant est porté à 32,20 € par jour à compter du 1er janvier 2009 contre 31,82 € en 2008.
On attend le taux de revalorisation des prestations familiales (à suivre en commentaires…), annoncé par la CNAF dans les prochains jours et qui devrait être tout aussi calamiteux tandis que, par ailleurs, l'Etat a débloqué des milliards pour sauver les responsables de «la crise». La «moralisation» du capitalisme, à ce tarif, on peut toujours l'attendre !
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