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Outre «les creux pour chaque année pendant les vacances scolaires et pendant les fêtes de fin d’année, où les gens ont plus tendance à faire la fête au détriment de la recherche du travail» (sic), il remarque que la tendance est à la baisse, et que cette tendance est «la même» non seulement pour les gros sites nationaux, mais aussi «pour tous les sites de recrutement en ligne», y compris intérim.
«Où sont passés les chômeurs ?»
«Si une mauvaise conjoncture économique détruit des emplois, les offres diminuent en nombre mais les consultations des sites web devrait augmenter, suppose-t-il. Or ce n’est pas ce que nous observons.» Et de s'interroger : «Mais où sont passés les chômeurs ?»
Rentrant dans le détail pour dénicher une réponse, il remarque que des pics de fréquentation apparaissent à des moments qui, selon lui, «correspondent à l’intervalle de temps où [le chômeur doit] déclarer [sa] situation»... Bel exploit ! Grande déduction ! En filigrane : les chômeurs se bougent le cul juste avant de pointer quand ils se souviennent que, pour continuer à palper leurs allocs, Pôle Emploi risque de leur demander des comptes.
Puis il émet quelques hypothèses, dont celles-ci : «Les chômeurs ne se ruent pas vers les sites d’offres d’emploi en ligne», (...) «Chercher du travail sur les sites n’est pas encore rentré dans les mœurs des Français»...
Et la fracture numérique, tu connais ?
On note que ce statisticien en herbe raisonne comme si tout le monde avait les moyens de s'équiper en un claquement de doigt. Aujourd'hui, tout néo-chômeur qui n'était pas équipé à domicile avant de perdre son emploi et utilisait éventuellement internet sur son lieu de travail, se doit d'investir immédiatement dans un ordinateur, une connexion internet et une imprimante, pour peu qu'il en ait les moyens. Et s'il avait un vieux coucou, il a intérêt à le remplacer car, dans ce domaine où l'on paie cher du matériel dont la durée de vie avoisinera cinq ans, l'obsolescence technologique est vite handicapante.
Même dilemme pour les chômeurs de longue durée, qui craignent déjà que leur machine à laver ou leur four ne les lâche... On rappelle que la moitié des chômeurs indemnisés en France touche une allocation inférieure ou égale à 946 € par mois et que 3 chômeurs sur 10 n'ont aucune couverture sociale. Donc, pour la majorité d’entre eux, c’est CHERCHER DU BOULOT OU REMPLIR LE FRIGO.
Et du boulot, il y en a deux fois moins. Affirmation confirmée par le dernier baromètre Keljob, indicateur de l'évolution du marché de l'emploi sur internet basé sur une analyse mensuelle de près de 80 sites, qui a constaté en mai que le nombre d'offres diffusées sur la Toile a chuté de 52% depuis le mois de septembre.
Alors, ras-le-bol des considérations hâtives de geeks qui, en plus, font des fautes d'orthographe !
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Commentaires
Est-ce qu'il est nécessaire d'être connecté tous les jours sur le site du Pôle-emploi pour avoir une sélection d'offres d'emploi?
Un chômeur sait que le Pôle-emploi peut vous envoyer automatiquement une telle sélection et je doute que le trafic généré par ces envois automatisés de courriels soient pris en compte par le trafic enregistré par Google.
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sont des <
Ces annonces-là vous ne risquez pas de les voir sur internet.
Et qu'en est-il des offres d'emploi proposées par les agence d'intérim, apparaissent-t-elles sur internet?
C'est la raison pour laquelle un grand nombre de chômeurs inondent de courriers-papier les entreprises.
Ce flux de courriers n'est pas non plus comptabilisé par Google.
Chercher un emploi peut devenir vite onéreux:
ordinateur, connexion internet, nombreux carnets de timbres, faire attention à ne pas avoir des vêtements trop démodés, trop usés, dépense d'argent pour avoir l'air soigné (coiffeur, dentiste…) Répondre | Répondre avec citation |
Puis, vient la "qualité des offres", quand on voit les offres bidons qui circulent sur pas mal de sites, la personne en recherche d'emploi restreint peut-etre sa sélection de sites finalement et évitent donc certains dorénavant…
Enfin, combien de sites ne font que reprendre des offres que l'on trouve sur d'autres sites… on finit par avoir plus que des "doublons" dans les sites et les résultats qu'ils proposent… du coup, naturellement, le demandeur d'emploi en vient à écarter certains sites pour n'en conserver quelques uns…
Et peut-etre que finalement, ces sites n'apportent pas le service qu'attendent les demandeurs d'emploi… et du coup, au lieu de se remettre en question face à l'insuccès, on préfère peut-être faire planer le doute sur le demandeur d'emploi lui meme… Répondre | Répondre avec citation |
Les Français comptent sur Internet pour les aider dans la crise. La fréquentation des sites français de recherche d'emploi a augmenté en mai de 45% par rapport à mai 2008, une hausse vraisemblableme nt liée aux effets de la crise économique, selon une étude du cabinet ComScore publiée mercredi. Les internautes ont été 11,5 millions à consulter ce type de sites au cours du mois, contre 7,9 millions en mai 2008. Parmi les sites, plus de 33% se sont tournés vers Pole-emploi.fr : l'organisme, issu de la fusion ANPE-Assedic, a ainsi vu le nombre de ses visiteurs augmenter de 63%, à 3,9 millions. Arrivent ensuite Groupe Vocatis (1,3 million), Trovit France Jobs (1,1 million) et Keljob (1 million).
"Des millions de personnes se retrouvent sur le marché du travail en raison de la crise financière et ceux qui ont encore un travail se préparent au pire", explique Delphine Gatignol, responsable de ComScore pour la France. Dans ce contexte, les sites de recherche d'emploi "représentent une ressource inestimable", a-t-elle souligné. Le trafic a connu un bond soudain en septembre 2008 (+ 37%) après la chute des Bourses mondiales et la "frénésie médiatique" qui s'en est suivie, explique le cabinet américain. Après un fléchissement en décembre, à l'approche des fêtes de Noël, la fréquentation a repris en janvier et atteint son plus haut niveau en avril (12,6 millions).
(Source : LCI) Répondre | Répondre avec citation |
Quant à la fracture numérique, les Français auraient de moins en moins d'ordinateurs? Répondre | Répondre avec citation |