Lui annonçant un rejet ASS et une orientation vers le RMI (chose tout à fait courante, hélas…), l'homme, devenu fou furieux, a sauté par-dessus le bureau de réception, projetant l'employée à terre. Puis il lui a cogné la tête contre le sol, l'a trainée par les cheveux et lui a cassé la jambe. Il a aussi menacé les personnes présentes en brandissant une chaise avant de prendre la fuite.
L'agresseur, qui avait déjà fait l'objet d'une fiche sécurité et d'un courrier de mise en garde après un incident en décembre, a été interpellé par la gendarmerie en début d'après-midi. Placé en garde à vue, il a ensuite été présenté au Parquet. Il comparaîtra le 7 avril prochain devant le tribunal correctionnel de Bressuire.
La conseillère est actuellement hospitalisée à Niort où elle a subi une intervention chirurgicale. Elle devra observer un arrêt de travail d'au minimum trois semaines pour un genou cassé et une lésion à la cheville, sans compter un risque d'invalidité.
Bombe à retardement
Hier, à Valenciennes, un autre demandeur d'emploi a aussi pêté un plomb : lire en commentaire…
Le personnel est «très choqué et effrayé», selon Mme Mulhaupt, élue du syndicat SNU-FSU au comité d'hygiène et de sécurité, qui parle de «ras-le-bol» et se plaint d'une situation où «des salariés sont abandonnés par leur encadrement», citant un cas où une conseillère peu expérimentée en CDD peut se voir confier seule l'accueil.
Par ailleurs, des rumeurs circulent quant au nouveau suicide d'un salarié à son domicile ce week-end alors que, vendredi dernier, un employé de Saint-Quentin s'est donné la mort sur son lieu de travail. Selon le SNU, depuis la création de Pôle Emploi, cinq agents ont mis fin à leurs jours, et dix depuis la promulgation de la loi de fusion.
Tombée au plus mauvais moment, promulguée de manière expéditive et à marche forcée, cette fusion s'effectue dans les pires conditions, pour les salariés du service public de l'emploi comme pour les usagers. Combien faudra-t-il encore de souffrance et de drames avant que la direction de Pôle Emploi et le gouvernement cessent de minimiser ce fiasco et en tirent les conséquences ?
DERNIÈRE MINUTE => L'agresseur écope de 10 mois de prison avec sursis
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Commentaires
Mercredi, Christophe B., un Valenciennois de 41 ans, s’est vu notifier par courrier qu’il avait touché un trop perçu dans le versement de ses allocations : son indemnité de 800 € a été ramenée à 500 € en raison d’un changement de situation. Mais ce père de famille, en désaccord avec cette décision, a décidé de se rendre à son agence afin d’y trouver des explications.
Comme tous les usagers, il prend un ticket et patiente dans le hall. Quand approche son tour, il a alors du mal à garder son calme et à accepter de voir passer devant lui des personnes qui avaient pris rendez-vous. Christophe B. perd son sang froid et s’en prend à l’agent d’accueil. Il se saisit de l’écran d’ordinateur installé sur le pupitre avant de le lui jeter à la figure. L’agent est blessé à la lèvre : six points de suture seront nécessaires (cinq jours d’ITT).
Interpellé à son domicile après être rentré chez lui, Christophe B. a expliqué son geste par «le manque d’intérêt des Assedics à sa situation». «J’étais sous pression», indiquait-il hier à la barre du tribunal correctionnel dans le cadre de sa comparution immédiate. «Je me suis senti blessé, bafoué.» Comment expliquer une telle explosion de violence ? «La fatigue et le stress», insiste-t-il. Des explications qui ne convainquent guère la substitut du procureur, Solène Faou, qui requiert un an de prison, dont dix mois avec sursis, le tout assorti d’un mandat de dépôt.
Une chance pour l’auteur d’être un primo délinquant. Le tribunal le condamne à 8 mois de prison avec sursis.
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FO dénonce vivement la dégradation, «depuis quelques mois», des conditions de travail de l’agence. «La fusion de l’Assedic et de l’ANPE ne fait qu’aggraver [la situation des personnels], sans pour autant répondre aux attentes légitimes des demandeurs d’emplois. L’absence de formation, l’insuffisance d’effectifs, le recours massif aux contrats précaires, les dysfonctionneme nts, les services à distance, le travail dans l’urgence et la précipitation, le mépris des collègues ne pourront que multiplier ces situations», estime Force Ouvrière qui critique aussi l’attitude de la direction régionale, qui «méprise la représentation des personnels pour mettre en œuvre à marche forcée les orientations ministérielles conduisant à la disparition du service public de l’emploi».
Pascal Andrault, secrétaire départemental de la CGT-ANPE et employé au Pôle emploi de Parthenay, se dit lui aussi «choqué», mais pas surpris outre mesure. «Nous avions déjà alerté sur ce genre de problèmes qui risquent de se généraliser dans l’avenir. Même s’il est certain que l’agression de mardi a été commise par une personne violente, nous risquons, en raison de la crise, de voir arriver à nos guichets des gens en situation de désespoir, fragiles, qui voudront obtenir très vite des informations que nous ne pourrons pas forcément leur donner. En effet, si le Pôle emploi est bien créé juridiquement, dans les faits, chacun a gardé ses compétences, les ex-ANPE d’un côté, les ex-Assedic de l’autre. Cette organisation n’a pas été pensée pour faciliter la tâche ni des employés, ni des demandeurs d’emploi, et les tensions risquent de se multiplier.»
… À QUAND LA GRÈVE RECONDUCTIBLE ? Répondre | Répondre avec citation |
Voici comment Christian Charpy, DG de Pôle Emploi dont le salaire a été augmenté de 20%, s'auto-congratule et balaie d'un revers de manche les impacts 100% néfastes de cette fusion :
=> LIRE ICI Répondre | Répondre avec citation |
Après on viendra nous dire que les gens aiment qu'on leur annonce, grâce à tous les "avantages" (faire exprès d'être malade pour être bien sûr de profiter de la CMU, passer sa vie dans le métro parisien pour être bien sûr de profiter de son passe Navigo, et de surtout ne rien faire pour être bien sûr de ne pas avoir à dépenser plus de 400 euros par mois…) réels ou imaginaires qui seraient liés au statut, qu'ils vont bientôt être érémistes.
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