Ils sont plus de 20.000 et leur nombre a triplé au cours des dix dernières années. Selon une enquête rendue publique hier par le Prisme (la fédération patronale de l'intérim) et l'Observatoire du travail temporaire, un nombre croissant de cadres prend goût à l'intérim. Réalisée avant le déclenchement de la crise mais actualisée au fil du temps, cette étude montre en effet que l'intérim jouit d'une assez bonne image auprès des cadres, même si seulement 44% des cadres intérimaires travaillent de la sorte par choix.
Management par projet
Le statut concerne davantage les femmes (49% des cadres intérimaires contre 29% des cadres) et les plus jeunes : 54% des cadres en intérim ont moins de 30 ans. Si la crise affecte fortement le secteur de l'intérim, cadres compris, la multiplication des réorganisations d'entreprise pourrait modifier la donne en leur faveur : «Les restructurations nécessitent des besoins temporaires en compétences favorables à l'intérim des cadres», expliquent les auteurs. Les cadres estiment que l'intérim peut être un outil de gestion de leur carrière : 73% d'entre eux se disent «prêts à y recourir lors d'une recherche d'emploi ou d'une mobilité professionnelle» [Bref : une vérité de La Palice - ndlr Actuchomage].
Normes ou process
L'éventail des missions s'élargit. «Le développement du management par projets a permis un accroissement de l'intérim dans les métiers juridiques, l'audit financier et la comptabilité », expliquent les enquêteurs en soulignant que ces fonctions précèdent désormais celles plus classiques de l'informatique, de l'énergie, de l'industrie ou du bâtiment.
Deux types de métiers sont plus recherchés. D'une part, ceux liés à un projet dont la fin entraîne celle de la mission : c'est le cas par exemple pour les ingénieurs de recherche ou les techniciens en R&D. D'autre part, les métiers qui conduisent à mettre en place dans l'entreprise des normes ou des process qui «ont vocation à être pérennes après le départ du cadre intérimaire». C'est le cas des responsables de bureau d'études, des ingénieurs qualité, sécurité et environnement, ou encore des chefs d'atelier de lignes de production.
(Source : Les Echos)
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