Comme en octobre, estime Le Monde, c'est pour une bonne part la fin des contrats d'intérim qui a contribué à accroître le nombre des demandeurs d'emploi. Le quotidien rappelle que 100.000 chômeurs se sont inscrits en trois mois depuis août et que, par ailleurs, les chiffres de l'ANPE n'intègrent pas encore totalement les effets des plans sociaux dont les annonces se succèdent.
Les statistiques officielles de l'ANPE pour novembre seront dévoilées en fin de journée, vers 19H.
VERDICT => Ils sont 64.000 à s'être inscrits en catégorie 1 (personnes immédiatement disponibles, à la recherche d'un CDI à temps plein et ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois), un record qualifié d’«historique». Cette septième hausse consécutive atteint donc 3,2% par rapport à octobre et 8,5% sur un an : Lire en commentaire…
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Sur un an, la hausse atteint désormais 8,5% avec un total de 2,068 millions de demandeurs d'emplois de catégorie 1, et avalise le recul brutal de l'activité économique prévu au quatrième trimestre.
Les hommes sont les plus touchés par la hausse (+ 4,1% sur un mois, + 12% sur un an) mais aussi les moins de 25 ans (+ 3,3% sur un mois, + 14,3% sur un an). Le gel du marché de l'intérim semble, pour une bonne part, responsable de cette envolée : l'inscription pour cause de fin de mission d'intérim progresse de 18,2% sur trois mois par rapport aux trois mois précédents, devant les licenciements économiques (+ 13,1%) et les fins de contrats à durée déterminée (+ 6,9%). Les salariés en chômage partiel, qui conservent leur contrat de travail, ne sont pas inscrits à l'ANPE.
La situation ne semble pas prête de se normaliser : l'INSEE table encore sur la destruction de 214.000 postes salariés dans le secteur marchand au premier semestre 2009. Seul réconfort, le taux de chômage n'atteindrait "que" 8% au deuxième trimestre 2009, selon l'Institut. Loin des records de 1993 et 1997 où le taux de chômage, en raison notamment d'une population active plus dynamique, culminait bien au-delà de 12%. Répondre | Répondre avec citation |
"En mobilisant tous les leviers de la politique de l'emploi on peut amortir la crise. A condition d'être à 150% d'efficacité", explique M. Wauquiez dans une interview au Parisien de mercredi. Dans le quotidien, le secrétaire d'Etat dévoile une partie de son plan de bataille pour que cette crise ne soit que "temporaire".
"La seule chose qui compte pour moi c'est que tout le monde soit sur le pont pour cette rentrée 2009. Le gouvernement est mobilisé. Les collectivités locales vont s'investir aussi sur le plan de relance. Et le travail qui a été fait en décembre par les partenaires sociaux sur le chômage partiel, l'assurance chômage et la formation est encourageant", estime le ministre.
"Je vais passer des partenariats avec des secteurs économiques qui continuent à embaucher, notamment le développement durable, la sécurité, les services à la personne", détaille-t-il. "Nous allons, via Pôle Emploi, accompagner les employeurs de ces secteurs dans leurs embauches, afin qu'aucun emploi non pourvu ne se perde. Nous pouvons tabler sur 100.000 recrutements par an dans les entreprises de services à la personne, et des dizaines de milliers dans les entreprises de sécurité", dit-il.
M. Wauquiez ajoute que "le deuxième axe sera d'accompagner les salariés, les secteurs professionnels et les territoires qui souffrent. L'objectif étant de ne pas perdre définitivement les emplois et de faire en sorte que ce ne soit qu'une crise temporaire, grâce aux outils que nous avons mis en place, notamment le contrat de transition professionnel (CTP) et une meilleure indemnisation de l'activité partielle". Répondre | Répondre avec citation |
Dans le détail, cette progression tient à la forte hausse du nombre de bénéficiaires de l'assurance-chômage (+ 2,3% sur un mois et + 2,1% sur un an) qui s'élève à 1.721.600.
Le nombre de bénéficiaires des allocations de solidarité de l'Etat (ASS, AER), principalement des chômeurs en fin de droits, a quant à lui baissé de 0,4% en un mois et de 7,8% en un an, à 387.000.
Le nombre de préretraités indemnisés a continué de chuter, pour atteindre 17.700, soit un recul de 3,3% en un mois et de 34,9% en un an. Et le nombre de personnes en formation ou en reconversion indemnisées par les Assedic a progressé de 0,1% sur un mois et de 9,3% en un an pour atteindre 124.500. Répondre | Répondre avec citation |