Selon les dernières infos (entendues sur Europe1 à 22h30, le 23 février), le LKP et les organisations patronales seraient tombés d’accord sur une augmentation étalée des bas salaires de 200 €, à la seule condition que l’État exonère patronat et salariés de certaines cotisations : la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale) et la CSG (contribution sociale généralisée)…
La balle semble aujourd’hui dans le camp du gouvernement. Toujours selon Europe1, le Préfet de Guadeloupe (ou son représentant) aurait d’ores et déjà indiqué qu’il est peu probable que l’accord envisagé entre le patronat et le LKP soit «validé» par le gouvernement, qui craint une généralisation de la revendication salariale à l’ensemble du territoire (Martinique, Guyane, Réunion, métropole) qui se traduirait par une exonération généralisée de la CSG et de la CRDS sur les bas salaires.
Informations qui seront affinées dans les heures à venir => Le fil d'info en commentaires…
Articles les plus récents :
- 26/02/2009 17:47 - Guadeloupe : le RSA au secours du patronat !
- 25/02/2009 17:21 - 90.200 chômeurs de plus en janvier
- 25/02/2009 05:45 - Contrôle social à tous les étages
- 25/02/2009 03:40 - Après la «crise du siècle», la «vente du siècle»
- 24/02/2009 18:41 - Pourritarisme à l’Unedic : le Medef se goinfre !
Articles les plus anciens :
- 23/02/2009 04:24 - Pour Luc Chatel, les prix baissent depuis trois mois
- 22/02/2009 20:21 - Avec la crise, les chômeurs sont plus «réalistes»
- 20/02/2009 13:04 - «Justice sociale» et bouts de ficelles
- 19/02/2009 16:18 - Unedic : la convention actuelle est prorogée jusqu'au 30 avril
- 18/02/2009 18:41 - Ça ne tourne vraiment pas rond à Pôle Emploi !
Commentaires
Le leader du LKP réagissait aux déclarations du préfet de Guadeloupe qui a émis de fortes réserves sur une "proposition" formulée par certains partenaires sociaux. Les négociations reprennent ce mardi.
"Les organisations patronales ont fait une proposition qui va dans le sens de nos revendications, mais là une fois de plus l'Etat se débine", a déclaré Elie Domota à la presse à l'issue d'une nouvelle journée de négociations très tendues, refusant de se prononcer sur un éventuel retour des barrages routiers. "Si nous n'avons pas de réponse, les choses ne pourront que s'envenimer", a-t-il ajouté.
"Cela mettrait par terre le système social français"
De son côté le préfet de Guadeloupe, Nicolas Desforges, a affirmé que "les négociations continuent". Il a également indiqué que l'Etat ainsi que le conseil régional et le conseil général, qui seraient partie prenante de ce projet, devaient préalablement en faire "une expertise". Mais, a-t-il une nouvelle fois insisté, "l'Etat n'a pas à financer les augmentations de salaires dans le privé" car "cela mettrait par terre le système social français".
La proposition prévoit que l'Etat devrait prendre à sa charge pendant trois ans des exonérations salariales de CSG et de CRDS, qui servent au financement de la sécurité sociale. La somme économisée représenterait 100 euros sur les 200 d'augmentation des bas salaires réclamées par le LKP. Les 100 autres euros seraient pris en charge à part égale par le patronat d'un côté et par les collectivités locales de l'autre (conseil régional et conseil général). (…) Répondre | Répondre avec citation |
Faute d'avoir obtenu une réponse chiffrée à sa demande d'augmentation de "354 € net pour tous les salaires", le collectif a quitté la table des négociations.
Lors d'un compte-rendu devant les grévistes réunis à la maison des syndicats, Michel Monrose, porte-parole du collectif, a néanmoins indiqué qu'il reprendrait les négociations mardi si le patronat lui soumettait des "contre-propositions chiffrées".
Le président de la CGPME-Martinique Alexandre Richol a indiqué qu'il avait proposé, au nom de ses 400 adhérents, une augmentation de… 10 € sur les salaires à partir de septembre 2009, "compte tenu des difficultés auxquelles devront faire face les PME à la suite du mouvement social". Outre cette proposition chiffrée, Alexandre Richol a proposé un système d’"intéressement des salariés" ainsi que "des négociations de branches dans les plus brefs délais et sous le contrôle de la direction du travail", en demandant que "les entreprises déficitaires soient exclues du champ des négociations".
Dès le début des discussions, Patrick Lecurrieux-Durival, au nom du Medef-Martinique, avait manifesté sa volonté de "discuter de la prime interprofession nelle" mais souhaitait connaître le "cadre" dans lequel elle serait versée. "Nous avons des propositions chiffrées à soumettre au collectif mais nous souhaitions connaître au préalable les conditions d'un déblocage de l'activité économique de l'île", a-t-il expliqué.
Sur ce dernier point, M. Monrose a réaffirmé lundi soir à la maison des syndicats que l'arrêt du mouvement était conditionné à l'obtention d'un minimum de résultats, et en particulier sur les salaires et les prix. Répondre | Répondre avec citation |
Les vampires économiques des îles ne veulent rien lâcher. Pourtant, les plus grosses entreprises antillaises peuvent les supporter, tant elles se sont goinfrées sur le dos de la population !
Et pour aider les PME à mettre la main à la poche, une augmentation de l’impôt sur le revenu personnel des plus hauts contribuables de ces territoires, déjà allégé par rapport à la métropole, serait tout à fait légitime.
Tous ont assez souvent bénéficié de la manne du gouvernement français au moindre accident climatique sur les bananes et accumulé assez de profits sur la distribution du carburant et les hypermarchés qu’ils contrôlent, pour financer cet effort légitime en faveur des plus défavorisés.
Mais le gouvernement Sarkozy pratique l'internationalis me des riches et ménage absolument les nantis, au détriment des finances publiques et de l'intérêt général : ici ou là-bas, il n'est pas question de «justice sociale». Répondre | Répondre avec citation |
Les heures à venir seront déterminantes. Les organisations patronales estiment à 10.000 le nombre d'emplois "détruits" par la crise de ce dernier mois.
Que fait l'État ? Répondre | Répondre avec citation |